[Cette lettre de prison de la compagnonne anarchiste Marianna M. a été publiée en grec le 30 mars 2025 sur Indy Athènes, puis traduite en français sur Indy Nantes le 7 avril]
Ce qui donne du sens à la vie donne aussi du sens à la mort
Le 31 octobre, au troisième étage d’un appartement situé rue Arkadias, alors que mon compagnon et combattant Kyriakos Xymitiris manipulait des matières explosives, une explosion a eu lieu, entraînant tragiquement sa mort. En quelques minutes, alors que je me trouvais par hasard dans la pièce voisine, le temps s’est figé, tout est devenu noir, et j’étais incapable de bouger. La situation était incompréhensible, l’évolution inimaginable. Ensevelie sous les décombres, j’essayais de comprendre ce qui s’était passé. Je demandais de l’aide, cherchant du regard mon compagnon. Peu à peu, je réalisais que, bien que le fil de l’action de mon compagnon ait été brutalement coupé, sa vie et ses choix de lutte constitueraient une lueur historique de résistance déterminée, de cohérence et de dévouement, un tremplin et une inspiration pour le combat. Deux silhouettes sont apparues, offrant leur aide, tandis que je leur indiquais l’endroit où j’avais vu mon compagnon pour la dernière fois, cet endroit où nos regards coupables s’étaient croisés, des regards remplis de colère contre le monde dans lequel nous vivons, pleins de foi et d’élan dans les moments de véritable liberté. Lire la suite
FERCHAU est une entreprise de services en ingénierie informatique qui propose des solutions techniques à la Bundeswehr (forces armées allemandes) et à d’autres industries militaires en Europe. FERCHAU affirme qu’elle « connecte les personnes et les technologies pour le niveau supérieur ». Elle développe en effet des produits et des systèmes pour la machine de guerre, notamment dans les domaines « de la cybersécurité, de l’ingénierie des systèmes basée sur des modèles, de la réalité augmentée et l’analyse des données ». Elle organise des campagne de recrutement avec la Bundeswehr pour recruter des spécialistes pour la guerre des drones et envoie des spécialistes pour la maintenance les escadrons Eurofighter de l’armée de l’air de l’OTAN. 







C’est une conseillère du Prince envoyée de l’autre côté de la frontière, qui déclare aujourd’hui être très « choquée ». Grâce à ses affables services, elle ne pensait mériter que prébendes, honneurs, interviews, applaudissements. Jamais elle n’aurait pensé être réveillée en sursaut au milieu de la nuit, parce qu’une de ses voitures avait été livrée aux flammes. Jamais elle n’aurait pensé courir un tel « risque », d’après elle « inattendu ». Au fond, elle est juste une diplomate, la représentante à l’étranger d’un État. Et qui pourrait bien lui en vouloir juste pour cela ?