En plein mois de juillet 2024, paraissait un article titré Grise mine dans les labos de la plaine du Pô…, qui revenait à la fois sur lesdites « Nouvelles techniques génomiques » (NTG) en cours de développement, et sur un fait promis à un bel avenir : le premier sabotage d’un essai à l’air libre de ces nouveaux OGMs. Un bel avenir de faulx et de pinces coupantes en effet, car pourquoi ce genre de sabotages s’arrêteraient-il en aussi bon chemin, alors que les mains qui manipulent les fameux ciseaux génétiques Crispr/Cas9 continuent, elles, à faire du vivant leur laboratoire à ciel ouvert ? Après les deux-cents plants de riz OGM 2.0 saccagés en juin à Mezzana Bigli (province de Pavie), nous voici donc face à une seconde bonne nouvelle en provenance d’Italie – ce qui n’est pas si courant.
Depuis le 30 septembre dernier, les blouses blanches du département de biotechnologie de l’Université de Vérone cultivaient avec amour une variété très spéciale de Chardonnay, plantée dans la Valpolicella, petite zone viticole située à l’est du lac de Garde. L’institution était plutôt fière de sa parcelle expérimentale au milieu des autres cultures de San Floriano, puisqu’il s’agissait rien moins que de « la première plantation en plein champ en Europe de vignes obtenues grâce aux technologies d’évolution assistée (TEA)*, confirmant l’avant-garde internationale de la recherche dans le secteur vitivinicole menée par [notre] groupe de génétique agricole » et bla bla bla. Oui, bla bla bla, parce qu’il faut peut-être parler de tout cela au passé, suite à la visite ravageuse rendue par un petit groupe d’inconnus à la parcelle universitaire, la nuit de mercredi à jeudi 12 février.












Vendredi 24 mai, dans une Nouvelle-Calédonie placée sous état d’urgence depuis plus d’une semaine par l’Etat colonial français, alors que les autorités mettent inlassablement en avant le lent démantèlement des barrages tenus par des insurgés kanak et le retour à l’ordre à l’aide de l’armée et des troupes d’élite (GIGN, RAID), la situation n’est pas revenue à la normale, loin s’en faut. A titre d’exemple, l’ensemble des vols commerciaux sont annulés depuis le 14 mai et le resteront au moins jusqu’au 2 juin, afin de laisser la priorité de l’aéroport international de La Tontouta aux militaires, aux flics, et à la gestion administrative de l’approvisionnement de l’île, tandis que toutes les écoles ont été fermées sur ordre le 19 mai, avec une rentrée qui n’est pas prévue avant le 17 juin. De la même façon, toutes les visites des proches aux 133 patients de la clinique de Nouville restent interdites depuis 10 jours. Après un premier bilan (imagé) des destructions en cours 



