Archives de catégorie : Propagande policière

Le chiffre du jour : un milliard d’euros

Après plus de huit mois de travail, la commission des lois du Sénat chargée de l’enquête sur les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, à l’été 2023, a rendu public son rapport mardi 9 avril.

Entre le 27 juin et le 7 juillet, « une vague de pillages et de violences sans précédent » a eu lieu en France, a souligné le rapporteur de la commission. De tels actes ont été recensés dans 672 communes, situées dans 95 des 101 départements français, soit deux fois plus de communes réparties sur quatre fois plus de départements que lors des émeutes urbaines de 2005. La commission a également noté que 684 élus et personnes chargées d’une mission de service public ont été touchés par « une vague d’agressions et d’attaques directes ». Sur le volet matériel, plus de 2500 bâtiments ont été incendiés ou dégradés, parmi lesquels de nombreux bâtiments publics (dont 273 bâtiments des forces de l’ordre, 105 mairies et 243 écoles) et des commerces « vandalisés ou pillés » (autour de 1500, dont 370 agences bancaires). De nombreux véhicules de police ou de gendarmerie font en outre partie des 12031 véhicules incendiés.

En onze jours d’émeutes, 16 400 sinistres ont été déclarés aux assureurs pour un montant de 793 millions d’euros, selon le bilan dressé par la mission d’information. Ce montant ne représente qu’une part des dommages aux biens et il est pourtant déjà « quatre fois supérieur à celui des émeutes de 2005 », a précisé M. Buffet, rapporteur de la commission, ajoutant que le  total des dommages s’élève à 1 milliard d’euros.

Au total, face à 45 000 membres des forces de l’ordre mobilisés, près de 50 000 émeutiers ont été dénombrés par le Sénat. Parmi les 3 500 personnes interpellées au 4 juillet 2023, figurent un tiers de mineurs et 60 % de primo-délinquants. 4 282 personnes ont été placées en garde à vue du 27 juin au 10 juillet 2023.

(Le Monde & France info, 10 avril 2024. Le rapport du Sénat se trouve ici : https://www.senat.fr/notice-rapport/2023/r23-521-notice.html)

Au programme des JO : perquisitions administratives et assignations à résidence…

A l’approche des prochains Jeux olympiques  et paralympiques de cet été qui se dérouleront à Paris et sa banlieue, mais aussi à Lille, Marseille, Châteauroux ou en Polynésie (sans parler des lieux de résidence et d’entraînement des délégations étrangères), l’étau se resserre petit à petit contre toutes celles et ceux qui risquent de faire tâche dans le décor clinquant. On connaissait déjà les galériens expulsés des squats ou virés des hôtels sociaux pour les dégager de la capitale à l’approche des JO ; on connaissait déjà le déploiement spécial JO de la vidéosurveillance algorithmique (développé par les start-ups Wintics, ChapVision et Videtics) destinée à « identifier des situations anormales » dans la rue, ou encore la création de laisser-passer en mode attestation et QR code pour les riverains des sites et des cérémonies. Et voici que le pouvoir commence à dévoiler chichement les « mesures de sécurité préventives » qu’il entend mettre en œuvre contre ses différents ennemis de l’intérieur

La première salve d’annonces en ce sens a débuté mardi 5 mars devant la commission des lois du Sénat, qui recevait une brochette de responsables à glands dorés et à galons venus accompagner le ministre de l’Intérieur : la directrice de la DGSI, les préfets de Paris et de la région Île-de-France, ou encore les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie. Là, en plus des événements comme le parcours de la flamme dans 400 villes pendant 68 jours ou de la cérémonie d’ouverture sur la Seine le 26 juillet, considérés plus largement au sein d’une période de tensions potentielles qui s’étendra du 8 mai (arrivée de la flamme par bateau à Marseille depuis la Grèce) au 8 septembre (fin des jeux paralympiques), c’est toute une série de « menaces » qui ont ainsi été ciblées par les autorités.
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Sur le dispositif de balances officielles nommé « participation citoyenne »

[Chaque semaine, des articles de la presse régionale relatent que telle ou telle commune a signé un protocole de « participation citoyenne » avec l’État, un dispositif créé par une circulaire du ministère de l’Intérieur en 2011 et relancé par une seconde en 2019. Ce dispositif public signé entre mairies, préfectures et gendarmerie/comico entend se substituer petit à petit à celui lancé au début des années 2000 par l’entreprise privée du marché de la sécurité, connue sous le nom de « Voisins vigilants ».
L’objectif institutionnel de « Participation citoyenne » est de désigner quartier par quartier dans chaque village et commune des « citoyens référents » bénévoles choisis par le maire, qui pourront signaler en permanence via un canal direct privilégié avec un officier de gendarmerie, toute situation qu’ils trouveraient « anormale » (critère officiellement retenu). Et qui pourront aussi créer leur propre cercle de balances anonymes au sein du voisinage (« L’adhésion des citoyens référents pourra être recherchée au sein des structures locales associatives ou informelles telles que les conseils et les associations de quartier » récite par exemple la circulaire ministérielle). Sûr que ça fait certainement mieux de les nommer « référents citoyens » plutôt que collabos ou délateurs… A ce jour, près de 6 000 municipalités ont adhéré à ce protocole d’une durée de trois ans renouvelable : trois exemples récents avec les villes de Champagnole (Jura), Locmiquélic (Morbihan) et Eppeville (Somme).]


Vous êtes invités à devenir « les yeux de la gendarmerie »
dans votre quartier

Le Progrès, 4 mars 2024

C’est un dispositif inédit pour la ville et pour ses habitants. La brigade de gendarmerie de Champagnole et la mairie cherchent des volontaires pour détecter et pour faire remonter aux forces de l’ordre tout acte de délinquance constaté ou suspecté. C’est ce qu’est venu expliquer le major Sébastien Bressand, qui dirige la communauté de brigades Champagnole-Nozeroy, au conseil municipal réuni jeudi 29 février, en mettant d’entrée les choses au clair. « L’objectif n’est clairement pas que les habitants fassent des patrouilles à notre place. Ils sont nos yeux sur le terrain. »
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Le chiffre du jour : 10 000

Le ministre de l’Intérieur dévoile des chiffres inédits. Auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les groupuscules violents, ce jeudi, Gérald Darmanin a indiqué le 5 octobre que 10 000 personnes « d’ultra gauche » étaient suivies par les services de l’État, dont « 3000 fichées S ».
[Et plus précisément 8000 personnes suivies à ce titre par la DR-PP, Direction du Renseignement pour la préfecture de police de Paris et les Renseignements territoriaux, et 3000 fichés S suivis par la DGSI]

D’après lui, ce terme ne désigne pas « quelqu’un qui commet obligatoirement des actes répréhensibles, mais quelqu’un qui peut être en contact, qui finance, ou qui est en lien très serré avec quelqu’un qui pourrait le faire ». Devant les députés, l’ancien maire de Tourcoing a également précisé que 5300 individus étaient fichés S « islamistes » et 1300 fichées S « d’ultra-droite ».

(Le Parisien, 5 octobre 2023)

Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) : arrestation suite au sabotage contre la future A69 [MàJ]

Arrestation d’une femme suspectée d’avoir incendié
des véhicules lors d’une action anti-A69
France3/La Dépêche/Reporterre, 5 octobre 2023

Elle est passée des salles de cours au box des prévenus. Une enseignante de philosophie dans un établissement scolaire du Tarn-et-Garonne a été arrêtée ce mercredi. Au petit matin, certains habitants de Verfeil-sur-Seye, le village dans lequel elle vit, ont en effet été surpris par la présence de nombreux gendarmes de la brigade de recherches de Muret.

La femme, décrite comme une militante proche de l’extrême gauche, est soupçonnée d’appartenir à un collectif « anti A69». L’incident s’est produit le 10 février lorsqu’un groupe de personnes a pénétré dans les locaux d’une entreprise chargée de la construction de l’autoroute entre Castres et Toulouse, provoquant l’incendie de deux véhicules de la société NGE, causant un préjudice d’environ 50 000 euros.

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La traque estivale des émeutiers par les flics

Émeutes : comment la police traque les délinquants
qui avaient échappé aux arrestations
Le Figaro, 17 août 2023

Les enquêteurs de la police ont effectué un travail colossal, tout au long du mois de juillet, pour retrouver 314 délinquants qui avaient échappé aux arrestations pendant les nuits de violence.

Tandis que la France chavirait soudain dans le chaos lors d’émeutes consécutives à la mort de Nahel, tué le 27 juin dernier après un refus d’obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine), les forces de l’ordre ont dû encaisser un double choc. D’abord celui, filmé heure par heure, d’un tsunami de violences qui s’est soldé par un bilan de 3800 interpellations, commises en temps réel et en flagrant délit, sur l’ensemble du territoire. Puis un second, beaucoup moins connu, d’une traque judiciaire hors norme dont Le Figaro est en mesure de révéler le détail. Selon un bilan qui s’arrête au 31 juillet dernier, pas moins de 314 émeutiers, casseurs et incendiaires supplémentaires ont été interpellés par des services d’investigations de la sécurité publique et de la police judiciaire. À elle seule, cette dernière s’est vu confier le soin de mener un peu plus de 170 enquêtes particulièrement sensibles, portant sur les actes les plus graves.
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Ile-de-France : l’Etat ouvre le portefeuille pour contrer les sabotages à la SNCF

Sabotage près de la gare de l’Est : 5 millions d’euros débloqués pour sécuriser le réseau SNCF d’Île-de-France
France Bleu, 22 février 2023 (extrait)

Le 24 janvier, un acte de sabotage interrompait le trafic SNCF pendant 48 heures à la gare de l’Est à Paris. Un mois plus tard, le ministre des Transports va annoncer que l’État débloque 5 millions d’euros pour sécuriser le réseau SNCF en Île-de-France.

L’objectif est de sécuriser environ 130 sites en Ile-de-France d’ici à 2024, 109 à la charge de la SNCF, 20 à 25 pour l’État. Cette enveloppe doit permettre d’équiper des stations électriques, des câbles et des postes de circulation en clôtures, alarmes, détecteurs de personnes, vidéosurveillance ou encore en badges d’entrée. Le ministre des Transports Clément Beaune l’assure : c’est la première fois que l’État aide directement la SNCF à sécuriser le réseau.

Cet effort financier profitera à tout le monde, selon Clément Beaune. « Le réseau francilien concentre une bonne partie du transport ferroviaire national », précise le ministre qui souligne que les actes de malveillance entraînent 300 000 minutes de retard par an en Île-de-France. Plus de 3 millions de personnes empruntent chaque jour le réseau francilien de la SNCF. L’exécutif fait face à une autre obligation politique : la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Et donc l’accueil et le transport des spectateurs jusqu’aux différents sites de compétition.

Haute-Vienne : quatre arrestations pour sabotages de mâts de mesure éoliens [MàJ]

Haute-Vienne : quatre personnes soupçonnées d’avoir
dégradé des éoliennes mises en examen
France Bleu/France 3 Limousin, 20 janvier 2023

Plusieurs mâts de mesure ont été dégradés dans le département entre le 6 juillet et le 21 octobre 2022. Au cours de ces trois mois et demi, selon le communiqué du Parquet, des mâts de mesure éolien (utilisés dans le cadre d’études d’implantation de projet d’éolienne) se sont donc effondrés après que des câbles soutenant ces mâts ont été sectionnés.

Ces incidents survenus notamment sur les communes de Rilhac-Lastours et Ladignac-le-Long ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête confié à la brigade de recherches et à la section de recherches de Limoges. Le 21 octobre dernier, une information judiciaire est ouverte « des chefs de dégradations en réunion par des personnes dissimulant leur visage et association de malfaiteurs. » Les investigations ont permis d’interpeller 4 personnes le 18 janvier qui ont été placées en garde à vue puis mises en examen le lendemain.
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Les services de renseignement sortent leur calculette

Écologie radicale : plongée dans la France sabotée
Le Figaro, 9 novembre 2022

Incendies volontaires de boîtiers électriques d’antennes 3G/4G et d’antennes relais en Savoie, armoires de fibres incendiées par des pneus dans le Finistère, câbles sectionnés dans le Var ou en Isère, sabotages de sites protégés au nom de la « justice sociale » à Cahors et en Haute-Garonne… C’est la carte d’une France sabotée avec méthode par les groupuscules de l’ultragauche et de l’écologie radicale que dévoile en exclusivité Le Figaro.

Établie par le ministère de l’Intérieur, elle offre le sidérant panorama d’une violence clandestine menée au nom de la défense de la planète. Selon ce vertigineux état des lieux, pas moins de 104 actions violentes ont été répertoriées sur tout le territoire en moins d’une année, entre le 1er janvier et le 30 octobre derniers. Au nombre des infrastructures prises pour cibles figurent essentiellement des antennes relais, mais aussi les installations de fibres optiques.

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Belgique : l’interdiction de manifester confiée aux maires

Les bourgmestres pourront désormais exclure
préventivement les émeutiers des manifestations

Belga, 6 septembre 2022

Les bourgmestres pourront désormais exclure préventivement les fauteurs de troubles connus des manifestations organisées sur leur territoire, annonce mardi la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) qui vient de rédiger une circulaire ministérielle en ce sens.

« Manifester est un droit et la liberté d’expression, un fondement de notre démocratie. Malheureusement, certaines manifestations ne rassemblent pas que des participants pacifiques, mais attirent aussi des individus en quête de confrontation et de destruction. Ces fauteurs de troubles occasionnent des dégâts et compromettent la sécurité tant des services de police et de secours que des personnes désireuses de manifester pacifiquement », justifie la ministre. Pour prévenir ces problèmes, les bourgmestres auront le pouvoir d’imposer des interdictions individuelles et préventives de manifestation.
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Vers l’ouverture de camps militaires pour « redresser » les mômes dans les colonies

Gérald Darmanin veut un encadrement militaire pour les
mineurs délinquants dans les territoires d’outre-mer

Le Monde/AFP, 22 août 2022

Gérald Darmanin veut s’attaquer à la délinquance des mineurs à Mayotte. En visite sur l’île, le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer a annoncé lundi 22 août qu’il allait faire des propositions pour ouvrir « des lieux de rééducation et de redressement » pour les mineurs délinquants, encadrés par des militaires. Il reprend une proposition faite par Emmanuel Macron lors de la dernière campagne à l’élection présidentielle et fera des propositions au chef de l’Etat « dès la semaine prochaine ».

« Les policiers et les gendarmes que j’ai décorés aujourd’hui évoquaient des mineurs de 12, 11, 10 ans, qui avaient des machettes, des haches, et attaquaient les policiers et les gendarmes », a-t-il déclaré lundi soir devant la presse, à l’issue d’une journée de visites sur cette île de l’océan Indien, coincée entre le Mozambique et Madagascar. « Aujourd’hui, les magistrats, et c’est bien normal, les libèrent, puisqu’on ne met pas les enfants en prison (qui est l’école du vice quand on a cet âge-là), mais il faut pourtant leur offrir un lieu de sanction et d’éducation, j’allais dire de rééducation », a-t-il poursuivi.
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Bobigny (Seine-Saint-Denis) : incarcération d’un anarchiste accusé d’incendies

Ultragauche : un activiste interpellé après les incendies de véhicules diplomatiques dans les quartiers chics de Paris
Le Parisien, 16 juin 2022 (extraits uniquement)

Un quadragénaire italien a été interpellé par les policiers de la Sous-direction de la section antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) dans la nuit de vendredi à samedi dernier [11 juin] alors qu’il venait de mettre le feu au véhicule immatriculé corps diplomatique de l’ambassadeur du Guatemala dans le XVIIe arrondissement de Paris.

L’incendiaire, tout vêtu de noir pour se confondre avec la nuit, a été arrêté à 3h25 du matin dans le Val-d’Oise alors qu’il venait de ranger son vélo à l’intérieur de sa voiture pour regagner son domicile
. Un mode opératoire répété des dizaines de fois, toujours le week-end et souvent le samedi soir. Pour ne pas se faire repérer, le résident italien, très précautionneux et discret, agissait toujours seul, laissait ses portables allumés à la maison, utilisait des gants de protection et fréquentait des rues non carrossables échappant aux caméras de surveillance. Des techniques pour échapper à la police bien connues de l’ultragauche, dont les activistes sont souvent difficiles à identifier et à interpeller.

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Montpellier (Hérault) : les autorités s’inquiètent des sabotages contre leur chantier

Montpellier : vandalisme sur le chantier du Lien,
des moyens « de grande ampleur » pour identifier les auteurs
Midi Libre, 14 avril 2022

Engins de chantier incendiés, dégradés : depuis son lancement, le chantier du Lien (Liaison intercommunale d’évitement nord), à Grabels et Saint-Gély-du-Fesc, est la cible d’actes de vandalisme. Chaque fois, des plaintes ont été déposées. Le conseil départemental, maître d’ouvrage, dénonçait en décembre dernier des dégâts s’élevant à « plusieurs centaines de milliers d’euros », tandis que la préfecture réunissait les entreprises et la gendarmerie afin de mettre en place une surveillance renforcée.

Quatre engins détruits, sept autres dégradés       

Le procureur de la République, Fabrice Bélargent, précise que « les gendarmes des unités de la compagnie de Castelnau-le-Lez enquêtent actuellement sur trois séries de faits dont a été victime la même société, l’entreprise Cazal. Il s’agit de faits commis du 14 au 15 décembre, la destruction totale d’un engin de chantier par incendie et dégradation de six autres engins par déversement de terre dans les réservoirs ; le 18 février, la dégradation d’un concasseur ; et entre le 22 et le 23 [mars], la destruction d’un concasseur et de 2 camions. »
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Isère : Ces saboteurs insaisissables depuis cinq ans

Ces saboteurs de l’ultra-gauche insaisissables depuis
cinq ans

Le Dauphiné, 8 avril 2022

Suspectées d’une trentaine d’opérations de destruction dans la région grenobloise depuis 2017, les équipes d’activistes de la mouvance libertaire tiennent en échec les services d’enquête. Pourquoi ces derniers éprouvent-ils les pires difficultés à les identifier ? Éléments de réponse.

Quand, le 26 novembre 2019, 350 policiers et gendarmes investissent les squats libertaires de l’agglomération grenobloise et la ZAD de Roybon, l’objectif est clairement affiché : donner un coup de pied dans la fourmilière de la nébuleuse anarchiste et voir ce qu’il ressortira de l’opération. Il faut dire que dans les semaines qui ont précédé cette démonstration de force, la tension est montée d’un cran dans les bureaux de l’hôtel de la préfecture, place de Verdun : le 30 septembre 2019, la salle du conseil municipal de la mairie de Grenoble a été incendiée , l’attaque ayant été revendiquée sur les habituels canaux de l’ultra-gauche libertaire et anticapitaliste

Cette nuit-là, c’est le symbole de la démocratie (que la doxa libertaire estime définitivement vendue au capitalisme et aux élus de la République, fussent-ils écologistes et [/ou] d’extrême-gauche) qui a été clairement visé. Au mois de janvier de la même année, les studios de France Bleu Isère et l’église Saint-Jacques ont été totalement détruits par les flammes : autant dire qu’il y a urgence à agir. Lire la suite

Haute-Garonne : comment les opérateurs s’organisent face aux sabotages d’antennes

Rangueil (Toulouse), 2 novembre 2020. Le pylône de téléphonie mobile 5G Orange, après avoir lutté en vain contre une chaleureuse hostilité, finit par s’écraser au sol en plein reconfinement.

Antennes 5G incendiées en Haute-Garonne :
comment les opérateurs s’organisent

La Dépêche, 7 mars 2022

La semaine dernière, dans la nuit de vendredi à samedi, une antenne 5G et TNT a été incendiée à Lacroix-Falgarde au sud de Toulouse. La diffusion des chaînes a été interrompue pour environ 2 000 foyers qui reçoivent la télévision par une antenne-rateau. En quelques mois, plus d’une dizaine d’antennes de relais mobile ont été la proie des flammes. Une antenne avait été incendiée à Labège le 30 septembre 2021. En mai dernier, dans la même commune, les sapeurs-pompiers étaient intervenus pour éteindre deux incendies simultanés sur deux antennes-relais. En janvier 2021, à Fonbeauzard et Donneville dans le Lauragais, une antenne 5G et une antenne 2 G/3 G/4 G avaient pris feu. Le 18 septembre 2021, les pompiers étaient également intervenus pour l’incendie d’un boîtier d’une antenne relais à proximité du stade Ernest-Wallon à Toulouse.

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