[Pour qui n’aurait pas suivi leurs activités, on pourra aussi relire avant la traduction de leur bilan ci-dessous, celle de leur brochure parue il y a un ans : Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète. Documentation, analyses et discussion, (traduit de l’allemand), septembre 2024, 80 pages A4]
Deux ans de Switch-Off – un bilan d’étape
(Traduit de l’allemand de Switch off, 16 avril 2025]
Cela fait deux ans que nous avons pris la parole pour la première fois. Cet appel a été écrit en plein milieu du débat stratégique en cours dans le mouvement pour le climat. A l’époque, après les occupations de forêts de Hambi, Danni, et dans la suite directe de Lützerath, le potentiel des actions de masse semblait pour beaucoup épuisé. Dans le contexte de ces actions de protestations et autres actions de masse, nous avons voulu proposer un projet mettant l’accent sur des actions directes décentralisées.
A ce moment-là, le regard porté sur l’effondrement climatique et la peur face à cette menace, nous ont fait considérer l’urgence d’apporter des méthodes radicales et d’intensifier des pratiques révolutionnaires au sein du mouvement pour le climat.
Nous avons formulé des perspectives anti-étatiques, autonomes et anarchistes de sabotage, et nous voulions les mettre en œuvre plus fortement dans ce contexte.
Quant aux contenus, nous nous sommes concentrés sur une analyse anti-coloniale et critique de la technologie. Nous avons été inspiré.e.s par les luttes autochtones et leurs pratiques de résistance contre l’exploitation (néo) coloniale et la destruction de leurs territoires. L’exploitation coloniale fait non seulement partie de l’histoire idéologiquement raciste de l’Occident, mais elle continue à être partie prenante des velléités d’expansion économiques et impérialistes de grandes entreprises comme la Deutsche Bahn avec le méga-projet Tren Maya. Avec notre analyse et avec notre appel, nous nous sommes placés solidairement du côté de luttes aux quatre coins du monde. La destruction constante de la terre nous a montré la nécessité d’attaquer les infrastructures industrielles, et les possibilités que cela offrait de renforcer une prise en compte internationale de ces luttes.
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