Leur ami détenu, ils tentent de mettre le feu à la gendarmerie
France3/La Dépêche, 20 décembre 2023
Trois individus, tous âgés de 18 ans, ont été appréhendés par les gendarmes de la section de recherches, assistés par la brigade de recherches de la compagnie Toulouse Saint-Michel, pour leur implication présumée dans l’incendie criminel de la gendarmerie de Saint-Jory.
Cette affaire démarre le soir d’Halloween. Peu avant minuit, une dizaine de personnes vêtues de sombre, avec des masques, des cagoules ou des capuches lancent des « mortiers » en direction des forces de l’ordre. L’un des suspects est interpellé puis placé dans une cellule de garde à vue.
Quelques minutes après cette arrestation, ses amis auraient décidé de lui rendre visite. Au milieu de la nuit du 31 octobre, trois personnes se faufilent par l’arrière de la caserne de gendarmerie. Le visage dissimulé par des capuches, ils traversent les logements jusqu’à se rapprocher des geôles. Leur camarade se trouve toujours à l’intérieur mais impossible de l’aider.
Les trois protagonistes décident alors de mettre le feu à des containers poubelles. Après leur départ, les flammes se propagent sur un véhicule de la gendarmerie, provoquant une explosion et une fumée dense. Les gendarmes évacuent alors le personnel et les détenus de la caserne.
À la suite de cette intrusion, le parquet ouvre une enquête, confiée à la brigade de recherches de la compagnie Toulouse Saint-Michel et la section de recherches. Ces dernières semaines, les investigations ont permis d’identifier trois garçons, tous connus dans la commune. Ce trio est, en effet, régulièrement rappelé à l’ordre par les policiers municipaux pour des troubles du voisinage ou des bagarres. Mais jusque-là, ils n’avaient jamais été impliqués dans une telle affaire.
L’enquête se poursuit également sur la destruction de la voiture de la gendarmerie lors de cette nuit agitée à Saint-Jory. Les autorités attendent les résultats des interrogatoires pour déterminer la suite des procédures judiciaires.
Saint-Jory : un véhicule de gendarmerie incendié sur le parking de la brigade
La Dépêche, 1er novembre 2023
La carcasse du véhicule reste isolée par de la rubalise à l’arrière de la brigade de gendarmerie de Saint-Jory, au nord de Toulouse. Les techniciens en investigations criminelles de la compagnie de Toulouse-Saint-Michel ont passé une bonne partie de la matinée à réaliser des relevés sur ce qui était une Peugeot 5008. Ce véhicule de la gendarmerie a été totalement détruit par un incendie dans la nuit.
Le feu a éclaté vers 4 heures, sur le parking à l’arrière de la brigade. Un départ d’incendie lié à un problème technique du véhicule paraît peu probable mais ce mercredi 1er novembre, les enquêteurs ne possèdent aucune preuve de l’origine criminelle du feu. Les analyses des prélèvements effectués dans la matinée apporteront sans doute la réponse. Reste que la hiérarchie et les militaires en poste dans cette brigade, et dont les familles dormaient à proximité, ne semblent pas convaincus par un feu accidentel.
Les enquêteurs de la brigade des recherches de la compagnie Toulouse-Saint-Michel, dont dépend l’unité de Saint-Jory, ont été chargés de mener les investigations sous l’autorité du parquet.
Plus tôt dans la nuit, vers minuit, des feux de poubelles ont éclaté dans le centre de cette commune. Des dégradations volontaires qui pourraient être liées avec les « festivités » d’Halloween. En intervenant rapidement sur ces incidents, les gendarmes ont interpellé un jeune homme âgé de 18 ans. Placé en garde à vue, il est soupçonné d’avoir mis le feu à au moins trois conteneurs poubelles.
Cette arrestation et la destruction du véhicule de service ont-elles un lien ? La gendarmerie mène, pour l’instant, les deux dossiers de manières indépendantes. La suite des investigations permettra, ou pas, de les rapprocher.