Archives de catégorie : Archives

« Subversions », revue anarchiste de critique sociale (2012-2015)

[Reçu par mail, 23 décembre 2023]

Bonjour,
Si cela vous intéresse à titre d’archives, vous trouverez ci-joint l’édito, les sommaires détaillés ainsi que les pdf des cinq numéros de Subversions, « revue anarchiste de critique sociale », parue il y a une dizaine d’années de septembre 2012 à décembre 2015. La revue ayant à l’époque tourné uniquement sur papier et étant épuisée depuis longtemps, souhaitons que cela lui donne une autre vie, en permettant désormais à chacun.e de l’imprimer pour la lire sur ce même support. Au vu du poids des fichiers (chaque numéro fait de 54 à 78 pages en format A4), les couvertures couleurs alors tirées en offset ont été passées en noir et blanc. Bonne lecture !


Subversions n°1, septembre 2012, 54 pages

Cliquer sur l’image pour ouvrir le pdf

Pot-pourri • Discours sur la méthode. La lutte avec des harragas à Paris • Aux insoumis de la pacification sociale • La répression et son petit monde • A l’air libre • Dans le marécage

Démocratie • Démocratie blues • Le criminel c’est l’électeur • Crève la démocratie ! • Des pavés dans les urnes • Il fallait se décider à lutter • Quelques apports pour un dépassement de la démocratie • Le plus violent de tout serait de retourner à la normalité • L’incendie

Découvrir la suite et les autres numéros

1975 : Quand l’éco-sabotage faisait jaser

Cliquer sur l’image pour ouvrir le pdf

Voici une enquête menée par la revue Ecologie sur l’éco-sabotage, réalisée en septembre 1975. L’enquête aborde les différentes réponses exprimées par différentes organisations anti-nucléaires, suite à l’attentat du 3 mai à Fessenheim ; et après l’attentat de Framatome le 6 juin 1975.

Des communiqués en réponse de la part des Amis de la Terre/Paris, le Mouvement Ecologique, le PSU, la CFDT d’Alsace, la Fédération Anarchiste,… pêle-mêle : l’occasion d’étaler toute une panoplie de positionnements divers entre dissociation et solidarité (ou faux-semblant).

Une lecture, qui malgré les années, semble toujours d’actualité !

(Trouvé sur Bure Bure Bure, 21 mars 2023)


Note
* le sigle C.S.F.R., présent dans cette enquête,  est l’acronyme du Comité de Sauvegarde de Fessenheim et de la Plaine du Rhin, groupe alsacien local créé en janvier 1970 pour s’opposer au projet de construction de deux réacteurs nucléaires à Fessenheim.
* le « Mouvement Ecologique » (1974-1978), est un des ancêtres du parti des Verts, créé suite à la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974.

2010 : Sur le mouvement contre la réforme des retraites

Les mauvais jours finiront

« Et quand le travailleur s’endort
il est bercé par l’insomnie
et quand son réveil le réveille
il trouve chaque jour devant son lit
la sale gueule du travail
qui ricane qui se fout de lui »

Un récent bilan ministériel pré-cisait qu’en l’espace de deux semaines (du 12 au 26 octobre), près de 2300 manifestants avaient été arrêtés, et 360 renvoyés devant des tribunaux qui distribuent à la chaîne des mois de prison ferme. En face, on ne compterait que 72 policiers et gendarmes blessés. Si on ajoute à cette pénible comptabilité quelques mesures symboliques comme l’équipe cagoulée du GIPN envoyée place Bellecour à Lyon contre les émeutiers ; les réquisitions administratives de travailleurs pour « atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques » ; ou encore l’envoi de l’armée à Marseille pour briser la grève des éboueurs, il est clair que nous vivons des temps de guerre.
Il faut dire que beaucoup d’entre nous n’ont pas attendu cette loi sur les retraites pour prendre la rue et y exprimer toute notre rage, tant les raisons de se révolter ne manquent pas. Depuis que nous respirons l’air vicié de ce monde de flics et de fric, l’État et les riches veulent nous enfermer dans leurs écoles, leurs bureaux, leurs cages à poules, leurs usines et leurs prisons. Ils tentent de nous contraindre à sacrifier toute liberté contre quelques miettes en fin de mois, contre un sourire à l’assistante sociale ou une courbette au patron du coin. Et si on traîne trop des pieds pour aller enrichir les bourges, on nous menace de crever la gueule ouverte dans la rue ou derrière des barreaux. C’est vrai quoi, nous sommes si fainéants que nous osons rechigner à leur vendre bras, cerveau, sueur et temps.

Lire la suite

2009 : Multiplication des « auto-réductions » ?

Multiplication des « auto-réductions » ?

Il y a eu les « Robins des Bois » grecs de Thessalonique qui pillaient des supermarchés et en faisaient des banquets de quartier. Il y a eu aussi les pic-nic du NPA pour faire un peu d’agitation électorale « contre la vie chère ». Et puis, dans cet air du temps contestataire, sont réapparues les « auto-réductions ». Mais ne jouons pas sur les mots : ce terme, emprunté au mouvement autonome des années 70, signifie de puis longtemps – dans le néolangage « militant » contemporain – un transfert collectif de marchandises vers la sortie du magasin sans les payer.

Depuis décembre [2008], et plus encore avec mouvement étudiant qui se traîne depuis trois mois derrière les profs et les chercheurs, ces formes d’action ont refait surface. Sous un même vocable se cachent pourtant des pratiques bien différentes : l’exhibition de sa misère de « précaire » avec journaleux embarqués et accord de la direction (Monoprix, Paris) n’est pas si éloignée des crétins assis en train de crier « non-violence » pendant que d’autres négocient pour laisser au directeur le choix des produits à fourguer discrètement à l’arrière du magasin (Carrefour, Grenoble). Mais ces deux formes sont bien différentes de celle de la bande d’inconnus masqués qui sont allés briser les vitrines et se servir pendant une manif nocturne (Monoprix, Nantes) ou des centaines de sacs de bouffe, portables et accessoires informatiques sortis en force suivi d’un bref assaut du commissariat du quartier (Carrefour Market de Villejean, Rennes).
Lire la suite