Archives de catégorie : Répression

Brême (Allemagne) : une caméra-espion trouvée lors des « Journées anarchistes »

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 10 septembre 2024

Le week-end dernier se tenaient à Brême les Journées anarchistes :  différents événements et ateliers ont été organisés du 6 au 8 septembre à l’Alten Sportamt sur le thème « Perspectives insurrectionnelles sur la crise climatique ».

Vendredi, peu après le début des rencontres, une camionnette blanche aux vitres teintées a été repérée dans les parages de à l’Alten Sportamt. Elle était garée à une centaine de mètres de là, avec une bonne vue sur l’entrée des lieux. Un coup d’œil à l’arrière de la camionnette à l’aide d’une lampe de poche a révélé une caisse dans laquelle était cachée une caméra. Une telle boîte avait déjà été trouvée en 2023 comme abritant une caméra : elle était alors également installée dans une camionnette blanche et avait été utilisée pour observer la fête d’été de la Kämpfenden Jugend à Brême [NdT : on peut voir ici un système identique utilisé à Leipzig, également en 2023].
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A propos des perquisitions à Bruxelles et Amsterdam

[Sur ces perquisitions, on pourra relire ici l’article de juin 2024. Et on trouvera ci-dessous des liens vers les attaques anonymes en Bavière (Allemagne) qui ont servi de prétexte à cette opération de police internationale…]


[Reçu par mail, 22 août 2024]

Au petit matin du 23 mai 2024, les flics ont perquisitionné simultanément 3 domiciles de compagnon.ne.s à Amsterdam et à Bruxelles. Pour rappel : ont été saisis des supports de données numériques (ordinateurs, téléphones, disques-durs, clés usb, appareils photo), des outils et des publications anarchistes. Personne n’a été arrêté à cette occasion.

D’après les premiers documents de l’enquête, trois compagnon.ne.s sont visées par une procédure lancée par le parquet général de Munich pour : « participation à une association criminelle (§129), incendie volontaire, perturbation d’entreprises publiques et sabotage à des fins anticonstitutionnelles ».
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Le chiffre du jour : plus de 700

Parmi l’ensemble des mesures policières mises en œuvre à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, il en est une qui fait beaucoup moins de bruit, sur laquelle un article publié dès mars 2024 (Au programme des JO : perquisitions administratives et assignations à résidence…) revenait déjà : les « mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance » (Micas).

Les MICAs, c’est quoi cette merde ?

Ce dispositif administratif des Micas est directement issu de l’état d’urgence de 2015, qui a été pérennisé en 2017 par la loi dite « sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme » (Silt). Il se base sur le soupçon étatique qu’un « comportement » particulier « constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre public », ou que cette personne « adhère à des thèses incitant à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes ». Avec pour conséquence la délivrance d’une Mica, soit une assignation à résidence allant jusqu’à trois mois (renouvelable), ainsi que des perquisitions administratives et une obligation de pointage quotidien au comico, le tout sur la simple base de notes blanches des services de renseignement. Des mesures directement prononcées par le ministère de l’Intérieur à l’encontre de la personne concernée avec application immédiate (puis susceptibles d’un recours devant le tribunal administratif).

Le 17 juillet dernier, à une dizaine de jours de l’ouverture des Jeux Olympiques, le ministre de l’Intérieur sortait un premier chiffre de 155 Micas promulguées par ses services afin de « maintenir à distance » des J.O. (cérémonie d’ouverture ou passage de la flamme) des personnes « considérées comme très dangereuses ou pouvant potentiellement passer à l’acte ». Ce qui faisait déjà le plus grand nombre de Micas distribuées par l’Etat depuis l’état d’urgence de 2015, avec cette précision du ministère donnée à des journaflics : « les personnes suivies [sont] toutes proches des mouvances d’extrême droite, d’extrême gauche et islamistes » (L’Express, 24/7). Un nombre de 155 qui, on s’en doute allait être amené à augmenter considérablement au fil des jours.
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Fenouillet (Haute-Garonne) : cinq balles et le compte est bon ?

Fenouillet, nuit du 25 au 26 juillet : incendie de quatre camions-toupie du cimentier Lafarge

Que vaut la vie d’un conducteur de 28 ans, issu de la « communauté des gens du voyage » comme on dit pudiquement dans la presse, et qui tente avec dignité d’échapper à un contrôle policier au volant de son véhicule ? Elle vaut cinq balles tirées par les gendarmes, dont l’une ira traverser l’appuie-tête puis exploser le crâne du jeune gitan. C’est arrivé dans la banlieue nord de Toulouse jeudi 25 juillet, peu après 22h, à Fenouillet. Il s’appelait Maïky et venait du camp de Ginestous, situé à deux pas de là.

Avant d’être déclaré décédé dans la nuit, près de 200 personnes s’étaient immédiatement rendues devant l’hôpital de Purpan, notamment pour savoir si Maïky avait une chance de s’en sortir, et pour attendre la sortie de sa compagne et de leur môme âgée de quelques mois, qui se trouvaient à ses côtés dans la voiture. Non contents d’avoir commis un assassinat de plus, les uniformes réunis en nombre devant l’hosto ont alors tiré des gaz lacrymos sur les proches, pour tenter de contenir la colère montante une fois l’issue fatale connue. Sauf que la vengeance est parfois aussi un plat qui se déguste bien chaud, et que les cibles ne manquent pas : dès la nuit de jeudi à vendredi 26 juillet, c’est le bétonneur Lafarge, dont le site se trouve proche du camp de Ginestous, qui a été attaqué : quatre camions-toupie ont été incendiés en quelques minutes.
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Berlin (Allemagne) : Acquittements au procès « Rendez-vous » !

Le 15 juillet se tenait le dernier jour du procès dans l’affaire « Wir Haben eine Verabredung ». Selon l’accusation, durant la nuit du 16 février 2023, les prévenu-es auraient voulu incendier les câbles de l’entreprise ferroviaire allemande. Le parquet a plaidé l’acquittement à la fin de sa plaidoirie, par manque de preuves. Les avocat-es ont aussi plaidé pour l’acquittement, que le juge, après 15 minutes de réflexion, a prononcé !


Voici la déclaration que les deux accusé-es ont lue ensemble après les plaidoiries finales des avocat-es :

Nous avons été arrêté-es il y a 17 mois. Pendant un jour et demi, avons été séparé-es dans le centre de détention de Tempelhofer Damm et avons été présenté-es à un magistrat. Nous avons ensuite dû nous présenter au poste environ 85 fois et griffonner notre signature sur un bout de papier pour prouver que nous n’allions pas nous soustraire à la procédure. Notre ADN a été prélevé, et recherché dans des bases de données. Pendant un total de 15 jours, nous avons été observé-es par des contrôleurs dans notre vie quotidienne, avec nos ami-es et compagnon-nes, et les entrées de nos maisons ont été filmées. Depuis quelques jours, nous sommes assis-es devant ce tribunal, où notre culpabilité est jugée. Lire la suite

La « Bibliothèque de menaces » traduite en français

[reçu par mail, 8 juillet 2024]

La Bibliothèque de menaces est une base de connaissances des techniques répressives de l’État, de mesures que l’on peut prendre pour y faire face, et d’opérations répressives où elles ont été utilisées. Publiée en 2023 en anglais et régulièrement mise à jour depuis, elle est désormais disponible en français sur le site du No Trace Project[1].

La Bibliothèque de menaces est aussi un outil de modélisation de menaces, un processus qui consiste à identifier de potentielles *menaces* en provenance d’*adversaires* (l’État, des groupes fascistes…) pour pouvoir ensuite identifier et prioriser des mesures à prendre face à ces menaces. Si vous participez à des actions ou projets subversifs, vous avez probablement déjà l’habitude de réfléchir à comment minimiser les risques posés par diverses menaces. La modélisation de menaces formalise ces réflexions pour les rendre plus organisées et systématiques.
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Paris : à propos de l’instruction en cours sur les luttes contre les CRA

Des nouvelles de l’instruction en cours sur les luttes contre les constructions de CRA : mise en examen, placement en rétention, association de malfaiteurs
(Indy Lille, 14 juin 2024)

Une camarade a été mise en examen dans le cadre d’une instruction portant sur les luttes contre les constructions de CRA. Elle a été placée en CRA pendant 10 jours puis libérée ce lundi 10 juin. Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs, menace de mort sous condition de, et refus de PIN. Ce texte vise à faire le point sur les moyens qui auraient été utilisés par les flics dans l’enquête en cours.

Une camarade italienne a été interpellée le mercredi 29 mai à l’aéroport d’Orly (Île-de-France) alors qu’elle rentrait de vacances. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Puis, la camarade a été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 1er arrondissement de Paris. Elle a ensuite été déférée au Tribunal judiciaire de Paris, où elle a été mise en examen et informée qu’une instruction était en cours.
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Sur l’arrestation d’un compa en Suisse, puis des perquiz à Bruxelles et Amsterdam

Quelques détails sur les perquisitions suite à l’arrestation
d’un compagnon en Suisse

(Stuut, 11 juin 2024)

Le 23 mai 2024 la police force la porte de deux domiciles à Bruxelles. Les lieux sont fouillés et du matériel saisi : les flics repartent avec des supports de stockage de données, de l’outillage et des textes anarchistes.
Au même moment, un appartement est également perquisitionné à Amsterdam.

Selon les dires d’un flic, la procédure serait liée à l’arrestation d’un compagnon.
Il est au moins certain que dans les jours précédents un anarchiste a été incarcéré en détention provisoire au Centre de police et de justice de Zurich (Suisse). Mais en plus des murs et des barbelés, les restrictions de l’u-haft (préventive) et le secret de l’instruction observé par l’avocat commis d’office empêche jusqu’à maintenant d’avoir un contact avec lui. Il aurait été transféré dans une autre prison depuis.
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Leipzig (Allemagne) : incendie solidaire d’un voiture de flics

Nous avions rendez-vous – Voiture des flics fédéraux brûlée
(traduit de l’allemand de de.indymedia, 31 mai 2024)

Le procès de deux compagnons accusés d’entente pour commettre un crime a débuté lundi à Berlin. Ils ont été découverts par un hélicoptère de la police fédérale le long de la voie ferrée, ce qui a amené les flics et le parquet à penser qu’ils avaient prévu de mettre le feu à des câbles de la Deutsche Bahn [SNCF allemande].

Alors que les mouvements et partis autoritaires se renforcent en Allemagne, les partis « modérés » se voient contraints de réagir et décident de surenchérir avec de nouveaux durcissements des lois sur les frontières et l’immigration, afin de ne pas perdre complètement leurs fidèles au profit des fascistes. Les flics fédéraux obtiennent de plus en plus de pouvoirs (sous la forme d’une réforme de la loi sur la police¹) pour surveiller la vie quotidienne grâce au gouvernement tricolore [Ampel, coalition entre la gauche, les Verts et les libéraux], et appliqueront avec zèle et bonne conscience chaque nouveau durcissement des lois. Les moyens bien connus comme le profilage racial continuent bien entendu aussi d’être pratiqués, en blessant et tuant les Noirs/personnes de couleur avec une régularité écœurante.
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Paris : arrestation, perquisition et mise en CRA d’une camarade italienne

Perquisition, instruction : une camarade dort au centre de rétention administrative (CRA) depuis vendredi
Indymedia Lille, 2 juin 2024

Ce mercredi 29 mai
, une camarade italienne a été interpellée à l’aéroport d’Orly (Île-de-France). Elle rentrait d’Italie. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Ils sont rentrés dans toutes les chambres et ont tout retourné, en défonçant le mobilier et en insultant les collocs présent.e.s à ce moment-là. A l’issue de la perquisition, les flics sont repartis avec le matériel informatique qu’ils ont trouvé, des téléphones, des vêtements, des tracts politiques et des sprays de peinture. La camarade a ensuite été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 1er arrondissement de Paris. Elle est accusée de dégradations en réunion, de menaces réitérées, de diffamation et de refus de donner les codes d’accès de son téléphone. Les flics disent l’avoir repérée sur des caméras de vidéosurveillance. Sa garde à vue a été renouvelée pour 24h puis elle a été déférée le 30 mai au soir au Tribunal judiciaire de Paris. Elle a ensuite été mise en examen et informée qu’une instruction était en cours.

Une instruction, c’est une grosse enquête dirigée par une juge d’instruction et qui peut permettre aux flics d’utiliser de nombreux moyens d’enquête. Le plus souvent, l’instruction est utilisée pour les affaires les plus graves ou les plus complexes. Elle peut durer de nombreux mois voire plusieurs années.
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Bruxelles (Belgique) : descente de flics contre des anarchistes

(stuut, 27 mai 2024)

Vers 7h du matin le jeudi 23 mai 2024, des flics ont fait irruption dans 2 domiciles de compagnons à Bruxelles.
Après avoir fouillé les lieux pendant environ 3 heures, ils ont saisi du matériel informatique (ordinateur, disques durs, clés usb, téléphones, caméras), de l’outillage et des écrits anarchistes.

Aucune personne présente n’a été arrêtée.
Les perquisitions sont à l’initiative de la justice allemande en lien avec l’incarcération d’un compagnon en Suisse.

Nous ne sommes pas surpris.
Nous savons que ce genre de procédures fait partie du vaste arsenal employé par l’État contre ses ennemis.
À la répression nous répondons par la solidarité, l’entraide mutuelle et la poursuite de la lutte contre toute forme d’autorité.

Plus d’informations suivront.

Berlin (Allemagne) : sur le procès dit « rendez-vous » contre deux anarchistes

Lundi 27 mai auprès du tribunal de Moabit (Berlin), commencera le procès contre deux anarchistes accusé.es « d’entente en vue de commettre un crime (incendie) en lien avec des inconnus » . Les faits reprochés remontent à la nuit du 15 au 16 février 2023, lorsque deux personnes ont été localisées grâce à la caméra thermique d’un hélicoptère de la police fédérale effectuant un vol de reconnaissance pour la surveillance des infrastructures ferroviaires, qui a rapidement signalé leur présence à l’intérieur d’un tunnel près de la gare d’Adlershof.

Désormais, à cause des inlassables avancées technologiques, un hélicoptère semble capable de localiser, de filer et d’espionner des personnes en mouvement même à 10 kilomètres de distance, en dehors du champ de vision et d’audition de ses cibles. Les policiers qui se sont précipités sur les lieux, bloquant les deux sorties du tunnel, immobilisant les deux compagnon.nes et tentant de leur extorquer des informations sur la raison de leur présence sur les voies, ont passé de nombreuses heures à fouiller la zone à la recherche de graffitis, de peinture fraîche et de bombes aérosols. Ce qu’ils ont réussi à trouver dans un premier temps, c’est un sac à dos contenant des gants, des talkies-walkies et une liste de plaques d’immatriculation de véhicules de flics en civil. Ce n’est qu’après avoir fouillé la zone à plusieurs reprises qu’un autre sac à dos contenant un bidon de liquide inflammable et des gants de cuisine est apparu à côté d’un conduit de câbles. Lire la suite

Amsterdam (Pays-Bas) : double perquisition de compagnons

[Reçu par mail, 24/5/2024]

Le 23 mai au matin, deux anarchistes se sont fait perquisitionner à Amsterdam.

La perquisition a été demandée par les autorités allemandes, et achevée par la police néerlandaise. Les flics ont saisi les ordinateurs, téléphones, caméras, cahiers, clés USB et disques durs, ainsi que des publications anarchistes.

Il n’y a pas eu d’arrestation ou d’interrogatoire, tout comme il n’y a pas d’autres informations sur l’enquête pour le moment.

Chili : confirmation de la condamnation de Francisco à 86 ans de taule + une lettre de Mónica

[Le 7 décembre 2023, après quatre mois d’audiences, la 6e Cour pénale orale de Santiago du Chili a prononcé son verdict contre les compagnon.nes anarchistes Mónica Caballero et Francisco Solar, accusé.es de plusieurs attaques explosives en 2019 et 2020 contre l’ex-ministre de l’Intérieur, une caserne de carabiniers et un immeuble dans un quartier de riches. Mónica a été condamnée à 12 années de prison et Francisco à 86 années. On pourra relire ici le détail du verdict et leur déclaration devant les juges.
Suite à cela, seul Francisco avait fait appel, dans l’objectif d’obtenir un recalcul des peines vers le bas. Le 27 mars 2024, c’est donc la Cour d’appel de San Miguel qui s’est prononcée sur le sujet… confirmant ces 86 années de taule, soit une perpétuité à peine cachée. On trouvera ci-dessous une traduction de l’espagnol à ce propos, ainsi qu’une lettre de Mónica depuis la taule, à l’occasion du 8 mars.]


Confirmation de la condamnation à 86 ans de prison
contre le compagnon Francisco Solar

(traduit de informativo anarquista, 29 mars 2024)

Finalement, le 27 mars 2024, la justice a confirmé la condamnation du compagnon anarchiste Francisco Solar à 86 ans de prison, pour des attaques à l’explosif contre les puissants, les répresseurs et le quartier des riches, en rejetant la demande de la défense.

Dans la pratique, cette peine demeure une réclusion à perpétuité déguisée. Nous réitérons l’appel à surmonter l’impuissance et la frustration face à la ratification de cette attaque étatique, en voyant cette condamnation comme un coup porté à l’ensemble du mouvement anarchiste. Notre solidarité légitime l’attaque et défend les compagnon.nes dans l’action anarchiste et informelle.

Solidarité avec celles et ceux qui attaquent les puissants et les répresseurs !
Liberté pour Francisco Solar !


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Au programme des JO : perquisitions administratives et assignations à résidence…

A l’approche des prochains Jeux olympiques  et paralympiques de cet été qui se dérouleront à Paris et sa banlieue, mais aussi à Lille, Marseille, Châteauroux ou en Polynésie (sans parler des lieux de résidence et d’entraînement des délégations étrangères), l’étau se resserre petit à petit contre toutes celles et ceux qui risquent de faire tâche dans le décor clinquant. On connaissait déjà les galériens expulsés des squats ou virés des hôtels sociaux pour les dégager de la capitale à l’approche des JO ; on connaissait déjà le déploiement spécial JO de la vidéosurveillance algorithmique (développé par les start-ups Wintics, ChapVision et Videtics) destinée à « identifier des situations anormales » dans la rue, ou encore la création de laisser-passer en mode attestation et QR code pour les riverains des sites et des cérémonies. Et voici que le pouvoir commence à dévoiler chichement les « mesures de sécurité préventives » qu’il entend mettre en œuvre contre ses différents ennemis de l’intérieur

La première salve d’annonces en ce sens a débuté mardi 5 mars devant la commission des lois du Sénat, qui recevait une brochette de responsables à glands dorés et à galons venus accompagner le ministre de l’Intérieur : la directrice de la DGSI, les préfets de Paris et de la région Île-de-France, ou encore les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie. Là, en plus des événements comme le parcours de la flamme dans 400 villes pendant 68 jours ou de la cérémonie d’ouverture sur la Seine le 26 juillet, considérés plus largement au sein d’une période de tensions potentielles qui s’étendra du 8 mai (arrivée de la flamme par bateau à Marseille depuis la Grèce) au 8 septembre (fin des jeux paralympiques), c’est toute une série de « menaces » qui ont ainsi été ciblées par les autorités.
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