Archives de catégorie : Dedans/Dehors

Oissel (Seine-Maritime) : et dix évadés du centre de rétention !

Seine-Maritime : dix migrants s’échappent d’un centre de rétention à Oissel, sept sont toujours en fuite
France info/France 3, 9 avril 2024

Dix migrants se sont échappés dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 avril du Centre de rétention administrative (CRA) d’Oissel, en Seine-Maritime. Ces dix migrants sont passés par la cour de promenade du centre, selon une source policière. Ils ont utilisé des draps tendus entre les grilles des fenêtres afin de pouvoir escalader les murs. « Ils ont ensuite crevé le filet de protection et ont pris la fuite », poursuit cette source.

Sur les dix évadés, trois ont été interpellés peu de temps après dans l’enceinte de l’école de police et sont été placés en garde à vue. Les sept autres sont recherchés sur l’ensemble du territoire national, indique la préfecture de Seine-Maritime. Leur signalement a été diffusé à l’ensemble des effectifs de police et de gendarmerie.

Ce n’est pas la première fois que des retenus s’évadent du Centre de rétention administratif (CRA) de Oissel, près de Rouen. En mars 2023, ce sont 16 personnes qui s’étaient échappées du CRA et en octobre 2022, neuf retenus s’étaient évaporés dans la nature.

Cornebarrieu (Haute-Garonne) : feu au centre de rétention et triple évasion [MàJ]

Évasion d’au moins un étranger du centre de rétention
de Cornebarrieu après un incendie

France3/La Dépêche, 9 avril 2024

Un feu a éclaté dans la nuit, vers 4 heures, au centre de rétention administratif de Cornebarrieu, au bout des pistes de l’aéroport de Blagnac, près de Toulouse, causant d’importants dégâts et entraînant l’évasion de plusieurs détenus. L’incendie a été déclenché par un feu de matelas et de vêtements.

Selon les premières informations, il n’y aurait pas de blessé grave mais en revanche au moins trois individus auraient tenté de profiter de l’incident pour s’échapper. Le procureur de Toulouse Samuel Vuelta-Simon nous a confirmé ces évadés « mais deux personnes ont depuis été arrêtées. Un troisième reste en fuite ».

Au départ, à cause des dégâts causés par l’incendie, des transferts d’un certain nombre de personnes en rétention étaient envisagés vers d’autres centres du grand sud de la France. Cette éventualité n’a pas été confirmée ce matin. Lire ma mise à jour

Chili : confirmation de la condamnation de Francisco à 86 ans de taule + une lettre de Mónica

[Le 7 décembre 2023, après quatre mois d’audiences, la 6e Cour pénale orale de Santiago du Chili a prononcé son verdict contre les compagnon.nes anarchistes Mónica Caballero et Francisco Solar, accusé.es de plusieurs attaques explosives en 2019 et 2020 contre l’ex-ministre de l’Intérieur, une caserne de carabiniers et un immeuble dans un quartier de riches. Mónica a été condamnée à 12 années de prison et Francisco à 86 années. On pourra relire ici le détail du verdict et leur déclaration devant les juges.
Suite à cela, seul Francisco avait fait appel, dans l’objectif d’obtenir un recalcul des peines vers le bas. Le 27 mars 2024, c’est donc la Cour d’appel de San Miguel qui s’est prononcée sur le sujet… confirmant ces 86 années de taule, soit une perpétuité à peine cachée. On trouvera ci-dessous une traduction de l’espagnol à ce propos, ainsi qu’une lettre de Mónica depuis la taule, à l’occasion du 8 mars.]


Confirmation de la condamnation à 86 ans de prison
contre le compagnon Francisco Solar

(traduit de informativo anarquista, 29 mars 2024)

Finalement, le 27 mars 2024, la justice a confirmé la condamnation du compagnon anarchiste Francisco Solar à 86 ans de prison, pour des attaques à l’explosif contre les puissants, les répresseurs et le quartier des riches, en rejetant la demande de la défense.

Dans la pratique, cette peine demeure une réclusion à perpétuité déguisée. Nous réitérons l’appel à surmonter l’impuissance et la frustration face à la ratification de cette attaque étatique, en voyant cette condamnation comme un coup porté à l’ensemble du mouvement anarchiste. Notre solidarité légitime l’attaque et défend les compagnon.nes dans l’action anarchiste et informelle.

Solidarité avec celles et ceux qui attaquent les puissants et les répresseurs !
Liberté pour Francisco Solar !


Lire la lettre de Mónica

Olivet (Loiret) : double tentative d’évasion au centre de rétention [MàJ]

Trois hommes tentent de s’évader du centre de rétention
administrative d’Olivet

France Bleu/La République du Centre, 29 mars 2024

La première tentative d’évasion avait eu lieu le 11 février dernier, [lorsque deux retenus avaient réussi vers 22h50 à s’ouvrir une brèche dans un mur à l’aide d’une barre de baby-foot, mais avaient été arrêtés dans la cour avant d’avoir pu franchir les clôtures], soit 6 jours après l’ouverture de ce Centre de rétention administrative d’Olivet où sont retenus des étrangers en attente d’une éventuelle reconduite à la frontière. Les deux hommes ont depuis été condamnés devant le tribunal correctionnel d’Orléans à des peines de prison ferme [8 mois et 6 mois ferme avec mandat de dépôt].

Ce vendredi 29 mars, entre 2h30 et 3h du matin, une nouvelle tentative d’évasion a eu lieu sur le site. Cette fois, ce sont trois hommes qui ont tenté de quitter les lieux. Ils ont réussi à démonter une fenêtre et à plier les barreaux de leur cellule. Avec un drap et un bout de ferraille, ils ont réussi à faire un grappin et ont ensuite réussi à franchir plusieurs clôtures. Deux d’entre eux ont été interpellés dans une coursive près des parkings. Le troisième était monté sur le toit du bâtiment où il a été récupéré par les policiers.
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Beauvais (Oise) : attaque incendiaire contre les matons

Prison de Beauvais : la voiture d’un agent incendiée dans la nuit
France Bleu, 2 mars 2024

Une voiture d’un agent de la prison de Beauvais a été découverte en feu, dans la nuit de vendredi à samedi, a appris France Bleu Picardie de sources concordantes. Le feu a pris aux alentours de 3h30, sur le parking réservé au personnel. Selon nos informations au moins un individu est venu en voiture et a aspergé d’essence l’un des véhicules stationnés, avant d’y mettre le feu et de repartir.

Les voitures des autres personnels de l’établissement ont ensuite été rentrées à l’intérieur du centre pénitentiaire. Les syndicats Ufap Unsa et Force Ouvrière réclament depuis plusieurs années l’installation d’un portail, pour sécuriser l’entrée du parking. Contacté, le procureur de la République de Beauvais Frédéric Trinh indique que « l’enquête est confiée au service local de police judiciaire ».

Berlin (Allemagne) : attaque contre un collabo de l’enfermement

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 27 février 2024

GA-tec appartient au groupe français Sodexo, une vieille connaissance (« Par le passé, des véhicules du groupe en question ont déjà brûlé à plusieurs reprises à Berlin ») impliquée dans l’industrie carcérale. Selon ses propres indications, Sodexo est impliquée sur 3 continents, dans 89 prisons de 10 pays, dont sept qu’elle gère entièrement. L’entreprise représente donc le système carcéral mondial.

Si nous passons des nuits blanches ces jours-ci, c’est aussi en pensant aux habitants de la Palestine, qui ne sont pas systématiquement persécutés que depuis le 7 octobre 2023. Soulignons tout de même que le nombre de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes a doublé au cours des quatre derniers mois – une évolution sans précédent dans le monde, en si peu de temps. Mais personne ne devrait penser que la lutte contre l’oppression peut être enfermée de manière permanente.

En outre, le groupe Sodexo, en tant que fournisseur de systèmes de coupons pour les réfugiés [en attente d’examen de leur demande d’asile], fait son beurre sur leur dos. La « carte de paiement », qui doit actuellement être introduite dans toute l’Allemagne, a déjà été proposée par l’entreprise – en coopération avec Wirecard – en Bavière. L’objectif déclaré du nouveau système est de limiter la libre disposition d’argent liquide pour les réfugiés. Un autre projet qui ne s’inscrit que trop bien dans une époque où des choses auparavant indicibles ont fait leur entrée dans le discours politique quotidien répugnant. Lire la suite

Paris/Vincennes : Mouvements de révoltes au CRA, évasions, répression et solidarités

Mouvement de révolte au centre de rétention de Vincennes, évasions, répression et solidarités à l’extérieur…
abaslescra, 4 février 2024

Le CRA de Vincennes est l’un des 25 centres de rétention administrative en France dans lesquels l’État enferme des personnes n’ayant pas les bons papiers. Ce CRA, l’un des plus grands et retenant des personnes assignées homme à la naissance, a la particularité d’héberger en son sein une école de police, ce qui permet à l’État d’entraîner sa milice à de nouvelles méthodes pour bien mater tous ceux qui oseraient se révolter et pourrir la vie aux milliers de personnes qui s’y retrouvent chaque année enfermées.

Malgré la volonté des autorités de briser toute solidarité entre retenus et avec l’extérieur en les isolant, ce mois de décembre 2023 a été marqué par un puissant mouvement de rébellion. Bien que répartis dans trois bâtiments, les retenus ont réussi à s’organiser et à résister, refusant ainsi d’attendre passivement de se faire expulser vers leur « pays d’origine », comme le voudrait l’État. Ils ont, par exemple, permis d’éviter à un retenu de se faire expulser en le cachant, ont écrit plusieurs communiqués ensemble et les ont visiblisés…
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Paris : Grosse semaine pour les assos qui font leur business dans les CRA !

Indymedia Lille, 22 février 2024

Ces derniers jours les sièges de la Cimade, de l’Assfam (Groupe SOS) et de France Terre d’Asile, tous situés à Paris, ont été joliment redécorés. Leurs devantures ont été taguées et des affiches y ont été collées. On pouvait y lire « l’Etat enferme, la Cimade collabore », « Assfam complice », « Feu aux CRA » ou encore « Ni à Olivet ni ailleurs, non à la collaboration dans les CRA » !

Ces trois asso, comme Forum réfugiés et Solidarité Mayotte, sont payées par l’Etat pour intervenir en centres de rétention administrative (CRA) auprès des retenu.e.s. Elles collaborent ainsi à la politique raciste du gouvernement. Elles méritaient donc, comme toutes les boites qui se font des thunes sur l’enfermement, une petite visite.
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Caen (Calvados) : Contre toutes les prisons, représailles contre les architectes du SAS

[Reçu par mail, 21 février 2024]

En 2016, l’État français lance un plan de construction de nouvelles prisons, pour ajouter 15 000 places d’enfermement à celles déjà existantes. A ce plan s’ajoute le projet de construire 3 000 nouvelles places en Centre de Rétention Administrative d’ici 2027.

Ici, c’est à Ifs qu’un nouveau centre pénitentiaire a été construit, puis inauguré en octobre 2023. Le mois suivant, 306 prisonnier-es sont transféré-es dans la nuit et par surprise de l’ancienne maison d’arrêt de Caen jusqu’à la nouvelle taule, qui compte 551 places et les dernières merveilles du contrôle technologique, évidemment. A la fin de l’année dernière, un prisonnier mineur est mort à l’intérieur de ces murs flambant neufs.

Mais ce n’est pas tout. En décembre 2022, dans le cadre du même plan, une Structure d’Accompagnement vers la Sortie (SAS) de 90 places a aussi été inaugurée à Caen. Les SAS sont des prisons comme les autres, à ça près que le ministère de la Justice communique activement pour expliquer que ces enceintes entourées de hauts murs et de barbelés sont différentes puisque pensées comme des tremplins vers la sortie et la réinsertion. En vérité, les SAS sont des taules supplémentaires pour enfermer toujours plus de monde et maintenir en place l’ordre social.
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Paris : mais si, l’art permet de s’évader…

Paris : Un détenu de Fleury-Mérogis s’évade lors d’une sortie
au musée

20Minutes/Le Parisien, 4 février 2024

On dit souvent que l’art permet de s’évader. Un détenu du centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis (Essonne) a profité d’une sortie organisée au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris vendredi matin pour prendre la poudre d’escampette, a indiqué samedi le parquet d’Evry. Une enquête de flagrance a été ouverte et un mandat de recherche lancé, a ajouté le parquet.

Ce détenu âgé de 24 ans bénéficiait d’une permission de sortie pour participer à une visite dans ce musée parisien avec d’autres détenus, encadrés par des surveillants pénitentiaires, selon le parquet et une source syndicale.

En fin de matinée, ces agents se sont rendu compte qu’un détenu manquait à l’appel et ont donné l’alerte, selon une source proche du dossier. La police a fouillé le musée et le secteur, en vain. L’homme purgeait une peine de deux ans pour vol aggravé, a précisé cette source.
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Sainte-Baume (Var) : le laboratoire judiciaire part en fumée

Mystérieux incendie criminel dans un laboratoire d’expertise de scellés judiciaires sensibles dans le Var
Le Parisien, 15 février 2023

Cherchaient-ils à effacer des éléments compromettants issus d’enquêtes judiciaires sensibles ? Un laboratoire spécialisé dans l’analyse des supports numériques situé à environ 45 km au nord de Marseille a été la cible d’un incendie criminel, dans la nuit de mardi 13 à mercredi 14 février. Peu après minuit, selon des images captées par des caméras de vidéosurveillance, trois hommes encagoulés ont ainsi pénétré par effraction au sein de ce laboratoire avant d’asperger les lieux d’un produit inflammable et de projeter des engins incendiaires.

Selon nos informations, les trois suspects ont ensuite pris la fuite à bord d’un véhicule équipé d’une fausse plaque d’immatriculation. La voiture des malfaiteurs a finalement été retrouvée incendiée à 600 m du lieu des faits. Les trois hommes sont actuellement en fuite. La police judiciaire de Marseille est chargée de l’enquête. Initialement confiées au parquet de Draguignan, les investigations ont été transférées à Marseille en raison de la sensibilité du dossier. Car le laboratoire visé ne l’a sans doute pas été par hasard.
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[Tract] : Prison de la Santé, ras-le-bol des voisins vigilants

Cliquer sur l’image pour ouvrir le PDF du tract A5 recto/verso

Prison de la Santé
y’en a ras-le-bol des voisins
vigilants

C’est un marronnier, un sujet qui revient chaque saison. On ne parle pas que des soldes et de la rentrée des classes, des chiffres du chômage, de la délinquance et de la surpopulation carcérale. On parle de ce que des voisin-es de la prison parisienne de la Santé appellent des « nuisances » qu’iels« subissent ». Pour ces habitants du chic 14e arrondissement, entendre les prisonnier.e.s, les voir depuis leurs fenêtres, torse nu à 40° en été derrière leur barreaux, et même que des proches leur rendent visite, c’est trop. Constitués en association, ces auxiliaires de l’administration pénitentiaire demandent l’installation de bâches sur l’école maternelle, voudraient des rideaux homogènes et que les objets accrochés aux barreaux soient interdits. Il faudrait cacher joliment les prisonnier.e.s quitte à ce que ces dernier.e.s n’aient comme horizon que les quatre murs de leur cellule.

Heureusement, presque chaque jour, chaque soir, des gens viennent saluer leurs potes enfermé.e.s, crier ou faire un feu d’artifice. Mais aussi discuter, s’embrouiller avec les matons pour un regard ou un retard après leur journée en semi-« liberté » avant de retourner au placard.
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Les accusé.es de l’affaire du 8 décembre font appel

[Note : le détail du délibéré de la seizième chambre du tribunal correctionnel de Paris rendu le 22 décembre 2023 contre les sept accusé.e.s en anti-terrorisme de l’affaire du 8/12 se trouve ici]


Appel de la décision de justice

Les six inculpé.es condamné.es à du sursis probatoire et à l’inscription au FIJAIT font appel de la décision de justice. Cinq d’entre elleux ont une peine ferme aménageable en bracelet électronique avec exécution provisoire (de 8 à 12 mois), ce qui signifie que l’appel n’est pas suspensif de leur peine.

Seul l’inculpé qui écope de 2 ans avec sursis simple sans inscription au FIJAIT ne fait pas appel.

Lors des rendez-vous avec la juge d’application des peines anti-terroriste (JAPAT) du 15 et du 22/01/24, cette dernière a décidé de suspendre la peine ferme aménageable en bracelet des cinq condamné.es concerné.es, considérant que l’appel est suspensif, malgré l’exécution provisoire requise. En temps normal, la mention d’exécution provisoire est ajoutée à la peine (prononcée ici par la juge Roux) pour empêcher justement que l’appel suspende la peine à exécuter.
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Nancy : Boris recondamné en appel pour l’incendie de deux antennes-relais



Le 25 septembre 2023, la Cour d’appel de Nancy a rejugé le compagnon anarchiste Boris, pour avoir incendié l’antenne-relais des quatre opérateurs télécoms, ainsi que celle des flics et des gendarmes, en avril 2020 sur le Mont Poupet (Jura).

Suite à cette attaque qui avait mobilisé en plein confinement des techniciens du ministère de l’Intérieur jusqu’au fin fond du Jura pour tenter de rétablir au plus vite leurs communications, de l’ADN du compagnon avait été retrouvé sur place. Après des mois d’écoutes et de filatures menées notamment par le Groupe Anti-Terroriste (GAT) de Dijon et des membres du GIGN venus spécialement de Versailles, et ce dans le cadre d’une enquête confiée à la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy, Boris avait été arrêté à Besançon le 22 septembre 2020. Incarcéré en préventive à la prison de Nancy-Maxéville, il sera condamné en première instance le 19 mai 2021 à 4 ans de prison, dont deux ans assortis d’un sursis probatoire de deux ans (obligation de travailler, de rembourser les parties civiles et interdiction de porter une arme). Jugé sans avocat et dans un tribunal gardé par des CRS pour en interdire l’accès à l’ensemble des compagnon.nes solidaires présents sur place (au prétexte des restrictions liées au covid-19), Boris fera appel les jours suivants. Il sortira également une lettre publique de derrière les barreaux en juin, dans laquelle il défendra les raisons de cette double attaque.

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Carpiquet (Calvados) : petite visite à un rouage de la machine à expulser

[Reçu par mail, 16 janvier 2014]

Action contre la machine à expulser à l’aéroport de Carpiquet

Cette semaine, on est allé-e-s à l’aéroport de Caen-Carpiquet rendre une visite nocturne à Chalair Aviation. Cette entreprise, spécialisée dans le transport de cadres d’entreprises et de patrons, fournit depuis août 2022 ses avions et ses services à la Police aux Frontières française pour qu’elle puisse procéder à des expulsions. Le contrat d’un montant de 8 à 13 millions d’euros sur 4 ans rend Chalair Aviation complice de la politique raciste de l’État français. Grâce aux appareils de Chalair, la police peut réaliser des vols cachés (des expulsions par surprise contre les retenu-e-s en Centre de Rétention Administrative), notamment depuis l’aéroport du Bourget.

Pour info, le patron de l’entreprise s’appelle Alain Battisti. C’est
l’ancien dirigeant de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM).

On s’est rendu-e-s jusqu’à l’entrepôt logistique de Chalair dans
l’aéroport et on a tagué :  « A bas les frontières » / « Collabos » / « Feu aux CRA »
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