Archives de catégorie : No Control

Munich (Allemagne) : après la brigade cynophile, l’escadron de cavalerie…

On se souvient qu’il y a quatre mois pile, la nuit de vendredi à samedi 25 janvier dans la capitale bavaroise, 23 fourgons de police étaient partis en fumée sur le parking de la brigade cynophile. Cela s’était passé à l’ouest de la ville, quelques jours avant le début de la 60e Conférence sur la sécurité de Munich, un forum annuel consacré aux questions de sécurité internationale réunissant les pays de l’OTAN et leurs partenaires. Cette fois, l’attaque incendiaire contre les forces de l’ordre s’est produite à l’est, dans la Schichtlstraße du quartier de Trudering, où se trouve l’escadron de cavalerie de la police.

C’est vers 3h15 du matin, la nuit de mercredi à jeudi 22 mai, que cet incendie volontaire a été signalé aux autorités, qui ont alors déployé près de 70 agents ainsi qu’un hélicoptère de la police fédérale dans la zone, afin de tenter de mettre la main sur les diables de feu. Mais en vain. Résultat de cette attaque, dont le parquet a confié l’enquête à l’Office central bavarois de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme (ZET), puisqu’il soupçonne qu’on puisse l’attribuer au « milieu d’extrême-gauche »  ? Cinq camions et une remorque destinés au transport de chevaux policiers endommagés, dont quatre entièrement détruits, et un million d’euros de dégâts.
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Calais : quand les assos humanitaires construisent un mur anti-migrant·e·s…

Indymedia Lille, 13 mai 2025

À Calais, ville-frontière déjà militarisée avec des kilomètres de barbelés et de grillages, des associations humanitaires ont payé des milliers d’euros pour construire un mur autour de leur entrepôt. Le but assumé est d’en bloquer l’accès aux personnes migrantes qui venaient se servir par elles-mêmes au lieu d’attendre sagement leur tour dans les distributions humanitaires (certaines personnes attendent parfois plus d’une semaine pour obtenir une tente). Lire la suite

Châteauroux (Indre) : paye ta CAF !

La Caisse d’allocation familiale victime de jets de pierres
à Châteauroux
La Nouvelle République, 6 mai 2025

Plusieurs impacts constellent encore ce mardi 6 mai 2025 la porte de la Caisse d’allocations familiales de l’Indre, située avenue de La Châtre, à Châteauroux. Ils ont été découverts vendredi 2 mai, par l’équipe d’accueil, laissant un mystère presque total sur les circonstances des dégradations. À deux choses près : une salariée qui passait par là les avait déjà constatées le 1er mai en fin d’après-midi et des pierres ont été découvertes devant l’accueil, vraisemblablement utilisées comme projectile ou objet contondant, précise le directeur de la Caf de l’Indre, Marc Buchon.

Le directeur précise que des échanges ont eu lieu pour tenter d’identifier d’éventuels comportements suspects : « Nous n’avons pas reçu de menace du tout, ni par courrier, ni par quelques canaux que ce soit. Nous nous sommes demandé s’il y avait un lien avec la situation d’un allocataire, mais nous n’avons pas de piste en interne ou de soupçons. »

En 2015, soit dix ans plus tôt, l’accueil de la Caf de l’Indre avait été ravagé par un homme de 46 ans qui souhaitait récupérer ses droits au RSA, droits qui lui avaient été retirés, en commission, par le conseil départemental. Alors que les agents de la Caf ont tenté de lui expliquer le pourquoi de sa situation, il était ressorti se munir d’une barre de fer. La porte d’entrée, deux téléphones, cinq écrans d’ordinateurs, trois claviers et une borne interactive avaient été détruits ce matin du 18 juin. L’auteur s’était rendu aux autorités sans difficulté. Il avait été condamné à un an de prison dont six mois assortis d’un sursis probatoire. « Je n’étais pas là au moment de cet épisode, commente Marc Buchon, mais il est resté dans les esprits et a beaucoup marqué ceux qui étaient présents. »

Mulhouse (Alsace) : cramer la station de tramway

Incendie à la station tramway Coteaux : une probable malveillance
L’Alsace, 18 avril 2025 (extrait)

Les équipes de sécurité du réseau Soléa, via les caméras de surveillance du poste de commande centralisé rue de la Mertzau, ont détecté vers 1 h 25 le départ de feu à la station tramway Coteaux, à Mulhouse, ce vendredi 18 avril. Malgré une intervention rapide, l’ensemble du mobilier de la station a été entièrement ravagé.

Une enquête de police est en cours pour déterminer les causes de cet incendie. La piste malveillante est pour l’heure privilégiée. Les dernières dégradations de ce niveau sur le mobilier de la compagnie de transport dans le quartier remontent à la période du 27 juin au 7 juillet 2023… lors d’un épisode de violences urbaines d’une ampleur inédite qui avait secoué la France à la suite de la mort de Nahel. Deux stations tramway étaient alors parties en fumée.

Frontière germano-suisse : sabotage du trafic ferroviaire

Saboter la normalité capitaliste – Attaque contre l’infrastructure ferroviaire
(traduit de l’allemand de de.indymedia, 14 avril 2025)

Dans la nuit du 9 avril, près de Bâle nous avons mis le feu à différents câbles de signalisation et d’alimentation des voies ferrées à l’aide de dispositifs incendiaires. 

Jusqu’à présent, ni les flics, ni les médias n’ont parlé de notre action.

Située à la frontière entre deux pays, reliée par bateau jusqu’à la mer du nord, disposant d’un réseau ferroviaire et routier parmi les plus développés ainsi que d’un aéroport, Bâle est un nœud logistique central pour les flux de marchandises qui permettent à la normalité capitaliste de fonctionner. Comme nous n’apprécions guère cet état des choses, nous avons attaqué leur infrastructure, pour l’interrompre ne serait-ce qu’un court moment.

Notre attaque vise concrètement le transport ferroviaire transfrontalier des biens et des personnes et la liaison avec le port de Kleinhüningen.
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Lyon (Rhône) : les locaux de la PAF bloqués

[Reçu par mail, 15 avril 2025]

Quand le tout-sécuritaire se retourne contre ses chiens de garde…

Dans la matinée ce mardi 15 avril 2025, une panne du système de badges de la PAF (police aux frontières) de Lyon a empêché pendant plusieurs heures toute entrée et sortie de leurs locaux situé au 2ème étage du 92 rue de la Part-Dieu. Attaque informatique ou simple problème technique ? En tout cas durant ces quelques heures ces héritiers de Vichy ont du bien galérer pour faire leur sale boulot de harcélement (traques, contrôles, rafles, enfermement, déportation…) contre les personnes « sans-papiers ».

À bas l’état, les frontières, les flics, les racistes,
Et PAF LA PAF !

Bois-de-Céné (Vendée) : ça sent le roussi du côté des pandores

Vendée : la piste criminelle privilégiée après l’incendie
de la future gendarmerie de Bois-de-Céné
France Bleu, 24 février 2025

Le bâtiment en face de la mairie du Bois-de-Céné est entièrement calciné. Il n’y a plus de toit, seulement des débris à l’intérieur et le lieu est toujours sous scellé. Ces locaux de 160 mètres carrés ont pris feu dans la nuit de vendredi à samedi. Ils venaient tout juste d’être complètement rénovés et devaient servir de bureaux temporaires à 10 gendarmes, le temps de la construction d’une brigade définitive. Les militaires étaient censés arriver à partir du mois de septembre 2025, dans cette commune de 2.200 habitants située entre Machecoul-Saint-Même et Challans.

Cent mille euros avaient été investis dans cette future gendarmerie temporaire. Cette nouvelle caserne à Bois-de-Céné est l’une des 200 nouvelles brigades de gendarmerie promises en 2023 par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur à l’époque.

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Munich (Allemagne) : barbecue de fourgons de police

Dans la riche capitale de Bavière, la nuit de vendredi à samedi 25 janvier n’a pas été tout à fait ordinaire. Le maire de Munich, Dieter Reiter, qui en a pourtant vu d’autres depuis le perchoir où il administre ses sujets, s’est même fendu d’un communiqué officiel dans lequel il se déclare « horrifié ». Serait-il question dans ses propos d’une guerre au Moyen-Orient, ou de la civilisation techno-industrielle qui empoisonne la planète ? Pas le moins du monde. Mais c’est tout de même un cauchemar qui est venu secouer les endormis de la bonne société : un feu nocturne a réussi à se frayer un chemin jusqu’au seuil de leur porte. Puis il a goulûment ravagé les outils des larbins chargés de les protéger.

C’est vers 2 h 40, dans le quartier excentré d’Allach-Untermenzing, que des citoyens zélés ont commencé à alerter les pompiers, à propos d’un gigantesque incendie en cours du côté de la brigade cynophile. A leur arrivée, les 23 fourgons de police stationnés-là étaient déjà totalement enflammés, tandis le bâtiment (vide) de la brigade était en train de perdre ses vitres sous la chaleur. Les pompiers de Munich ont mis près d’une heure pour éteindre le tout, tandis qu’une cinquantaine de flics ratissaient en vain la zone à la recherche de suspects.
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Lexington (Etats-Unis) : saccage d’un designer de Cop City

Traduit de l’anglais de unravel, 16 janvier 2025

Lundi 6 janvier au matin, les employés de Boomerang Design, à Lexington (Caroline du Sud) sont rentrés de leur congé dominical. La nuit précédente, des silhouettes de l’ombre ont brisé la porte vitrée, sont entrées à l’intérieur des locaux et ont détruit des ordinateurs, des imprimantes, des téléphones, du matériel de bureau, des tables de mixage et toutes les fenêtres du sol au plafond.

D’habitude, les employés de Boomerang Design commencent leurs journées en concevant le prochain Cop City [centre d’entraînement de la police] des États-Unis  ; en dessinant les champs de tir où les policiers apprennent à tirer sur nos amis, et les salles où ils apprennent à faire des descentes chez nos voisins.
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Le chiffre du jour : 489

En cette nouvelle année 2025, c’est directement sur le réseau social personnel du techno-fasciste Elon Musk, dénommé X, que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a communiqué le chiffre du jour.

Au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre, ses services ont ainsi dénombré « 984 véhicules brûlés », un chiffre en hausse de 32,08% par rapport à l’an dernier, et 420 interpellations. Parmi ces derniers, deux véhicules de police ont notamment été cramés dans la capitale (dont un fourgon dans le XXe arrondissement), malgré la présence de 10 000 flics et gendarmes à Paris et dans sa petite couronne pour « encadrer » les festivités du Nouvel an.

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Baltimore (Etats-Unis) : deux incendies visent des véhicules de la police et de la ville

Trouvé et traduit de l’anglais via Unravel, 17 décembre 2024

La police affirme que l’incendie qui a détruit un véhicule municipal garé en face de l’hôtel de ville de Baltimore (Maryland), le 28 novembre,  jour de Thanksgiving, était d’origine criminelle. Ce véhicule municipal était garé à côté du bâtiment du conseiller Harry S. Cummings, dans le bloc 400 de la rue East Fayette. Selon les autorités, les agents ont été alertés de l’incendie vers 21 h 40.

Il s’agit de la deuxième enquête sur un incendie criminel ouverte dans un rayon de deux pâtés de maisons du centre-ville de Baltimore cette semaine.

La police enquête également sur un incendie qui a endommagé un véhicule de patrouille, qui était garé devant le quartier général de la police de Baltimore lorsque quelqu’un a brisé sa vitre arrière et déclenché un incendie. Cette personne s’est enfuie à pied alors que les flammes commençaient à endommager le véhicule, a indiqué la police. Cet incendie criminel s’est produit vers 0h15 lundi.

Guadeloupe : saisir l’occasion du black-out…

Vendredi 25 octobre dans la colonie française de Guadeloupe, peu après 8h30 du matin, des salariés-grévistes d’EDF en conflit depuis un mois avec leur direction ont envahi la salle des commandes de la centrale thermique de la Pointe Jarry, et mis à l’arrêt ses 12 moteurs*. Vu que cette centrale fournit la quasi-totalité de l’électricité sur cet archipel de 380 000 habitants, cela a provoqué « un incident électrique généralisé »soit un black-out qui a duré 39 heures et 28 minutes, jusqu’au 26 octobre au soir et le rétablissement total de l’électricité dans l’île.

Suite à l’arrêt impromptu de la centrale, les autorités ont envoyé une demie-heure plus tard des gendarmes pour reprendre le contrôle de la salle de commande, puis ont réquisitionné par arrêté préfectoral les salariés nécessaires au rétablissement du bon fonctionnement de la centrale thermique, ce qui a pris plusieurs jours. Du côté de la rue, vu que la coupure était partie pour durer, le préfet a également décrété un couvre-feu (19h-6h) pour la nuit du 25 au 26 dans toute la Guadeloupe, puis dans 11 communes les deux nuits suivantes (22h-5h) : aux Abymes, Baie-Mahault, Basse-Terre, Gosier, Lamentin, Le Moule, Morne-à-l’Eau, Pointe-à-Pitre, Petit-Canal, Sainte-Anne et Sainte-Rose… histoire que personne ne saisisse l’occasion du black-out pour effectuer quelques transferts de propriété ou destructions ciblées. Soit officiellement « pour limiter la circulation des personnes qui pourraient bénéficier d’un manque de lumière pour porter atteinte aux biens… ».

Ce qui s’est bien entendu tout de même produit  ! Alors, en avant pour un petit tour d’horizon non exhaustif de ce qui s’est passé en Guadeloupe quand alarmes, caméras, lampadaires, néons et antennes de téléphonie mobile ont été soudainement privées de jus…
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McKeesport (Etats-Unis) : barbecue de voitures de flics

Dans la ville de McKeesport (Pennsylvanie, région de Pittsburgh), plusieurs SUV ont été incendiés le long du boulevard Lysle. Au total, ce sont quatre véhicules de police qui ont été détruits sur le parking situé justement à côté du commissariat de police et de la caserne des pompiers, ce qui n’a rien empêché du tout.

L’attaque s’est produite vers 3h15 la nuit du 28 août, et le maire Michael Cherepka n’a pas eu à réfléchir longtemps pour comprendre ce qui s’était passé. « Je pense que l’on peut dire sans se tromper qu’il s’agit d’un incendie criminel. Il s’agit bien évidemment d’une attaque contre la police », a-t-il déclaré le lendemain dans la presse.

Une agence fédérale a été chargée d’assister les enquêteurs locaux, en l’occurrence l’ATF (Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives), qui a décidé d’offrir une prime 5 000 dollars à toute balance qui pourrait les aider. A McKeesport, il semble que les traditionnelles vertus qui constituaient tout le sel de l’être-citoyen –auxiliaire de police délateur et désintéressé– ne soient plus d’un grand secours, en tout cas lorsque les exactions policières reçoivent un peu de la monnaie de leur pièce

[Synthèse de la presse locale, 28-29 août 2024]

Montreuil (Seine-St-Denis) : décès prématuré d’un engin de chantier

On vient d’apprendre le décès par auto-immolation d’un tractopelle se trouvant sur le chantier du 39, rue des deux communes à Montreuil la semaine dernière.

Dans cette ancienne marbrerie, des travaux de construction de 8 nouveaux logements très chics et chers sont en cours depuis plus d’un an. Précédemment, ce lieu abritait un squat surnommé « le marbré ». Celui-ci a fermé ses portes au printemps 2022.

Enfant d’un tracteur et d’une pelleteuse, le tractopelle en question laisse derrière lui une famille de bébés tractopelles endeuillés ainsi qu’un propriétaire un peu désœuvré. Dans sa lettre d’adieu, il est écrit : « En tant que seul engin sur ce chantier, j’ai été poussé à bout jusqu’au burn-out. Ma vie n’a plus de sens après que j’ai appris que je participais directement à la destruction d’anciens espaces collectifs au profit des bourgeois venant s’installer dans des quartiers gentrifiés. »
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Le chiffre du jour : 18 (+3)

Il détruit 18 distributeurs avec une boule de pétanque
Sud Ouest, 8 septembre 2024

C’est ce que l’on appelle une réaction disproportionnée. Vendredi 6 septembre, un homme d’une cinquantaine d’années a été arrêté à Saint-Etienne pour des faits de dégradation. Ce jour-là, il a tenté d’acheter des tickets au distributeur automatique d’un arrêt de tram.

Ne parvenant pas à arriver à ses fins, il a endommagé 18 distributeurs longeant la ligne T1 à l’aide d’une boule de pétanque ainsi que trois distributeurs automatiques de billets qui étaient sur son chemin. L’homme a été interpellé dans la foulée par la police puis placé en garde à vue avant d’être remis en liberté dans l’attente de son procès.

Le montant du préjudice est estimé à plus de 80 000 euros selon la Stas (Société de transports de l’agglomération stéphanoise) sans compter le montant des dégâts sur les distributeurs de billets qui n’a pour l’heure pas été évalué par les banques concernées.