Archives de catégorie : Répression

Brest (Finistère) : l’État se venge contre les incendiaires du PS


Deux personnes condamnées à de la prison ferme pour avoir incendié le local du Parti socialiste à Carhaix
Le Télégramme, 15 décembre 2025 (extrait)

Un homme de 40 ans et une femme de 31 ans avaient été jugés en octobre pour avoir détérioré et incendié le local du Parti socialiste (PS) de Carhaix neuf mois plus tôt. Ils ont été condamnés, ce lundi 15 décembre 2025, par le tribunal de Brest. À cette condamnation commune s’en ajoutent deux autres, pour des faits parallèles.

Dans la nuit du 21 au 22 janvier 2025, un incendie avait été déclenché devant la porte du local du PS. Des pneus et des palettes, placés devant la porte et aspergés d’essence, avaient embrasé la porte. « PS Social Traître » avait aussi été taguée sur la façade.

Lors de l’audience du 13 octobre 2025, les deux prévenus, présentés comme « des militants rattachés à un mouvement antifasciste », avaient reconnu les faits. Ils avaient expliqué avoir agi sur « un coup de colère » après la motion de censure contre le gouvernement Bayrou que n’avait pas voté le PS à l’Assemblée nationale. « On voulait faire passer un message », avait précisé la femme de 31 ans mise en cause.
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Coquelles (Pas-de-Calais) : mutinerie incendiaire au centre de rétention

Incendie et dégradations : sept pensionnaires du centre rétention de Coquelles condamnés
La voix du Nord, 11 décembre 2025

C’est une nuit agitée qu’ont connue les agents du centre de rétention administrative (CRA) cette nuit du 28 au 29 novembre. Lors d’une émeute, des retenus ont mis le feu dans deux chambres. Les matelas, les draps et les couvertures ont été incendiés.

Profitant de la confusion et, pendant que les agents s’affairaient à éteindre les deux feux, d’autres retenus en profitent pour dégonder une porte blindée afin de s’en servir comme bélier contre la porte de la cour extérieure. Au final, sept retenus identifiés sur les images des caméras de l’établissement sont interpellés.
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Bruxelles (Belgique) : Flics vs squats

Stuut, 10 décembre 2025

On écrit ce texte pour parler un peu des flics. Et surtout des rapports du milieu squat bruxellois avec les flics. Ces derniers temps, plusieurs choses nous ont interpellées à ce sujet.

Premièrement, plusieurs discussions ayant eu lieu dans des groupes signal inter-squat nous ont laissé sceptiques. Certain.es y ont exprimé leur volonté de rencontrer des ’gentils’ flics pour ’discuter’ et ’faire connaissance’ pour ’mieux se comprendre’, un rdv a même été proposé. D’autres y ont demandé/fait tourner des contacts de flics ’ami’. On sait par ailleurs que des gens de nos milieux sont déjà en contact avec ce même type de keuf dans une perspective prétendument stratégique, de temporiser et fluidifier les rapports avec les proprios et la police.
Pour nous, ces interactions témoignent d’à quel point il est banal dans nos milieux de causer avec les flics, de collaborer d’une manière ou d’une autre et de ne pas (assez) s’en méfier.

De plus, il y a peu, un flic des renseignements a été vu en train de rôder aux abords de l’ouverture collective d’un nouveau Centre Social, quelques minutes seulement après que les gens soient rentrés. Ça éveille notre suspicion quant à comment cette situation a pu arriver.
On a du mal à pas faire le lien entre banalisation des échanges avec les flics, et la facilité que ses derniers semblent avoir à nous fliquer.

On aimerait faire le point sur ce que ça veut dire tout ça, pourquoi on est certain.es d’y perdre sur tous les plans, en plus de trahir nos idées d’insoumission à l’autorité.

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Bruxelles (Belgique) : Arrestation et incarcération de T.

Stuut, 23 novembre 2025

Dans la nuit de dimanche 9 novembre au lundi 10 novembre 2025, à Ixelles, T. est interpellé par les flics. Ils l’accusent d’avoir tenté de bouter le feu à 3 combis de police.

Un juge d’instruction a été nommé, et a inculpé T. des chefs d’« incendie volontaire de bien mobilier, la nuit ».

Dans la foulée une perquisition a été faite à son domicile. Les flics ont saisi tous les supports numériques, 2 ordinateurs, 2 téléphones, des clés usb et un disque dur. Ils ont pris des affiches et des brochures.

T. a été placé sous mandat d’arrêt à la prison de Haren mercredi 12 novembre.
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Mulhouse (Alsace) : du ferme contre les gilets jaunes incendiaires d’antennes-relais

Dix gilets jaunes condamnés pour avoir incendié neuf pylônes
téléphoniques

France3/D’ici, 3 novembre 2025

Ils s’en étaient pris à des infrastructures de téléphonie mobile. Neuf pylônes avaient été détruits entre janvier 2019 et janvier 2020. Le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) a rendu son jugement, lundi 3 novembre. Sur les quatorze personnes de 22 à 63 ans, accusées et placées sous contrôle judiciaire, dix ont été condamnées et quatre relaxées.

Les douze hommes et deux femmes étaient poursuivis pour « destruction du bien d’autrui par moyen dangereux » et « participation à une association de malfaiteurs« . Ils ont été jugés jeudi 25 septembre au tribunal correctionnel de Mulhouse.
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Quand la « généalogie génétique » devient de l’ADN policier…

[Il y a un peu moins d’une semaine, lundi 20 octobre, le ministre de la Justice Darmanin  a annoncé lors d’une visite au tribunal de Nanterre, que son futur projet de loi nommé « Sure » (pour Sanction utile, rapide et effective) inclura notamment la possibilité policière d’aller piocher dans les données d’entreprises spécialisées dans les tests ADN récréatifs, dits de « généalogie génétique ».

Cela viendrait en réalité légaliser une technique policière officieuse, déjà en vigueur depuis quelques années dans certains services à propos des « cold case », et désormais vouée à se généraliser (bien qu’elle serait réservée dans un premier temps aux seuls cas de « meurtres, viols, enlèvements » selon le ministre). Il existe en effet « plus de 50 000 traces au Fnaeg [fichier national automatisé des empreintes génétiques] (…) qui ne trouvent pas d’auteur parce que nous ne connaissons pas les ADN des personnes », s’est-il ainsi justifié en conférence de presse.

Concrètement, les pandores pourront bientôt comparer une trace génétique non-identifiée en France, avec les vastes bases de données américaines, qui contiennent des dizaines  de millions d’ADN venus du monde entier (dont environ 2 millions de ‘Français’), cédés volontairement à des sites qui proposent des tests récréatifs aux personnes curieuses de leurs origines. Dans ce cas, la technique policière consiste non pas à trouver directement l’ADN de la personne-cible au sein de ces bases, mais d’abord celui de tout individu qui a un ascendant commun avec elle -et donc aussi un bout d’ADN- (jusqu’à des cousins éloignés au 3e degré). Et ensuite de resserrer l’arbre généalogique de proche en proche sur plusieurs générations, jusqu’à l’identification de la cible à qui appartenait l’ADN inconnu initial.

Si cela vous paraît incongru, voici ci-dessous trois articles de mars à octobre 2025 (dont l’un plus scientifique), on ne peut plus éclairants sur ces dernières avancées techno-policières, avec des exemples d’exploitation de « généalogie génétique » déjà validée par des juges d’instruction…]

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Brest (Finistère) : procès des incendiaires du local du PS


Bureaux du Parti socialiste incendiés à Carhaix :
de la prison ferme requise

Le Télégramme/Ouest France, 13 octobre 2025

Une femme de 39 ans et un homme de 31 ans comparaissaient, ce lundi 13 octobre, devant le tribunal judiciaire de Brest, pour avoir détérioré les bureaux du Parti socialiste de Carhaix, le 22 janvier 2025. Un incendie avait endommagé la devanture du local et des tags avaient été inscrits sur la façade du bâtiment.

Un autre dossier concernant une dégradation perpétrée à Poullaouen, le 9 novembre 2024, ne concernait que la prévenue, fonctionnaire à la mairie de Carhaix comme agent d’entretien notamment dans les écoles. Quant à son voisin de prétoire, intérimaire dans l’agroalimentaire, il était impliqué dans une dernière affaire notamment d’entrave à la circulation routière, à Plounéour-Ménez, le 10 septembre 2025.
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Le chiffre du jour : 30 en un an

Un Mayennais jugé pour avoir disjoncté à répétition
une antenne relais

Ouest France, 9 octobre 2025 (extrait)

Un homme a disjoncté l’antenne relais de Bouygues Telecom de Chailland (Mayenne) à plusieurs reprises, entre juin 2023 et août 2024. À force d’allers-retours pour réparer les câbles sectionnés, l’opérateur a installé des caméras qui ont permis d’identifier un habitant de la commune.

Bouygues Telecom évalue son préjudice à 75 000 €, entre les multiples réparations et l’atteinte à son image face aux abonnés privés de réseau. « On compte 30 coupures en un an, plaide l’avocate de l’entreprise. Une de vingt-deux heures, une de soixante-trois heures » Lire la suite

[Brochure] Pratiques de surveillance et de répression connues à Bure

Cliquer sur l’image pour ouvrir le PDF de la brochure (32 pages A5)

Pratiques de surveillance et de répression connues à Bure
Bure Bure Bure, 5 octobre 2025

Texte essayant de recenser des pratiques de surveillance connues à Bure.

Sommaire

I) Méthode de surveillance connue déjà utilisée à Bure
Mission d’observation et de surveillance +++
Contrôles policiers, fichage, réquisitions, arrêtés préfectoraux ++
Usage d’hélicoptères et de drones +
Enquête auprès des magasins du coin ou des administrations +
Réquisition aux opérateurs téléphoniques +
Usage des caméras de surveillance +
Mises sous écoute téléphonique +
Ouverture des courriers postiers +-
Perquisitions +-
Imsi catcher +-
Usage de flics infiltrés —
Proposition de devenir indic, informateurs —
Balise GPS —
Sonorisation des lieux —
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Mulhouse (Haut-Rhin) : l’État continue de se venger contre les gilets jaunes [MàJ]

Juillet 2019, incendie de l’antenne-relais de Seppois-le-Bas (Haut-Rhin)

Alsace: 14 « gilets jaunes » jugés pour l’incendie de pylônes téléphoniques
AFP/France3, 25 septembre 2025

Le procès de quatorze « gilets jaunes » âgés de 22 à 63 ans pour l’incendie de neuf pylônes téléphoniques dans le Haut-Rhin, principalement en 2019, s’est ouvert jeudi à Mulhouse.

Jugés pour « destruction du bien d’autrui par moyen dangereux » et « participation à une association de malfaiteurs », ils encourent 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende.

L’enquête avait débuté après l’incendie, le 5 janvier 2019, d’un premier pylône téléphonique sur la commune d’Altkirch, à proximité du rond-point de Carspach, important lieu de rassemblement des gilets jaunes dans le département.
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Munich (Allemagne) : sortie de prison des deux anarchistes M. et N.

Hier, le 22 septembre 2025, nous, Nathalie et Manuel, avons été libérés de détention provisoire de manière inattendue. Youhou.

On nous a conseillé de suivre un programme de déradicalisation* auprès du commissariat K43 de Munich [celui chargé de l’ « extrémisme de gauche »]. Pour l’instant, nous allons nous reposer et nous vous en dirons plus très bientôt.

S’il vous plaît, ne nous envoyez plus de lettres à la prison, elles finiraient inutilement sur le bureau des flics.

Merci pour votre formidable soutien !

Ce qui s’est passé auparavant : Mise à jour sur l’incarcération des deux compagnon.nes (juin 2025)

* Ndt : en Allemagne, les « Aussteigerprogramm », soit littéralement les « programmes de sortie », ont pour équivalent hexagonal les programmes de déradicalisation. Ils concernent aussi bien les islamistes que les néonazis, les antifas que les autonomes ou les proches du PKK (sur la base du volontariat). A Munich, ils sont gérés depuis 2001 par le Centre d’information bavarois contre l’extrémisme (BIGE).

[Traduit de l’allemand de de.indymedia, 23 septembre 2025]

Cadaujac (Gironde) : gare aux drones nocturnes au-dessus des rails

Drones, imagerie thermique… Les gendarmes de Gironde luttent contre les sabotages ferroviaires avant la grève du 18 septembre
BFM, 18 septembre 2025

Plusieurs patrouilles des forces de l’ordre ont sécurisé dans la nuit du 17 au 18 septembre les lieux sensibles, à quelques heures de la mobilisation de ce jeudi à l’appel de l’intersyndicale. C’est notamment le cas, en Gironde, de la ligne TGV Atlantique déjà récemment prise pour cible.

« On a l’impression d’être dans un hélicoptère ». Un drone qui s’élève dans la nuit girondine et au sol un gendarme qui perce la pénombre pour scruter les abords de la voie ferrée de Cadaujac. Le militaire, avec son drone à vision nocturne, observe sur son écran les images transmises en direct, prêt à intervenir. « On est monté à 90 mètres pour avoir une imagerie thermique assez large. Ensuite, on a plus qu’à changer l’image pour faire de la discrimination et voir s’il y a des individus sur la voie ferrée », explique ce dernier.

Un appui aérien de taille pour surveiller un lieu sensible: le chanter de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. Ce dernier rencontre une forte opposition et a déjà connu plusieurs actes de sabotage.
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Paris : A propos de la poucave découverte

Indic de la dgsi 2022-2025 – rapport de camarades
2025indicParis, 9 septembre 2025

Nous venons d’apprendre l’existence d’un indic de la police actif depuis au moins mars 2022. Des camarades ont émis des doutes sur lui et ont choisi de le voir. De cette entrevue, il a été possible de consulter son téléphone et d’avoir accès à des conversations avec 5 flics et il a très vite avoué. Il se fait appeler « Momo » et existait sous différents blazes signal, « molo » « zer0 » « Mo », « Molooo » (liste non exhaustive). Il fait environ 1m70, cheveux bruns bouclés avec une barbe, de corpulence moyenne. Il est très à l’aise socialement, se fait facilement des potes. Il a gagné la confiance politique de ses camarades dans un cadre affinitaire et dans la rue. Sa participation déter à de nombreuses actions lui a permis de se forger une réputation crédible auprès d’eux.

D’après ses dires, il aurait commencé à bosser avec la police suite à une interpellation. Les flics lui auraient montré des vidéos de lui en train de faire de la casse. Ils ont menacé de le “faire tomber” avec pour conséquences qu’il finisse en prison/CRA car il n’avait pas de papiers français. Ils lui auraient promis un titre de séjour en l’échange de ses renseignements et par la suite lui ont fait miroiter un renouvellement de ce titre de séjour entre 2 et 5 ans. Nous avons constaté que les flics payaient en cash ses billets de train, son loyer (au moins partiellement), son école, ses médicaments etc. Dans les conversations, il était proche avec les flics (surtout en 2025), témoignant d’un vrai lien émotionnel avec eux qu’ils entretenaient en exploitant son isolement et sa situation. On sait qu’ils parlaient principalement sur Telegram mais aussi sur signal, whatsapp…

Nous joignons à ce texte une partie des photos qui témoignent de son activité de poucave depuis mars 2022 [il y en a pas mal, aller sur le site de départ pour les voir toutes]. Une partie des images datent de mars 2022, d’autres de novembre et décembre 2023, d’autres de juillet 2025, les plus récentes datent de la semaine dernière (septembre 2025).
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Rome (Italie) : un micro-espion trouvé dans une voiture

Traduit de l’italien de Brughiere, 9 août 2025

Un mouchard composé de deux micros, avec carte SIM de l’opérateur de téléphonie Vodafone, carte SD de 32 gigas et un GPS, a été retrouvé dans une voiture.

Il semble qu’il ait commencé à enregistrer et émettre le 14 février 2025, ayant peut-être été installé fin janvier. Le mouchard se trouvait côté conducteur, en bas, à côté du siège, à gauche. Il tirait son jus par des câbles passant sous le volant, et l’emplacement de chacun  des micros était le suivant : un sous le siège conducteur et un près de la ceinture de sécurité, toujours du même côté.

Fin des transmissions, sales merdes !
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Leipzig (Allemagne) : les profiteurs du contrôle sur le grill

Feu aux profiteurs du contrôle et de la surveillance.
Teilauto sur le grill
Traduit de l’allemand de de.indymedia, 6 août 2025

Au cours des dernières années, des voitures appartenant au service municipal chargé de faire respecter l’ordre public, appelé « police municipale » [Polizeibehörde] à Leipzig, ont pris feu spontanément à plusieurs reprises.

En 2020, ils ont perdu tellement de voitures qu’ils ne pouvaient plus se rendre sur leurs lieux d’intervention. Des interventions au cours desquelles, pendant l’état d’urgence lié au coronavirus, ils harcelaient les gens dans les parcs parce qu’ils ne voulaient pas se confiner, effectuaient des contrôles 2G [contrôles liés au pass sanitaire obligatoire], etc.

Afin de rétablir leur capacité opérationnelle, ils ont alors utilisé des véhicules de Teilauto [entreprise régionale d’autopartage]. Nous considérons cela comme un soutien à un État de plus en plus autoritaire, et avons donc incendié 4 voitures de Teilauto la nuit du 4 au 5 août, dans la Karl-Heine-Straße [quartier de Plagwitz].
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