Archives de catégorie : Vidéosurveillance

Strasbourg/Cherbourg : deux exemples de banalisation des drones policiers

Les drones, nouveaux couteaux suisses de la police aux frontières
La Presse de la Manche, 11 janvier 2025 (extrait)

Depuis un an, au port de Cherbourg-en-Cotentin, des drones assurent la surveillance de la zone d’accès restreint. Un équipement high-tech désormais utilisé pour d’autres missions.

Depuis un peu plus d’un an, le préfet de la Manche a autorisé la mise en service de drones dédiés à la surveillance de la zone frontalière du port de Cherbourg-en-Cotentin, de la zone d’accès restreint (ZAR) et de ses abords immédiats. Là où les migrants ont l’habitude d’évoluer. Les drones évoluent en fonction de la météorologie et offrent des images de qualité avec une localisation précise.

« Ils peuvent voler à une altitude maximum de 120 mètres, dans le plus grand silence. Cela permet d’accéder à des endroits jusqu’à présent inaccessibles par voiture, comme le secteur des enrochements à proximité de la zone des Mielles qui sont des caches courantes pour les migrants« , explique le brigadier-chef Anthony, télépilote à Cherbourg. Les caméras thermiques qui équipent leurs drones les aident aussi à découvrir, notamment la nuit, où sont cachés les migrants.
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Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : chasser les installateurs de caméras

Aulnay-sous-Bois: deux employés en train d’installer
une caméra agressés, leur nacelle incendiée
BFM, 8 janvier 2025

Deux employés, venus installer une caméra de vidéosurveillance à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ce mardi 7 janvier, ont été agressés. Les faits se sont déroulés dans la cité des 3.000 vers 7 heures, a appris BFM Paris Île-de-France auprès du parquet de Bobigny.

Les employés, dont l’un d’entre eux travaillait dans une nacelle, étaient assistés par la police municipale. Ils ont été visés par des jets de pierres et deux personnes cagoulées ont mis le feu à la nacelle. Les employés n’ont pas été blessés.

Une enquête, du chef de tentative d’homicide volontaire et de dégradation par incendie ou moyen dangereux, a été ouverte.

Sainte-Eulalie-en-Royans (Drôme) : sans scrupules et sans caméras

Drôme. Plusieurs caméras de vidéoprotection vandalisées
Le Dauphiné, 30 novembre 2024 (extrait)

La commune de Sainte-Eulalie-en-Royans a été le théâtre d’actes de vandalisme. Trois caméras de vidéoprotection ont été détruites par des individus sans scrupules : deux des caméras d’entrée du village et celle placée devant la mairie. Le maire Olivier Testoud et son adjoint Franck Wodarczak ont tenu à réagir.

Ils avaient fait installer cinq caméras de vidéoprotection en accord avec les habitants de ce petit village de 560 habitants il y a quatre ans et avaient profité des d’aides de l’État. Le coût pour la commune était de 5 500 € à l’époque. Aujourd’hui, la réparation va coûter à la mairie environ 3 500 €. Les élus s’interrogent sur les personnes qui ont pu commettre ces destructions. Une enquête de gendarmerie est en cours.

Normée (Marne) : briser les yeux de l’État

Le maire grognon, suite aux yeux du pouvoir crevés dans la nuit

Des caméras de vidéoprotection cassées pendant la nuit à Normée : 12 000 € de dégâts
L’Union, 10 septembre 2024 (extrait)

Brisées en deux. Tel est le sort qui a été réservé à deux caméras de vidéoprotection à Normée, près de Fère-Champenoise, dans la nuit du mardi 10 septembre 2024. Deux autres appareils ont aussi été dégradés. Ils pendent encore le long d’un fil. Les actes se sont déroulés à 1 h 34 et 1 h 37.

Ces caméras ont été installées il y a un an. Le coût total des dégâts se chiffre à 3 000 € par appareil, soit 12 000 €. L’édile de la commune va prochainement déposer une plainte à la gendarmerie.

Villeneuve-Saint-Georges : baignade sauvage et vidéosurveillance

Villeneuve-Saint-Georges : un mât de vidéosurveillance scié
après deux interpellations
Le Parisien, 25 août 2024 (extrait)

Est-ce une réponse à l’intervention policière survenue plus tôt dans l’après-midi ? Un mât en béton avec sa caméra de vidéosurveillance a été scié dans la nuit de samedi à dimanche à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). La scène s’est déroulée dans le quartier Blandin. Ces dégradations, suivies de tensions avec les forces de l’ordre, pourraient être directement liées aux deux interpellations qui ont fait suite à l’ouverture d’une borne incendie quelques heures avant.
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Valence (Drôme) : défoncer les yeux de l’État

Il monte sur une échelle et dégrade une caméra de vidéoprotection
La Dépêche, 12 avril 2024

Jeudi 11 avril, vers 22 heures, un individu encagoulé a déplié une échelle télescopique pour atteindre la caméra de vidéoprotection installée sur la place centrale du quartier de Valensolles, à Valence.

Il a dégradé l’appareil et a pris la fuite avant l’arrivée des policiers. L’échelle a été abandonnée sur place. Une enquête est en cours.

Gare aux Tesla : des voitures qui sont aussi des caméras…

[Reçu par mail, 13 octobre 2023]

Des voitures qui sont aussi des caméras : un bref aperçu des fonctions de surveillance des Tesla, et des conseils pour l’attaque
Traduit de l’anglais par No trace Project de rosecitycounterinfo, 7 octobre 2023

La plupart des gens s’attendent à être filmé·e·s lorsqu’iels se promènent dans les rues du centre-ville, qui sont souvent truffées de caméras de surveillance classiques, telles que les caméras dômes, les caméras cylindriques ou les nouvelles caméras PTZ (Point, Tilt, Zoom) télécommandées. Auparavant on s’attendait moins à ce type de caméras dans les quartiers résidentiels, où l’on trouve désormais de plus en plus de systèmes de surveillance domestique comme les sonnettes connectées Ring d’Amazon ou les caméras Nest de Google. Les services de police ont profité de la popularité croissante de ces dispositifs pour conclure des accords avec les entreprises qui les gèrent afin de les intégrer directement dans les réseaux de surveillance existants et d’accéder aux données à l’insu ou sans l’autorisation du propriétaire de la caméra. Certaines sonnettes connectées permettent également une surveillance audio : les sonnettes Ring d’Amazon, facilement reconnaissables à leur cercle lumineux menaçant, peuvent apparemment capter le son d’une conversation à une distance maximale de 7 ou 8 mètres. Ring s’est associé à plus d’un millier de services de police à travers les États-Unis. Certains services de police ont même mis en place des programmes expérimentaux leur permettant de visionner en direct et en continu les images des sonnettes connectées des habitants.

Si le développement rapide des systèmes de surveillance domestique, comme les sonnettes connectées, a été largement constaté et attaqué par des anarchistes, le développement tout aussi rapide des systèmes de surveillance embarqués à bord de véhicules a été moins abordé.
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Panazol (Haute-Vienne) : cramer le noeud électrique du réseau municipal

Une armoire électrique incendiée au cocktail molotov à Panazol
France Bleu/France 3, 22 septembre 2023

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une armoire électrique a été incendiée au cocktail molotov à Panazol, une commune de 10.000 habitants en Haute-Vienne. Elle permettait d’alimenter en électricité toutes les caméras de surveillance de la ville, l’éclairage public, ainsi que le réseau internet des services municipaux.

Depuis ce jeudi 21 septembre 2023, les structures municipales d’accueil enfance de la Ville (crèche municipale, Pomme d’API, école maternelle Henri Wallon, relais petite enfance, école élémentaire Turgot-Jaurès, restaurant scolaire, accueil de loisirs Jules Verne), ainsi que les équipements sportifs du secteur ont donc été privés de tous leurs moyens de communication. Certaines habitations n’ont pas été épargnées puisque 1 500 foyers sont privés de téléphone et d’internet.
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Saint-Gilles (Gard) : la caméra à coups de hache

Gard : Un ado de 15 ans accusé d’avoir détruit
une caméra de surveillance à coups de hache

20Minutes, 15 septembre 2023

Un adolescent de 15 ans, soupçonné d’avoir détruit une caméra de vidéosurveillance avec une hache dans le Gard, a été arrêté mercredi, rapportent les gendarmes du département, sur leur page Facebook.

Les faits qui lui sont reprochés ont eu lieu le 13 avril dernier. Ce jour-là, ce mineur, le visage dissimulé, est accusé d’avoir grimpé à sur un lampadaire, à Saint-Gilles, et d’avoir asséné plusieurs coups de hache sur la caméra, la mettant hors service. Grâce à des analyses ADN prélevées sur les lieux du méfait, le suspect a été identifié, interpellé et placé en garde à vue.

Il s’agit d’un adolescent demeurant sur cette commune de 15.000 habitants, dans la métropole de Nîmes. Il devra prochainement s’expliquer devant la justice sur le pourquoi du comment de ces coups de hache.

Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : les yeux crevés de l’Etat


Aulnay-sous-Bois : deux mois après les émeutes,

les 52 caméras dégradées n’ont toujours pas été remplacées
Le Parisien, 4 septembre 2023 (extrait)


Les dernières images enregistrées
par la caméra installée au croisement des rues Jacques-Duclos, de Madrid et Joseph-Marie-Jacquard, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) résument bien la violence qui s’est abattue sur l’espace public lors de l’épisode d’émeutes urbaines du début de l’été. On y voit, en pleine nuit, une pelleteuse foncer en direction du mât sur lequel est fixé l’appareil de vidéosurveillance. Une dizaine de personnes, tout de noir vêtues, observent la charge de l’engin, dérobé à quelques centaines de mètres de là sur le chantier de la gare du Grand Paris Express. En cette fin août, la chaussée conserve les stigmates de ces dégradations.

Sur les quelque 500 objectifs que compte la commune la plus vidéosurveillée de Seine-Saint-Denis, 52 sont inutilisables depuis qu’ils ont été pris pour cible par les émeutiers, selon le décompte de la municipalité. Dans le détail, 32 caméras sont considérées comme « sévèrement endommagées », les 20 autres sont purement et simplement « hors service ». Toutes se situent dans la partie nord de la ville, où se concentrent les grands ensembles et les quartiers populaires. La mairie d’Aulnay-sous-Bois estime les dégâts matériels à plus de 1 million d’euros, somme à laquelle elle ajoute 120 000 euros de travaux de génie civil liés, notamment, à la détérioration des câblages.

Londres (R-U) : 288 caméras de surveillance sabotées en quatre mois

Londres. Sabotage massif de caméras de surveillance
Le Matin (Suisse), 18 août 2023

La police londonienne a indiqué vendredi avoir recensé des centaines de sabotages de caméras en amont de l’extension très polémique de la taxe sur les véhicules les plus polluants, prévue à la fin du mois dans la capitale britannique. Restreinte au centre de Londres à son introduction en 2019, la zone ULEZ (ultra low emission zone) avait déjà été considérablement élargie en 2021 et doit être étendue à tout le Grand Londres le 29 août.

L’extension de la taxe, en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni, est vivement critiquée par les riverains et certains opposants s’en prennent aux caméras placées sur les routes – censées lire les plaques d’immatriculation pour vérifier que le véhicule est exempté ou que la taxe a bien été payée.

Dans un communiqué, la Metropolitan Police a précisé avoir recensé au 1er août 288 infractions liées aux caméras ULEZ, principalement des câbles endommagés et des vols de caméras. La police avait commencé son enquête en avril, après que Transport for London, l’agence qui a installé les caméras, a rapporté des cas de vols et de vandalisme parmi les 2750 caméras installées pour couvrir les nouvelles zones taxables.
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Brochure : Pas vue pas prise, contre la video-surveillance

[Reçu par mail, 7 juillet 2023]

Pas vue pas prise, contre la video-surveillance, 92 p. A5, mai 2023


Cliquer sur l’image pour ouvrir le PDF, et avoir de la patience (le fichier est lourd)

Introduction

En quelques années la vidéosurveillance s’est imposée de manière incontournable dans notre quotidien. Les caméras ne sont plus réservées aux boulevards des villes ou aux allées des grands magasins, aujourd’hui on peut les croiser partout. Elles sont devenues banales au point qu’on ne les remarque presque plus. Pourtant, pour certain‑e-s, difficile d’oublier le poids de ces petits appareils voyeurs sur nos vies et nos modes de fonctionnement. Elles rendent les endroits pris dans leur champ de vision plus hostiles, parce que, forcément, avoir l’impression d’être épié-e en permanence rend méfiant-e. On se demande si n’on a pas l’air louche, on s’auto-censure. C’est le propre de la surveillance que de pousser à la normalisation, de faire qu’on s’assagisse de soi-même par crainte d’une répression potentielle.
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Lyon (Rhône) : faire péter les caméras de vidéosurveillance

Des caméras de vidéosurveillance vandalisées à Lyon 8e
Le Progrès, 5 mai 2023

Jeudi vers 22 heures, dans le quartier Mermoz à Lyon (8e), une caméra de vidéosurveillance a été neutralisée par des individus, qui ont provoqué une explosion dans la trappe technique située au pied du poteau. L’alerte a été donnée par des riverains qui ont entendu une forte déflagration.

Elle provenait de la place André Latarjet, où la police a constaté que le mât supportant une caméra était en partie détruit, ce qui avait provoqué la chute de la caméra. Elle a été retrouvée au sol, à proximité du poteau endommagé. Une autre caméra de la place a également été la cible de dégradations, au niveau du poteau.

Ces dernières années, les caméras situées dans ce secteur ont été à plusieurs reprises la cible d’actes de vandalisme , selon un mode opératoire similaire. Les auteurs provoquent une explosion dans la logette technique, généralement avec un produit inflammable, qui endommage le poteau et la connectique de la caméra. Plusieurs suspects avaient été interpellés après les premiers actes de vandalisme sur les caméras de Mermoz.

Die (Drôme) : « L’Etat nous observe, crevons-lui les yeux »

« L’État nous observe, crevons-lui les yeux » : après l’incendie criminel, la sous-préfecture de Die taguée
Le Dauphiné, 4 avril 2023

En grande partie calcinée, et non réparable, la porte en bois de la sous-préfecture de Die n’a pas encore été remplacée. Sur cette même façade couleur rose pâle du bâtiment symbole de l’État, entre les trois fenêtres aux volets fermés, un tag à la peinture noire a été inscrit dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 avril. Il mentionne : « l’Etat nous observe, crevons-lui les yeux ». Ce slogan est souvent tagué pour dénoncer la vidéoprotection. Si à Die, la Ville n’est pas équipée de caméra de vidéoprotection sur l’espace public, les six caméras autour la sous-préfecture, appartenant à l’État, ont également été bombées à la peinture au cours de la nuit de lundi à mardi. Aussi, au moins une caméra d’un distributeur automatique de billets de la Caisse d’Épargne, banque située sur la même place de la République, à Die, a été neutralisée à la bombe de peinture.

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Dijon (Côte d’Or) : couper le jus et la chique aux caméras

Retraites : 100 000 euros de dégâts au centre-ville de Dijon
après la manifestation lundi 20 mars
France3, 21 mars 2023 (extrait)

Ils étaient plusieurs centaines à s’être réunis place de la République à Dijon. Peu avant 19h, la tension est montée d’un cran lorsque les manifestants ont appris le rejet, à neuf voix près, de la motion de censure transpartisane. Le rassemblement s’est rapidement déplacé vers le centre-ville de Dijon. Des feux de poubelles ont été allumés et des arrêts de bus et panneaux publicitaires dégradés. La préfecture signale également des dégâts « inadmissibles » sur des vitrines de commerçants.

À 20h30, la place de la République s’est soudainement éteinte. Si de nombreuses rumeurs parlent d’une décision de la police, le préfet Franck Robine assure que ce n’est pas le cas. « Les casseurs ont mis de l’essence sur un poteau électrique. Il a pris feu et cela a rendu l’éclairage et les caméras hors-service. On est sur des voyous qui viennent casser. Je n’ai pas d’état d’âme, on va les empêcher de faire ça et en arrêter le plus possible. »
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