Archives de catégorie : Vidéosurveillance

Valence (Drôme) : défoncer les yeux de l’État

Il monte sur une échelle et dégrade une caméra de vidéoprotection
La Dépêche, 12 avril 2024

Jeudi 11 avril, vers 22 heures, un individu encagoulé a déplié une échelle télescopique pour atteindre la caméra de vidéoprotection installée sur la place centrale du quartier de Valensolles, à Valence.

Il a dégradé l’appareil et a pris la fuite avant l’arrivée des policiers. L’échelle a été abandonnée sur place. Une enquête est en cours.

Gare aux Tesla : des voitures qui sont aussi des caméras…

[Reçu par mail, 13 octobre 2023]

Des voitures qui sont aussi des caméras : un bref aperçu des fonctions de surveillance des Tesla, et des conseils pour l’attaque
Traduit de l’anglais par No trace Project de rosecitycounterinfo, 7 octobre 2023

La plupart des gens s’attendent à être filmé·e·s lorsqu’iels se promènent dans les rues du centre-ville, qui sont souvent truffées de caméras de surveillance classiques, telles que les caméras dômes, les caméras cylindriques ou les nouvelles caméras PTZ (Point, Tilt, Zoom) télécommandées. Auparavant on s’attendait moins à ce type de caméras dans les quartiers résidentiels, où l’on trouve désormais de plus en plus de systèmes de surveillance domestique comme les sonnettes connectées Ring d’Amazon ou les caméras Nest de Google. Les services de police ont profité de la popularité croissante de ces dispositifs pour conclure des accords avec les entreprises qui les gèrent afin de les intégrer directement dans les réseaux de surveillance existants et d’accéder aux données à l’insu ou sans l’autorisation du propriétaire de la caméra. Certaines sonnettes connectées permettent également une surveillance audio : les sonnettes Ring d’Amazon, facilement reconnaissables à leur cercle lumineux menaçant, peuvent apparemment capter le son d’une conversation à une distance maximale de 7 ou 8 mètres. Ring s’est associé à plus d’un millier de services de police à travers les États-Unis. Certains services de police ont même mis en place des programmes expérimentaux leur permettant de visionner en direct et en continu les images des sonnettes connectées des habitants.

Si le développement rapide des systèmes de surveillance domestique, comme les sonnettes connectées, a été largement constaté et attaqué par des anarchistes, le développement tout aussi rapide des systèmes de surveillance embarqués à bord de véhicules a été moins abordé.
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Panazol (Haute-Vienne) : cramer le noeud électrique du réseau municipal

Une armoire électrique incendiée au cocktail molotov à Panazol
France Bleu/France 3, 22 septembre 2023

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une armoire électrique a été incendiée au cocktail molotov à Panazol, une commune de 10.000 habitants en Haute-Vienne. Elle permettait d’alimenter en électricité toutes les caméras de surveillance de la ville, l’éclairage public, ainsi que le réseau internet des services municipaux.

Depuis ce jeudi 21 septembre 2023, les structures municipales d’accueil enfance de la Ville (crèche municipale, Pomme d’API, école maternelle Henri Wallon, relais petite enfance, école élémentaire Turgot-Jaurès, restaurant scolaire, accueil de loisirs Jules Verne), ainsi que les équipements sportifs du secteur ont donc été privés de tous leurs moyens de communication. Certaines habitations n’ont pas été épargnées puisque 1 500 foyers sont privés de téléphone et d’internet.
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Saint-Gilles (Gard) : la caméra à coups de hache

Gard : Un ado de 15 ans accusé d’avoir détruit
une caméra de surveillance à coups de hache

20Minutes, 15 septembre 2023

Un adolescent de 15 ans, soupçonné d’avoir détruit une caméra de vidéosurveillance avec une hache dans le Gard, a été arrêté mercredi, rapportent les gendarmes du département, sur leur page Facebook.

Les faits qui lui sont reprochés ont eu lieu le 13 avril dernier. Ce jour-là, ce mineur, le visage dissimulé, est accusé d’avoir grimpé à sur un lampadaire, à Saint-Gilles, et d’avoir asséné plusieurs coups de hache sur la caméra, la mettant hors service. Grâce à des analyses ADN prélevées sur les lieux du méfait, le suspect a été identifié, interpellé et placé en garde à vue.

Il s’agit d’un adolescent demeurant sur cette commune de 15.000 habitants, dans la métropole de Nîmes. Il devra prochainement s’expliquer devant la justice sur le pourquoi du comment de ces coups de hache.

Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : les yeux crevés de l’Etat


Aulnay-sous-Bois : deux mois après les émeutes,

les 52 caméras dégradées n’ont toujours pas été remplacées
Le Parisien, 4 septembre 2023 (extrait)


Les dernières images enregistrées
par la caméra installée au croisement des rues Jacques-Duclos, de Madrid et Joseph-Marie-Jacquard, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) résument bien la violence qui s’est abattue sur l’espace public lors de l’épisode d’émeutes urbaines du début de l’été. On y voit, en pleine nuit, une pelleteuse foncer en direction du mât sur lequel est fixé l’appareil de vidéosurveillance. Une dizaine de personnes, tout de noir vêtues, observent la charge de l’engin, dérobé à quelques centaines de mètres de là sur le chantier de la gare du Grand Paris Express. En cette fin août, la chaussée conserve les stigmates de ces dégradations.

Sur les quelque 500 objectifs que compte la commune la plus vidéosurveillée de Seine-Saint-Denis, 52 sont inutilisables depuis qu’ils ont été pris pour cible par les émeutiers, selon le décompte de la municipalité. Dans le détail, 32 caméras sont considérées comme « sévèrement endommagées », les 20 autres sont purement et simplement « hors service ». Toutes se situent dans la partie nord de la ville, où se concentrent les grands ensembles et les quartiers populaires. La mairie d’Aulnay-sous-Bois estime les dégâts matériels à plus de 1 million d’euros, somme à laquelle elle ajoute 120 000 euros de travaux de génie civil liés, notamment, à la détérioration des câblages.

Londres (R-U) : 288 caméras de surveillance sabotées en quatre mois

Londres. Sabotage massif de caméras de surveillance
Le Matin (Suisse), 18 août 2023

La police londonienne a indiqué vendredi avoir recensé des centaines de sabotages de caméras en amont de l’extension très polémique de la taxe sur les véhicules les plus polluants, prévue à la fin du mois dans la capitale britannique. Restreinte au centre de Londres à son introduction en 2019, la zone ULEZ (ultra low emission zone) avait déjà été considérablement élargie en 2021 et doit être étendue à tout le Grand Londres le 29 août.

L’extension de la taxe, en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni, est vivement critiquée par les riverains et certains opposants s’en prennent aux caméras placées sur les routes – censées lire les plaques d’immatriculation pour vérifier que le véhicule est exempté ou que la taxe a bien été payée.

Dans un communiqué, la Metropolitan Police a précisé avoir recensé au 1er août 288 infractions liées aux caméras ULEZ, principalement des câbles endommagés et des vols de caméras. La police avait commencé son enquête en avril, après que Transport for London, l’agence qui a installé les caméras, a rapporté des cas de vols et de vandalisme parmi les 2750 caméras installées pour couvrir les nouvelles zones taxables.
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Brochure : Pas vue pas prise, contre la video-surveillance

[Reçu par mail, 7 juillet 2023]

Pas vue pas prise, contre la video-surveillance, 92 p. A5, mai 2023


Cliquer sur l’image pour ouvrir le PDF, et avoir de la patience (le fichier est lourd)

Introduction

En quelques années la vidéosurveillance s’est imposée de manière incontournable dans notre quotidien. Les caméras ne sont plus réservées aux boulevards des villes ou aux allées des grands magasins, aujourd’hui on peut les croiser partout. Elles sont devenues banales au point qu’on ne les remarque presque plus. Pourtant, pour certain‑e-s, difficile d’oublier le poids de ces petits appareils voyeurs sur nos vies et nos modes de fonctionnement. Elles rendent les endroits pris dans leur champ de vision plus hostiles, parce que, forcément, avoir l’impression d’être épié-e en permanence rend méfiant-e. On se demande si n’on a pas l’air louche, on s’auto-censure. C’est le propre de la surveillance que de pousser à la normalisation, de faire qu’on s’assagisse de soi-même par crainte d’une répression potentielle.
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Lyon (Rhône) : faire péter les caméras de vidéosurveillance

Des caméras de vidéosurveillance vandalisées à Lyon 8e
Le Progrès, 5 mai 2023

Jeudi vers 22 heures, dans le quartier Mermoz à Lyon (8e), une caméra de vidéosurveillance a été neutralisée par des individus, qui ont provoqué une explosion dans la trappe technique située au pied du poteau. L’alerte a été donnée par des riverains qui ont entendu une forte déflagration.

Elle provenait de la place André Latarjet, où la police a constaté que le mât supportant une caméra était en partie détruit, ce qui avait provoqué la chute de la caméra. Elle a été retrouvée au sol, à proximité du poteau endommagé. Une autre caméra de la place a également été la cible de dégradations, au niveau du poteau.

Ces dernières années, les caméras situées dans ce secteur ont été à plusieurs reprises la cible d’actes de vandalisme , selon un mode opératoire similaire. Les auteurs provoquent une explosion dans la logette technique, généralement avec un produit inflammable, qui endommage le poteau et la connectique de la caméra. Plusieurs suspects avaient été interpellés après les premiers actes de vandalisme sur les caméras de Mermoz.

Die (Drôme) : « L’Etat nous observe, crevons-lui les yeux »

« L’État nous observe, crevons-lui les yeux » : après l’incendie criminel, la sous-préfecture de Die taguée
Le Dauphiné, 4 avril 2023

En grande partie calcinée, et non réparable, la porte en bois de la sous-préfecture de Die n’a pas encore été remplacée. Sur cette même façade couleur rose pâle du bâtiment symbole de l’État, entre les trois fenêtres aux volets fermés, un tag à la peinture noire a été inscrit dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 avril. Il mentionne : « l’Etat nous observe, crevons-lui les yeux ». Ce slogan est souvent tagué pour dénoncer la vidéoprotection. Si à Die, la Ville n’est pas équipée de caméra de vidéoprotection sur l’espace public, les six caméras autour la sous-préfecture, appartenant à l’État, ont également été bombées à la peinture au cours de la nuit de lundi à mardi. Aussi, au moins une caméra d’un distributeur automatique de billets de la Caisse d’Épargne, banque située sur la même place de la République, à Die, a été neutralisée à la bombe de peinture.

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Dijon (Côte d’Or) : couper le jus et la chique aux caméras

Retraites : 100 000 euros de dégâts au centre-ville de Dijon
après la manifestation lundi 20 mars
France3, 21 mars 2023 (extrait)

Ils étaient plusieurs centaines à s’être réunis place de la République à Dijon. Peu avant 19h, la tension est montée d’un cran lorsque les manifestants ont appris le rejet, à neuf voix près, de la motion de censure transpartisane. Le rassemblement s’est rapidement déplacé vers le centre-ville de Dijon. Des feux de poubelles ont été allumés et des arrêts de bus et panneaux publicitaires dégradés. La préfecture signale également des dégâts « inadmissibles » sur des vitrines de commerçants.

À 20h30, la place de la République s’est soudainement éteinte. Si de nombreuses rumeurs parlent d’une décision de la police, le préfet Franck Robine assure que ce n’est pas le cas. « Les casseurs ont mis de l’essence sur un poteau électrique. Il a pris feu et cela a rendu l’éclairage et les caméras hors-service. On est sur des voyous qui viennent casser. Je n’ai pas d’état d’âme, on va les empêcher de faire ça et en arrêter le plus possible. »
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Rillieux (Rhône) : trois mâts de caméras partent en fumée

Rillieux : trois mâts de vidéoprotection incendiés à la Velette
Le Progrès, 3 mars 2023 (extrait)

Le trafic du bus C5 a été temporairement interrompu ce mercredi 1er mars à partir de 22 h 30 dans le secteur de la Velette à Rillieux. Des feux de poubelles venaient d’être allumés au même moment aux pieds de mâts qui supportent des caméras de vidéosurveillance. Des témoins ont indiqué au Progrès avoir observé une quinzaine de jeunes tirer des fumigènes sur les forces de l’ordre aussitôt mobilisées sur place.

Ce jeudi 2 mars au matin, on pouvait constater l’ampleur des dégâts. Deux mâts de l’avenue Général-Leclerc ont été détériorés : le premier est situé au giratoire de la Velette et le second près du centre social Velette Services, voisin du groupe scolaire. Un troisième mât a brûlé boulevard De-Lattre-de-Tassigny.

Plan de la Tour (Var) : couper les câbles et repartir comme si de rien n’était

Au Plan de la Tour, la caméra de surveillance
des 4 Chemins vandalisée
Var Matin, 22 décembre 2022

Un acte malveillant a été commis en milieu de journée ce mercredi et en plein centre du village du Plan de la Tour sur les câbles de la caméra de surveillance au 4 Chemins.

Étrange histoire que relate Stefan Muller, propriétaire de la librairie presse La Plantourianne: « Lundi vers 12 heures, j’ai vu une personne se diriger derrière le sapin de Noël que nous avions installé à l’angle des 4 Chemins. J’allais l’apostropher pour lui demander ce qu’il faisait là, quand j’ai entendu un bruit sec à deux reprises. La personne s’est retournée et est partie en marchant tranquillement en direction de La Poste et a disparu. Je me suis approché et j’ai découvert les deux câbles de la caméra de surveillance sectionnés, installée depuis peu et qui n’était pas encore opérationnelle, c’est une première au village. Quelques heures avant cet acte de vandalisme, des tracts avaient été retrouvés devant l’office du tourisme et dans un périmètre proche, à teneur politique. Rien n’indique que les deux affaires » soient liées pour l’instant.

La police municipale n’a pas voulu commenter car les éléments ont été transmis à la gendarmerie pour enquête.

Montélimar (Drôme) : crever les yeux de l’Etat au conteneur à déchets

L’incendie volontaire d’un conteneur détruit une caméra
de vidéo-protection
Le Dauphiné, 20 novembre 2022

La technique n’est hélas pas nouvelle…Samedi 19 novembre dans la soirée, des individus ont mis le feu à un conteneur à déchets dans le quartier Nocaze à Montélimar.

Puis ils l’ont poussé au pied d’un mas en haut duquel se trouvait une caméra de vidéo-protection municipale. Le dispositif a été entièrement détruit et ne fonctionne plus temporairement

Toulouse (Haute-Garonne) : briquet solidaire

Iaata, 23 octobre 2022

Solidarité toulousaine vers la révolte en iran

Depuis plus d’un mois, une révolte secoue le territoire de la république iranienne. Ça donne la patate d’apprendre que des expressions du patriarcat sont remises en question, et que ça passe par attaquer les flics, faire des barricades, piller les commicos, détruire des caméras, etc. À Saqqez comme à Toulouse, la police défend un monde de contrôle et d’exploitation. Bien sûr, les situations ne sont pas les mêmes, mais les laïcards qui critiquent le régime des ayatollahs sans rien dire sur les dizaines de féminicides cette année en france ou les meurtres commis par les flics ne sont que des hypocrites.

Aux émeutières iraniennes : votre courage est inspirant et donne envie de sortir dans la rue et tout péter. C’est pourquoi la nuit du 16 octobre une caméra a été cramée en face du comico de la Vache, à Toulouse.
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Marseille : Action coordonnée anti-caméras

[reçu par mail, 21 octobre 2022]

Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre 2022, 8 caméras ont été détruites par le feu lors d’une action coordonnée dans le centre de Marseille. Notre ville est la 2ème plus surveillée de France, elle sert de terrain d’expérimentation aux technologies sécuritaires : projet de BigData de la tranquillité publique, caméras à tous les coins de rue (1 558 au total), reconnaissance faciale, vidéo-verbalisation. Des projets au coût gigantesque (7 millions d’euros par an pour l’entretien du réseau de caméra et 25 000€ pour l’installation d’une caméra) et dont les dépenses viennent alimenter une vision politique raciste et bourgeoise basée sur la peur et la volonté de tout contrôler. La vidéo-surveillance normalise nos comportements et dissuade le passage à l’action subversive.

Nous refusons d’être observé dans nos milieux de vie, dans nos interactions quotidiennes, dans notre intimité.
Nous ne voulons pas voir nos quartiers s’aseptiser et Marseille devenir une station balnéaire pour touristes.
Nous ne les laisserons pas aller plus loin dans leur fantasme de gestion et de contrôle de nos vies.
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