Archives de catégorie : Propagande policière

Le chiffre du jour : 65

Soixante-cinq, cela ne semble pas beaucoup, mais le pays n’est pas très grand, et il ne s’agit de toute façon que du chiffre officiel, celui fourni par le parquet fédéral belge, dont des commissions spéciales gèrent ces opérations particulières. Chiffres qui n’incluent de toute façon ni les statuts troubles, ni les agents des autres pays, ni le nombre d’indics et autres balances qui font en la matière le gros du travail.

Bref, de quoi parle-t-on ? De l’info sortie vendredi 14 février par le média belge VRT NWS, selon lequel « soixante-cinq policiers travaillaient sous couverture l’an dernier pour infiltrer le milieu criminel. Il s’agit du chiffre le plus élevé de ces dernières années ». Parmi les exemples donnés (évidemment datés et ″couronnés de succès″…), un flic qui s’est fait pêcheur à Zeebrugge (Flandre occidentale) dans une histoire d’importation de cannabis, un autre tueur à gages, et un troisième marchand d’armes, dans la seule histoire politique citée, qui concernait dans ce cas un néonazi du Brabant flamand.
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Sur les dispositifs de surveillance de la SNCF post-sabotages

Sabotages : la SNCF s’active pour éviter de nouvelles attaques
sur le réseau ferroviaire

Le Figaro, 9 septembre 2024

Le sabotage contre les voies ferrées la nuit précédant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet dernier, a laissé des traces à la SNCF. Officiellement, le groupe ferroviaire préfère mettre en avant sa réaction après cette attaque XXL : en trois jours, la circulation de tous les trains avait été rétablie. « 435 agents ont travaillé en 3×8 pendant trois jours. La rapidité du retour à la normale montre la résilience de notre réseau face à une attaque de très grande ampleur », estime Damien Pallant, directeur général adjoint de la sécurité à SNCF Réseau, chargée des voies ferrées en France. Le grand public, lui, a découvert la fragilité du réseau hexagonal. Et, loin des micros, les langues se délient au sein de l’entreprise publique : « On a été estomaqué que plusieurs axes de notre réseau fassent l’objet d’une attaque concomitante », glisse un de ses cadres.

Quinze jours avant, le PDG du groupe, Jean-Pierre Farandou, semblait pourtant confiant lors de sa visite du centre de supervision de SNCF Réseau Île-de-France. Le patron de ce PC opérationnel, niché quelque part à la gare du Nord, lui avait présenté un dispositif rassurant où 25 personnes se relayant en 3×8 et 7 jours sur 7 suivaient sur des écrans d’ordinateur l’état du réseau. Avec 50 % des équipements pourvus de capteurs (rails, caténaires…), ils étaient immédiatement tenus au courant des pannes. Mais cela ne disait rien des façons de déjouer des actes de malveillance sur ces installations. Dans ce domaine, SNCF Réseau estimait qu’il faisait déjà beaucoup : dispositif antieffraction sur les postes d’aiguillage, transformateurs électriques protégés…
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Des nouvelles policières de l’enquête sur les sabotages contre les J.O.

[Chacun sait que les grandes agences de presse internationales sont liées aux Etats, et notamment à leurs services de renseignement. Et Reuters, fondée en 1851 à Londres puis redevenue un des géants du marché depuis son rachat par le groupe canadien Thomson en 2007, n’échappe pas à la règle. Forte de cette position, elle a sorti hier une longue dépêche « exclusive » qui lève un petit coin de voile sur l’enquête à propos des sabotages qui ont frappé l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Titrée « Exclusive: France seeks FBI help in probe of high-speed train sabotage hours before Olympics », nous avons pensé que ce document de Reuters puisé aux sources nord-américaines pourrait intéresser des lecteurs curieux. En voici la traduction de l’anglais à titre d’information, puisqu’elle n’avait pas réussi à franchir les vagues de l’océan Atlantique jusque là (les liens sont de nous).]

Exclusif : La France demande l’aide du FBI pour enquêter sur le sabotage des trains à grande vitesse quelques heures avant les Jeux Olympiques

PARIS, Aug 7 (Reuters) – La police française, qui enquête sur le sabotage de lignes ferroviaires à grande vitesse quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, a demandé l’aide du FBI américain, ont déclaré deux sources ayant une connaissance directe de l’enquête française. Lire la suite

J.O. : le sabotage du réseau TGV revendiqué par une « délégation inattendue » [re-MàJ]

[Un communiqué envoyé à plusieurs rédactions du monde entier et signé d’« une délégation inattendue », a revendiqué le sabotage coordonné de plusieurs lignes TGV dans la nuit du 25 au 26 juillet, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Parmi elles, Reporterre l’a reproduite en entier lundi 29 juillet, et nous la faisons suivre à notre tour.]


Revendication du sabotage de lignes TGV quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024

Ils appellent cela une fête ? Nous y voyons une célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les États.

Sous des airs ludiques et conviviaux, les Jeux Olympiques offrent un champ d’expérimentation pour la gestion policière des foules et le contrôle généralisé de nos déplacements.

Comme tout grand évènement sportif, ils sont aussi à chaque fois l’occasion de vouer un culte aux valeurs qui fondent le monde du pouvoir et de l’argent, à la concurrence généralisée, à la performance à tout prix, au sacrifice pour l’intérêt et la gloire nationale.

L’injonction à s’identifier à une communauté imaginaire et à soutenir son supposé camp d’appartenance n’est pas moins néfaste que l’incitation permanente à voir son salut dans la bonne santé de son économie nationale et dans la puissance de son armée nationale.

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Le chiffre du jour : 18 agents pour 24h de filoche

Seize millions de touristes… et autant de suspects potentiels. Les spécialistes du monde du renseignement s’inquiètent de l’arrivée possible, cet été, d’agents venus de l’étranger pour mener des missions de surveillance, voire de recrutement. Les Jeux olympiques représentent « une aubaine pour les espions du monde entier », prédit l’un d’eux, qui les imagine avec une couverture de simple touriste, ou… d’athlète doté d’une autre mission que de rapporter une médaille. « Les services de contre-espionnage seront, quoi qu’il arrive, débordés », annonce un autre.

En France, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) assure ce fameux contre-espionnage mais aussi l’antiterrorisme, le suivi de l’ultragauche, de la fachosphère ou encore de l’écologie radicale. Ces milieux aux nombreux « fichés S » pourraient être tentés de s’emparer de l’événement [les Jeux Olympiques] pour servir leur cause. Depuis mars, le niveau « urgence attentat » est déclaré sur l’ensemble du territoire national, soit le degré d’alerte le plus élevé du plan Vigipirate.

Filer un seul suspect pendant 24 heures mobilise 18 agents. Entre les délégations et les fans, chaque nation pourrait essayer d’échapper à des effectifs trop courts en jouant sur le nombre. Et, pourquoi pas, en multipliant les leurres : des individus qui adopteraient des conduites erratiques, proches de lieux sensibles, afin d’attirer l’attention de leurs chaperons pendant quelques jours et laisser libre champ aux véritables infiltrés…

[Extrait du Parisien, 16 juin 2024, « Paris 2024, nid d’espions ? »]

Les Renseignements territoriaux, chasseurs de squats et de banderoles

Dans un « entretien exclusif » publié le 30 mai, le nouveau patron du Renseignement territorial (RT), fort de ses 3100 agents, a décidé de « sortir de l’ombre » pour offrir quelques révélations aux abonnés payants du Figaro. Sur les 160.000 notes annuelles produites par ces flics au service du plus froid des monstres froids, on n’apprendra pourtant pas grand chose, sinon la sempiternelle définition policière de ladite « mouvance d’ultragauche » : « la remise en cause du capitalisme et de l’État, à travers la destruction de biens publics ou privés, et la violence contre les forces de l’ordre ».

On ne retiendra donc ici que deux passages de cette interview, l’un concernant les Jeux Olympiques, et le second concernant leurs cibles dans la mouvance. Les voici reproduits in extenso :
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Le chiffre du jour : un milliard d’euros

Après plus de huit mois de travail, la commission des lois du Sénat chargée de l’enquête sur les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, à l’été 2023, a rendu public son rapport mardi 9 avril.

Entre le 27 juin et le 7 juillet, « une vague de pillages et de violences sans précédent » a eu lieu en France, a souligné le rapporteur de la commission. De tels actes ont été recensés dans 672 communes, situées dans 95 des 101 départements français, soit deux fois plus de communes réparties sur quatre fois plus de départements que lors des émeutes urbaines de 2005. La commission a également noté que 684 élus et personnes chargées d’une mission de service public ont été touchés par « une vague d’agressions et d’attaques directes ». Sur le volet matériel, plus de 2500 bâtiments ont été incendiés ou dégradés, parmi lesquels de nombreux bâtiments publics (dont 273 bâtiments des forces de l’ordre, 105 mairies et 243 écoles) et des commerces « vandalisés ou pillés » (autour de 1500, dont 370 agences bancaires). De nombreux véhicules de police ou de gendarmerie font en outre partie des 12031 véhicules incendiés.

En onze jours d’émeutes, 16 400 sinistres ont été déclarés aux assureurs pour un montant de 793 millions d’euros, selon le bilan dressé par la mission d’information. Ce montant ne représente qu’une part des dommages aux biens et il est pourtant déjà « quatre fois supérieur à celui des émeutes de 2005 », a précisé M. Buffet, rapporteur de la commission, ajoutant que le  total des dommages s’élève à 1 milliard d’euros.

Au total, face à 45 000 membres des forces de l’ordre mobilisés, près de 50 000 émeutiers ont été dénombrés par le Sénat. Parmi les 3 500 personnes interpellées au 4 juillet 2023, figurent un tiers de mineurs et 60 % de primo-délinquants. 4 282 personnes ont été placées en garde à vue du 27 juin au 10 juillet 2023.

(Le Monde & France info, 10 avril 2024. Le rapport du Sénat se trouve ici : https://www.senat.fr/notice-rapport/2023/r23-521-notice.html)

Au programme des JO : perquisitions administratives et assignations à résidence…

A l’approche des prochains Jeux olympiques  et paralympiques de cet été qui se dérouleront à Paris et sa banlieue, mais aussi à Lille, Marseille, Châteauroux ou en Polynésie (sans parler des lieux de résidence et d’entraînement des délégations étrangères), l’étau se resserre petit à petit contre toutes celles et ceux qui risquent de faire tâche dans le décor clinquant. On connaissait déjà les galériens expulsés des squats ou virés des hôtels sociaux pour les dégager de la capitale à l’approche des JO ; on connaissait déjà le déploiement spécial JO de la vidéosurveillance algorithmique (développé par les start-ups Wintics, ChapVision et Videtics) destinée à « identifier des situations anormales » dans la rue, ou encore la création de laisser-passer en mode attestation et QR code pour les riverains des sites et des cérémonies. Et voici que le pouvoir commence à dévoiler chichement les « mesures de sécurité préventives » qu’il entend mettre en œuvre contre ses différents ennemis de l’intérieur

La première salve d’annonces en ce sens a débuté mardi 5 mars devant la commission des lois du Sénat, qui recevait une brochette de responsables à glands dorés et à galons venus accompagner le ministre de l’Intérieur : la directrice de la DGSI, les préfets de Paris et de la région Île-de-France, ou encore les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie. Là, en plus des événements comme le parcours de la flamme dans 400 villes pendant 68 jours ou de la cérémonie d’ouverture sur la Seine le 26 juillet, considérés plus largement au sein d’une période de tensions potentielles qui s’étendra du 8 mai (arrivée de la flamme par bateau à Marseille depuis la Grèce) au 8 septembre (fin des jeux paralympiques), c’est toute une série de « menaces » qui ont ainsi été ciblées par les autorités.
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Sur le dispositif de balances officielles nommé « participation citoyenne »

[Chaque semaine, des articles de la presse régionale relatent que telle ou telle commune a signé un protocole de « participation citoyenne » avec l’État, un dispositif créé par une circulaire du ministère de l’Intérieur en 2011 et relancé par une seconde en 2019. Ce dispositif public signé entre mairies, préfectures et gendarmerie/comico entend se substituer petit à petit à celui lancé au début des années 2000 par l’entreprise privée du marché de la sécurité, connue sous le nom de « Voisins vigilants ».
L’objectif institutionnel de « Participation citoyenne » est de désigner quartier par quartier dans chaque village et commune des « citoyens référents » bénévoles choisis par le maire, qui pourront signaler en permanence via un canal direct privilégié avec un officier de gendarmerie, toute situation qu’ils trouveraient « anormale » (critère officiellement retenu). Et qui pourront aussi créer leur propre cercle de balances anonymes au sein du voisinage (« L’adhésion des citoyens référents pourra être recherchée au sein des structures locales associatives ou informelles telles que les conseils et les associations de quartier » récite par exemple la circulaire ministérielle). Sûr que ça fait certainement mieux de les nommer « référents citoyens » plutôt que collabos ou délateurs… A ce jour, près de 6 000 municipalités ont adhéré à ce protocole d’une durée de trois ans renouvelable : trois exemples récents avec les villes de Champagnole (Jura), Locmiquélic (Morbihan) et Eppeville (Somme).]


Vous êtes invités à devenir « les yeux de la gendarmerie »
dans votre quartier

Le Progrès, 4 mars 2024

C’est un dispositif inédit pour la ville et pour ses habitants. La brigade de gendarmerie de Champagnole et la mairie cherchent des volontaires pour détecter et pour faire remonter aux forces de l’ordre tout acte de délinquance constaté ou suspecté. C’est ce qu’est venu expliquer le major Sébastien Bressand, qui dirige la communauté de brigades Champagnole-Nozeroy, au conseil municipal réuni jeudi 29 février, en mettant d’entrée les choses au clair. « L’objectif n’est clairement pas que les habitants fassent des patrouilles à notre place. Ils sont nos yeux sur le terrain. »
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Le chiffre du jour : 10 000

Le ministre de l’Intérieur dévoile des chiffres inédits. Auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les groupuscules violents, ce jeudi, Gérald Darmanin a indiqué le 5 octobre que 10 000 personnes « d’ultra gauche » étaient suivies par les services de l’État, dont « 3000 fichées S ».
[Et plus précisément 8000 personnes suivies à ce titre par la DR-PP, Direction du Renseignement pour la préfecture de police de Paris et les Renseignements territoriaux, et 3000 fichés S suivis par la DGSI]

D’après lui, ce terme ne désigne pas « quelqu’un qui commet obligatoirement des actes répréhensibles, mais quelqu’un qui peut être en contact, qui finance, ou qui est en lien très serré avec quelqu’un qui pourrait le faire ». Devant les députés, l’ancien maire de Tourcoing a également précisé que 5300 individus étaient fichés S « islamistes » et 1300 fichées S « d’ultra-droite ».

(Le Parisien, 5 octobre 2023)

Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) : arrestation suite au sabotage contre la future A69 [MàJ]

Arrestation d’une femme suspectée d’avoir incendié
des véhicules lors d’une action anti-A69
France3/La Dépêche/Reporterre, 5 octobre 2023

Elle est passée des salles de cours au box des prévenus. Une enseignante de philosophie dans un établissement scolaire du Tarn-et-Garonne a été arrêtée ce mercredi. Au petit matin, certains habitants de Verfeil-sur-Seye, le village dans lequel elle vit, ont en effet été surpris par la présence de nombreux gendarmes de la brigade de recherches de Muret.

La femme, décrite comme une militante proche de l’extrême gauche, est soupçonnée d’appartenir à un collectif « anti A69». L’incident s’est produit le 10 février lorsqu’un groupe de personnes a pénétré dans les locaux d’une entreprise chargée de la construction de l’autoroute entre Castres et Toulouse, provoquant l’incendie de deux véhicules de la société NGE, causant un préjudice d’environ 50 000 euros.

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La traque estivale des émeutiers par les flics

Émeutes : comment la police traque les délinquants
qui avaient échappé aux arrestations
Le Figaro, 17 août 2023

Les enquêteurs de la police ont effectué un travail colossal, tout au long du mois de juillet, pour retrouver 314 délinquants qui avaient échappé aux arrestations pendant les nuits de violence.

Tandis que la France chavirait soudain dans le chaos lors d’émeutes consécutives à la mort de Nahel, tué le 27 juin dernier après un refus d’obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine), les forces de l’ordre ont dû encaisser un double choc. D’abord celui, filmé heure par heure, d’un tsunami de violences qui s’est soldé par un bilan de 3800 interpellations, commises en temps réel et en flagrant délit, sur l’ensemble du territoire. Puis un second, beaucoup moins connu, d’une traque judiciaire hors norme dont Le Figaro est en mesure de révéler le détail. Selon un bilan qui s’arrête au 31 juillet dernier, pas moins de 314 émeutiers, casseurs et incendiaires supplémentaires ont été interpellés par des services d’investigations de la sécurité publique et de la police judiciaire. À elle seule, cette dernière s’est vu confier le soin de mener un peu plus de 170 enquêtes particulièrement sensibles, portant sur les actes les plus graves.
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Ile-de-France : l’Etat ouvre le portefeuille pour contrer les sabotages à la SNCF

Sabotage près de la gare de l’Est : 5 millions d’euros débloqués pour sécuriser le réseau SNCF d’Île-de-France
France Bleu, 22 février 2023 (extrait)

Le 24 janvier, un acte de sabotage interrompait le trafic SNCF pendant 48 heures à la gare de l’Est à Paris. Un mois plus tard, le ministre des Transports va annoncer que l’État débloque 5 millions d’euros pour sécuriser le réseau SNCF en Île-de-France.

L’objectif est de sécuriser environ 130 sites en Ile-de-France d’ici à 2024, 109 à la charge de la SNCF, 20 à 25 pour l’État. Cette enveloppe doit permettre d’équiper des stations électriques, des câbles et des postes de circulation en clôtures, alarmes, détecteurs de personnes, vidéosurveillance ou encore en badges d’entrée. Le ministre des Transports Clément Beaune l’assure : c’est la première fois que l’État aide directement la SNCF à sécuriser le réseau.

Cet effort financier profitera à tout le monde, selon Clément Beaune. « Le réseau francilien concentre une bonne partie du transport ferroviaire national », précise le ministre qui souligne que les actes de malveillance entraînent 300 000 minutes de retard par an en Île-de-France. Plus de 3 millions de personnes empruntent chaque jour le réseau francilien de la SNCF. L’exécutif fait face à une autre obligation politique : la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Et donc l’accueil et le transport des spectateurs jusqu’aux différents sites de compétition.

Haute-Vienne : quatre arrestations pour sabotages de mâts de mesure éoliens [MàJ]

Haute-Vienne : quatre personnes soupçonnées d’avoir
dégradé des éoliennes mises en examen
France Bleu/France 3 Limousin, 20 janvier 2023

Plusieurs mâts de mesure ont été dégradés dans le département entre le 6 juillet et le 21 octobre 2022. Au cours de ces trois mois et demi, selon le communiqué du Parquet, des mâts de mesure éolien (utilisés dans le cadre d’études d’implantation de projet d’éolienne) se sont donc effondrés après que des câbles soutenant ces mâts ont été sectionnés.

Ces incidents survenus notamment sur les communes de Rilhac-Lastours et Ladignac-le-Long ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête confié à la brigade de recherches et à la section de recherches de Limoges. Le 21 octobre dernier, une information judiciaire est ouverte « des chefs de dégradations en réunion par des personnes dissimulant leur visage et association de malfaiteurs. » Les investigations ont permis d’interpeller 4 personnes le 18 janvier qui ont été placées en garde à vue puis mises en examen le lendemain.
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Les services de renseignement sortent leur calculette

Écologie radicale : plongée dans la France sabotée
Le Figaro, 9 novembre 2022

Incendies volontaires de boîtiers électriques d’antennes 3G/4G et d’antennes relais en Savoie, armoires de fibres incendiées par des pneus dans le Finistère, câbles sectionnés dans le Var ou en Isère, sabotages de sites protégés au nom de la « justice sociale » à Cahors et en Haute-Garonne… C’est la carte d’une France sabotée avec méthode par les groupuscules de l’ultragauche et de l’écologie radicale que dévoile en exclusivité Le Figaro.

Établie par le ministère de l’Intérieur, elle offre le sidérant panorama d’une violence clandestine menée au nom de la défense de la planète. Selon ce vertigineux état des lieux, pas moins de 104 actions violentes ont été répertoriées sur tout le territoire en moins d’une année, entre le 1er janvier et le 30 octobre derniers. Au nombre des infrastructures prises pour cibles figurent essentiellement des antennes relais, mais aussi les installations de fibres optiques.

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