Archives de catégorie : Et ailleurs

Sri Lanka :à l’assaut des palais du pouvoir

Samedi 9 juillet. La résidence familiale privée du Premier ministre du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, envahie puis incendiée par des manifestants

Sri Lanka : Les manifestants qui occupent le palais entendent rester jusqu’au départ du président
AFP/RTS, 10 juillet 2022 (extraits)

Les manifestants qui ont chassé le président du Sri Lanka de son palais
ont bien l’intention de continuer à occuper le bâtiment jusqu’à ce qu’il démissionne la semaine prochaine, comme il l’a promis. Ils étaient des centaines de milliers samedi rassemblés dans le quartier des résidences officielles pour montrer leur colère face à la crise économique sans précédent que connaît le pays et dont ils jugent le président Gotabaya Rajapaksa en partie responsable.

Et parmi eux plusieurs centaines ont réussi à pénétrer dans le palais présidentiel, escaladant les grilles tandis que les gardes s’efforçaient de les retenir juste assez longtemps pour pouvoir emmener le président. « Notre lutte n’est pas finie », expliquait dimanche Lahiru Weerasekara, un des étudiants à la tête du mouvement. « Nous n’abandonnerons pas tant qu’il ne sera pas vraiment parti », a-t-il déclaré aux journalistes. M. Rajapaksa, 73 ans, s’est enfui samedi par une porte à l’arrière du palais, sous protection militaire. Quelques minutes plus tard, des foules de manifestants ont franchi les grilles, bravant les forces de l’ordre munies de balles réelles, gaz lacrymogènes et canons à eau. Le président, réfugié à bord d’un navire militaire et en route pour une base militaire du nord-est de l’île, a en effet annoncé, à l’issue d’une journée marquée par d’autres coups de force des manifestants, qu’il était prêt à démissionner… mercredi prochain.

Lire la suite

Sri Lanka : les émeutes de la faim se multiplient

Manifestations au Sri Lanka : la capitale placée sous haute sécurité
AFP, 1er avril 2022

Face à la grave crise économique que traverse le pays, la nuit a été émaillée de violences et de colère dans la capitale du Sri Lanka. Le président Gotabaya Rajapaksa a dénoncé des manifestants qui voulaient créer un « printemps arabe », en référence aux manifestations antigouvernementales qui ont bouleversé les pays arabes il y a plus de dix ans en réaction à la corruption et à la stagnation économique.

Dans la nuit, les manifestants ont mis le feu à deux bus militaires et un véhicule de la police dans le quartier résidentiel où demeure le président dont ils ont réclamé la démission, utilisant des briques pour attaquer les forces de l’ordre.

Les forces de sécurité ont tiré sur la foule et utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants. Selon un premier bilan, une personne et cinq policiers ont été blessés et quarante-cinq personnes ont été arrêtées. Le couvre-feu de la nuit a été levé tôt vendredi matin, mais la présence de la police et de l’armée a été renforcée dans la ville où l’épave calcinée d’un bus bloquait toujours la route menant à la résidence du président.
Lire la suite

Logan/Canberra (Australie) : les corbeaux à l’assaut des drones de Google

En Australie, les drones de Google attaqués par des corbeaux
Vosges matin/Futura, 27 septembre 2021 (extrait)

Drones VS corbeaux : les habitants de Canberra en Australie sont les spectateurs depuis plusieurs jours d’une étrange bataille qui se joue dans les airs.

Les drones de la société de livraison Wing (filiale d’Alphabet, la maison-mère de Google) sont attaqués par des corbeaux, comme le montrent plusieurs vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. En conséquence, après avoir livré 10.000 tasses de café, 1.700 goûters pour enfants, 1.200 poulets rôtis, 2.700 rouleaux de sushi et 1.000 baguettes, à Logan, en Australie, le service Wing suspend ses activités en raison du comportement agressif des oiseaux.
Lire la suite

Tripoli (Liban) : quatrième nuit d’émeute, les bâtiments des autorités incendiés

Tripoli, 29 janvier 2021 : Les ruines de la mairie après son incendie par des émeutiers.

Tollé après l’incendie de la municipalité de Tripoli
par des manifestants

L’Orient-Le Jour, 29 janvier 2021

L’incendie du siège de la municipalité de Tripoli jeudi soir par des manifestants en colère contre la situation socio-économique a provoqué un tollé au Liban, poussant les responsables politiques à condamner cet acte et à réclamer une reddition des comptes, alors que la grande ville du Nord est le théâtre de heurts violents depuis lundi entre protestataires et forces de l’ordre. Ces violences ont déjà fait un mort parmi les manifestants, et plus de 300 blessés dans les deux camps. La police affirmé que trois grenades et près de 300 molotovs avaient été lancés par les manifestants depuis le début des émeutes lundi.

Jeudi, tard en soirée, plusieurs manifestants ont lancé des engins incendiaires, notamment des cocktails Molotov, provoquant un incendie qui a ravagé le siège de la municipalité de la ville. Les équipes de la Défense civile sont intervenues afin de venir à bout des flammes qui ont dévoré tous les étages du bâtiment, alors que les forces de l’ordre tentaient de pourchasser les manifestants. Des liasses de papiers administratifs étaient visibles dans la rue après l’incident, rapporte le Daily Star. D’autres manifestants avaient incendié l’entrée du Sérail gouvernemental, ainsi que le siège du tribunal religieux de cette ville à majorité sunnite, alors qu’un autre groupe avait vandalisé le centre Azm, propriété du milliardaire et ancien Premier ministre Nagib Mikati. Ce dernier a prévenu vendredi, dans un entretien à la chaîne al-Jadeed, qu’il pourrait avoir recours aux armes pour se défendre et défendre ses biens. « Si l’armée échoue à contenir la situation à Tripoli dans les heures qui viennent, (…) je pourrais recourir aux armes pour me protéger et protéger mes biens« , a-t-il menacé.
Continuer la lecture de Tripoli (Liban) : quatrième nuit d’émeute, les bâtiments des autorités incendiés

Tripoli (Liban) : un mort et trois cents blessés en trois jours d’émeute

Décès d’un manifestant blessé lors des violences à Tripoli
L’Orient-Le Jour, 28 janvier 2021 (extrait)

Un jeune homme est décédé jeudi matin de ses blessures, après les affrontements de la veille à Tripoli entre des manifestants protestant contre les restrictions sanitaires et leurs difficiles conditions de vie et les forces de l’ordre. Il s’agit du premier décès annoncé depuis le début des violences qui ont fait jusque-là plus de 300 blessés dans la capitale du Nord, l’une des villes les plus pauvres du Liban.

Omar Tayba, 29 ans, a été blessé par balle alors qu’il observait les manifestations et les heurts, a déclaré à l’AFP son frère Ahmad Tayba. Le jeune homme était hospitalisé à l’hôpital al-Nini, à Tripoli.
Continuer la lecture de Tripoli (Liban) : un mort et trois cents blessés en trois jours d’émeute

Tripoli (Liban) : émeutes de la faim contre le confinement [mis à jour]

Liban : mourir de faim ou du Covid-19, la colère gronde
face à un confinement synonyme de pauvreté

Euronews/La Presse (Canada), 27 janvier 2021

C’est un confinement synonyme d’agonie. A Tripoli au Liban, les forces de l’ordre font de nouveau face à des manifestants en colère. Deuxième nuit d’affrontements qui ont fait au moins 45 blessés selon la Croix-Rouge libanaise, par des tirs de balles en caoutchouc de l’armée, déployée en masse. Dans un communiqué, l’armée libanaise a indiqué que 31 soldats avaient aussi été blessés lors des affrontements. L’armée a par ailleurs arrêté cinq personnes soupçonnées d’avoir « vandalisé des propriétés publiques et privées, incité à des émeutes et attaqué les forces de sécurité », indique le communiqué. Lundi 25 janvier déjà, au moins 30 autres personnes avaient été blessées dans des affrontements similaires dans cette ville.

Mardi 26 janvier, des jeunes ont lancé des cocktails Molotov, d’autres ont tenté de prendre d’assaut le principal bâtiment administratif de la ville (le Sérail), et  la voiture personnelle d’un membre des Forces de Sécurité Intérieure a été incendiée. Ailleurs dans le pays, des routes ont été bloquées par des protestataires.
Continuer la lecture de Tripoli (Liban) : émeutes de la faim contre le confinement [mis à jour]

Blažuj (Bosnie) : à l’arrivée des flics, tout le monde se réconcilie !

Une émeute contre la police a éclaté mercredi 20 janvier en Bosnie dans le plus grand camp pour migrants du pays, situé à Blažuj, à l’ouest de la capitale Sarajevo. Surpeuplé comme les autres, il accueille actuellement plus de 3 000 migrants, pour une capacité de 2 400 places. Le 23 décembre dernier, au nord du pays près Bihac, une mutinerie incendiaire avait déjà ravagé un camp géré par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), avant que l’armée bosnienne ne le rebâtisse en d’urgence pout enfermer 900 personnes. La Bosnie, située sur la route des Balkans est traversée chaque année par des milliers de migrants qui tentent de franchir les frontières barbelées de l’Europe avant d’être bloqués à la frontière de la Croatie (membre de l’Union européenne). Selon le ministre de l’Intérieur du canton frontalier d’Una-Sana, la police croate aurait ainsi procédé à 7210 refoulements (push-back) vers la Bosnie en 2020.
Actuellement, près de 6 000 migrants sont coincés dans cinq camps bosniens gérés par l’OIM, tandis qu’entre 2 000 et 2 500 affrontent l’hiver dans les bois et des bâtiments abandonnés en dehors de ces structures institutionnelles.
Continuer la lecture de Blažuj (Bosnie) : à l’arrivée des flics, tout le monde se réconcilie !

Corée du Sud : bons d’achat pour le concours de poukaves

En Corée du Sud, le gouvernement encourage la délation
Courrier International, 6 janvier 2021 (extrait)

Séoul en fait peut-être trop pour maintenir la réputation du pays en tant que modèle de la gestion de la pandémie. Alors que la Corée du Sud est frappée par une troisième vague depuis la fin de novembre, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité incite la population à signaler toute violation des règles sanitaires (non-port du masque, non-respect d’une quatorzaine, etc.), “promettant des bons d’achat d’une valeur de 100 000 wons [environ 75 euros] aux cent personnes les plus actives dans ce domaine”,révèle Chosun Ilbo.
Continuer la lecture de Corée du Sud : bons d’achat pour le concours de poukaves

Majel Belabbes (Tunisie) : les chômeurs à l’assaut du gazoduc trans-méditerranéen

Kasserine : l’armée s’oppose par la force aux assaillants du siège du gazoduc de Sergaz
l’economiste maghrébin, 18 décembre 2020

Pas question d’un scénario bis d’Al Kamour. Tel semble être le mot d’ordre des forces armées qui étaient contraintes, hier mercredi, de procéder à des tirs de sommation pour disperser la foule des protestataires. Et les dissuader ainsi de s’introduire de force dans le siège de la Société de Service du Gazoduc transtunisien « Sergaz » [propriété à 67% de la multinationale italienne Eni]. Laquelle gère les conduites de gaz naturel qui traversent le gouvernorat de Kasserine.
Continuer la lecture de Majel Belabbes (Tunisie) : les chômeurs à l’assaut du gazoduc trans-méditerranéen

Bangalore (Inde) : mais où sont fabriqués les gadgets technologiques ?

Inde : des salariés saccagent leur usine de fabrication d’iPhone
Le Parisien, 13 décembre 2020

Une centaine de personnes ont été arrêtées après la mise à sac d’une usine fabriquant des iPhone dans le sud de l’Inde par des ouvriers en colère.

L’émeute s’est produite entre vendredi soir et samedi dans l’usine du groupe taïwanais Wistron Infocomm Manufacturing en banlieue de Bangalore. Des images tournées sur place montrent des vitres pulvérisées par des membres de l’équipe de nuit. Les caméras de vidéosurveillance, des lampes et des ventilateurs ont également été brisés, les bureaux des cadres dirigeants étant pris pour cible, et une voiture a été incendiée. [ce à quoi on peut compléter : destruction des vitres de la façade, saccage du show-room rempli de téléphones high-tech, incendie de deux voiturettes buggies, retournement de six voitures de la direction].
Continuer la lecture de Bangalore (Inde) : mais où sont fabriqués les gadgets technologiques ?

Zaporizhia (Ukraine) : une travailleuse de la nuit

 

Pour faire évader son fils, elle loue une maison près de la prison et creuse un tunnel
Ouest France, 7 août 2020 (extrait)

Elle était prête à tout pour faire évader son fils, condamné pour meurtre à la réclusion criminelle à perpétuité en Ukraine. Cette femme de 51 ans, dont le nom n’a pas été révélé par les médias ukrainiens, a commencé par louer une maison située à proximité de l’établissement pénitentiaire où était détenu son fils, dans la région de Zaporijia (Zaporizhia) dans l’est du pays.
Continuer la lecture de Zaporizhia (Ukraine) : une travailleuse de la nuit