Archives de catégorie : Le jus de ce monde

Bordeaux (Gironde) : quatre fois plus de chances de bloquer le trafic ferroviaire

Circulation des trains très perturbée entre Bordeaux et Toulouse à cause d’incendies : la thèse d’actes de malveillance privilégiée
France Bleu/Sud Ouest, 14 septembre 2025

Les personnes qui voyagent entre Bordeaux et Toulouse vont devoir s’armer de patience ce dimanche. Après avoir été coupée une bonne partie de la journée, la circulation des trains reste très perturbée entre Bordeaux et Agen ce dimanche. Les trains circulent à vitesse réduite. Certains trains ont été annulés, d’autres ont été détournés par la voie sud via Dax et Tarbes, ce qui rallonge le trajet de 2h. Cela fait suite à quatre départs de feu ce dimanche sur des câbles longeant une voie de chemin de fer. Deux incendies ont pris à Cadaujac, un à Villenave d’Ornon et un dernier à Ayguemorte-Les-Graves.

Dans un communiqué, la SNCF affirme qu’il « s’agit vraisemblablement d’un acte de malveillance. » Des agents de la SNCF réseau se sont rendus sur les lieux de l’incendie et ont constaté « de nombreux dérangements sur les équipements de signalisation ».
De son côté, le Procureur de la République de Bordeaux explique que « au regard de la concomitance de ces quatre incendies, le caractère volontaire de ces derniers est largement privilégié. » Une enquête est ouverte pour « dégradations par incendie en bande organisée » et les investigations ont été confiées à la section de recherches de la gendarmerie de Bordeaux-Bouliac.
Lire la suite

Berlin (Allemagne) : couper le jus du plus grand parc technologique d’Europe


[Mardi 9 septembre dans les quartiers Sud de Berlin, vers 3h30 du matin, des flammes ont volontairement englouti deux pylônes électriques de 35 mètres de haut et de 110 kV, situés rue Königsheide dans le quartier de Johannisthal, coupant le jus au plus grand parc technologique d’Europe implanté non loin de là à Altendorf. Des chaînes en acier ont aussi été enroulées autour des gaines d’isolation des câbles, pour provoquer un court-circuit une fois celles-ci fondues par les flammes. Ces deux pylônes sont situés en bout de ligne aérienne, là où l’électricité passe des airs à la voie souterraine.
Plus largement, l’ensemble des quartiers sud de la capitale allemande ont été privés de courant, incluant ses 50 000 habitants, 3000 entreprises (dont celles du parc technologique), les centres commerciaux, les tramways, une douzaine d’écoles (restées fermées), les feux de circulation, et les communications téléphoniques.
Le dispositif provisoire de connexion mis en place n’a permis de rétablir tout le courant qu’au bout de 60 heures (soit jeudi 11 septembre dans l’après-midi), et les réparations du réseau sur les deux pylônes devraient durer jusqu’en 2026, selon le porte-parole de l’entreprise Stromnetz. Cette rupture d’électricité à Berlin est également la plus longue depuis des décennies, puisque celle accidentelle de février 2019 à Köpenick, n’avait touché que 30 000 foyers et duré environ 30 heures.
Voici une traduction de l’allemand du communiqué de revendication paru le jour-même sur de.indymedia, et signé «
Quelques anarchistEs »…]


Attaque contre le complexe militaro-industriel –
Black out dans le plus grand parc technologique d’Europe

9 septembre, au petit matin : des milliers de villes s’éveillent, des millions de personnes sont tirées de leur sommeil par le bip strident de leur réveil, annonçant le début d’une nouvelle journée de monotonie et d’apathie – 15 minutes pour boire un café avant de filer au turbin. Une heure dans les transports en commun, quelques regards croisés, personne ne parle, chacun rivé sur son écran. Des tonnes de voitures sillonnent les rues, le vacarme des sirènes effraie les rares oiseaux qui tournoient au-dessus de la ville. Les quartiers deviennent chaque jour un peu plus mornes. La solitude s’installe parmi la foule, entre les immeubles de béton, les clôtures et les caméras. Encerclés par une présence policière qui menace de plus en plus de nous étouffer. Des écrans publicitaires qui nous incitent à la consommation ou nous invitent à rejoindre l’armée allemande (Bundeswehr). Oui, nous y voilà à nouveau : « Le monde se relèvera grâce à l’esprit allemand » [célèbre phrase d’un poème de Geibel en 1861, qui résonne comme un appel au monde à « devenir plus allemand » NdT]. Le « tournant historique » exige une défense inébranlable de la patrie et d’être prêt à la guerre, que le « corps du peuple » se serre les coudes et fasse des sacrifices. La militarisation progresse et, derrière la promesse néolibérale de prospérité, le visage fasciste se montre de plus en plus ouvertement. La résignation et le pessimisme gagnent du terrain, et l’on respire une certaine tristesse.

Les informations ne cessent de relayer des nouvelles catastrophiques. Guerres et génocides ne cessent jamais. Au contraire : à Gaza, au Congo, au Soudan, en Ukraine, les massacres continuent et les dirigeants se frottent les mains. Les affaires marchent bien. De nouveaux accords sont constamment conclus afin d’exploiter les ressources d’autres pays en privant les populations de leurs moyens de subsistance. Les néofascistEs sont solidement installés au pouvoir dans un nombre croissant de pays et le capital est constamment à leur service. La vague réactionnaire d’antiféminisme et d’hostilité envers les personnes queer est alimentée par les Tech Bros, et l’IA poursuit son ascension fulgurante, rendant le monde toujours plus artificiel. Leur promesse dystopique de progrès : une technocratie fascistoïde avec des aspirations extra-planétaires en réponse à l’effondrement de la planète. Tout semble indiquer que ce monde est perdu depuis longtemps, qu’il n’y a aucune possibilité d’agir, que nos actions ne servent à rien, comme si les temps de révolte appartenaient à un passé lointain.

Mais aujourd’hui, tout ne fonctionne pas aussi bien que d’habitude. Dans le plus grand parc technologique d’Europe, à l’est de Berlin, habituellement en pleine effervescence, cette normalité semble s’être dissipée en quelques minutes aux premières heures du matin. L’obscurité a fait place à une lueur d’espoir, car l’apathie et la frustration ne sont pas les seules réactions à cette réalité oppressante. Lire la suite du communiqué de revendication

Roussas (Drôme) : trois éoliennes partent en fumée

Sud-Drôme : trois éoliennes dégradées par le feu
toujours hors service

France Bleu, 8 septembre 2025

Trois éoliennes du parc situé à Roussas, dans le Sud-Drôme, ont été endommagées volontairement par le feu, dans la nuit de mercredi à jeudi [4 septembre]. L’action n’a pas été revendiquée mais ce n’est pas la première fois qu’une installation est visée dans le département.

Cela faisait plusieurs années qu’un tel acte de malveillance visant des éoliennes n’avait pas eu lieu dans la Drôme. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un ou plusieurs individus ont pénétré sur le site du parc des Claves, à Roussas, dans le sud du département, et ont mis le feu à la base de trois éoliennes (le parc en compte 6). Au matin, l’exploitant a constaté les dégâts et a prévenu la gendarmerie. C’est l’entreprise RES qui opère sur ce parc, elle confirme ce lundi que depuis l’incendie les éoliennes ont été mises hors service et que l’évaluation des dégâts est en cours.
Lire la suite

Toulouse (haute-Garonne) : sabotage du trafic ferroviaire

« Bloquons tout » à Toulouse : acte de « sabotage » sur la ligne Toulouse-Auch
La Dépêche du Midi, 10 septembre 2025


Les usagers de la ligne ferroviaire Toulouse-Auch vont devoir trouver une solution de substitution aujourd’hui pour se déplacer. « Les circulations sont interrompues sur Toulouse Auch suite à un acte de malveillance qui a endommagé des câbles de signalisation« , indique ce matin la direction régionale de la SNCF.

Cet acte de vandalisme est un incendie volontaire entre les gares de Saint-Cyprien-Arènes, à Toulouse, et Colomiers. Un porte-parole de la direction de la SNCF indique qu’il « n’y aura pas de transport de substitution » et qu’une « plainte va être déposée ». Une enquête est par ailleurs en cours. La SNCF n’annonce pas de reprise avant demain matin, jeudi, à 5h.

Lire la suite

Rosny-sous-Bois (Ile-de-France) : incendie du transfo de l’ « Agence de Formation aux Métiers de la Sécurité »

(IDF) Feu contre un formateur sécuritaire à Rosny
Indymedia Lille. 9 septembre 2025

Dans l’idée de se donner un avant-goût du 10 septembre qu’on espère va dépasser nos attentes, on a mis la main à la pâte. Le mouvement n’a pas encore commencé que le refus de participer à leur effort de guerre, dont le budget Bayrou est une des composantes, est bien palpable dans les discours et les propositions.

Nous savons que le climat sécuritaire qu’on nous impose depuis des années a préparé la militarisation à l’œuvre aujourd’hui. « Nous sommes fiers de fournir des formations de qualité reconnues pas les autorités compétentes. » dit l’Agence de Formation aux Métiers de la Sécurité dans sa propagande en ligne. Ce qu’on peut voir sur place, c’est un bâtiment placé entre un McDo, une agence France Travail, un terrain de golf, une centrale géothermique… bref, la civilisation quoi.

On se demande souvent : est-ce possible d’en finir avec tout ça ? comment ? par où commencer ? Cette nuit, on a adressé la question à un petit poste de transformation lié en haute tension aux locaux de l’AFMS avec les arguments suivants : un litre de produit inflammable et un pneu. Le bruit court qu’il s’agit de tout bloquer à partir de demain, est-ce que ces questions trouveront leurs places dans la rue ? est-ce qu’on va commencer à apporter des réponses ?

Delémont (Suisse) : feu au collabo de la géothermie

 » Un incendie s’est déclaré dans l’enceinte de l’entreprise BKW [« Bernische Kraftwerke », important fournisseur d’électricité suisse] à Delémont, rue Emile Boéchat 83, ce jeudi matin à 1h40, indique un communiqué de police. Trois véhicules et plusieurs remorques stationnés sous un couvert ont été la proie des flammes. La police cantonale s’est rendue sur les lieux pour les besoins de l’enquête. »
(Le quotidien jurassien, 31 juillet 2025).


La BKW brûle
Quelques nouvelles du projet de fracking à Glovelier
(Renversé, 20 août 2025)

Le sujet du projet de fracking à Glovelier était quelque peu retombé dans l’oubli. Mais le chantier n’est pas encore terminé, rien n’est encore perdu, nous pouvons encore l’arrêter.

Apparemment, la BKW a pensé que ce serait une bonne idée de participer au projet et de poser son logo sur le chantier de fracking.
Presque pile à temps pour le 1er août, célébration du prétendu fédéralisme et de la soi-disant démocratie en Suisse, BKW a été punie [sic] pour ce geste ! Un feu d’artifice de résistance a illuminé le ciel nocturne de Delémont, plusieurs véhicules et un abri ont pris feu. Car ignorer la population ne restera pas impuni !

À la BKW : retirez-vous de cette saloperie. Immédiatement !

Colombie-Britannique (Canada) : attaques contre les fournisseurs d’infrastructures énergétiques

New Hazelton (Colombie-Britannique, BC), 18 août2025

Lundi 18 août , à New Hazelton, quatre véhicules de l’entreprise Gitxsan Development Corporation ont été incendiés.

Gitxsan Development Corporation travaille avec McElhaney Geomatics Engineering, dont plusieurs véhicules ont déjà été détruits par incendie à Smithers et à Terrace (voir ci-dessous) .

McElhaney Geomatics Engineering est chargé de la construction des routes du gazoduc de Prince Rupert (PRGT). Plus d’informations sont disponibles sur leur implication par ici (en anglais, 9 juillet 2025) : Against Extractivism: PRGT and its Actor.


Smithers (BC), 10 août2025

Le 10 août 2025 vers 4h du matin, deux camionnettes appartenant à McElhanney on été incendiées à Smithers, dans la province de Colombie-Britannique, au Canada.

McElhanney est une entreprise qui fournit des services de conseil au projet PRGT. Le Prince Rupert Gas Transmission (PRGT) est un projet de gazoduc allant de Hudson’s Hope jusqu’à un futur terminal flottant sur la côte Nisga’a.

Vous pouvez en savoir plus sur leur implication par ici (en anglais, 9 juillet 2025) : Against Extractivism: PRGT and its Actor.

Lire la suite de la chronologie

Hohenmölsen (Allemagne) : sabotage de la ligne de transport de charbon

Dans la nuit de vendredi à samedi 2 août, des inconnus ont délibérément mis le feu à des câbles le long d’une ligne de fret destinée au transport de charbon. Une section d’une longueur d’environ 100 mètres a été touchée, sur des câbles faisant 40 centimètres de diamètre. L’enquête a été confiée à la sécurité de l’État (Staatsschutz).

Cela s’est produit dans le quartier de Webau de la ville de Hohenmölsen (région de Saxe-Anhalt). Un porte-parole de la Deutsche Bahn a déclaré que le transport de passagers n’était pas affecté, parce qu’il s’agit d’une ligne non électrifiée. Cette dernière a été rouverte après la fin des investigations, mais « les travaux visant à rétablir complètement le fonctionnement devraient se poursuivre jusqu’à lundi. »

[Synthèse de la presse allemande (Tagesschau), 2 août 2025]

La Peyratte (Deux-Sèvres) : sabotage du projet d’éoliennes industrielles


Projet éolien contesté à La Peyratte : le mât de mesures mis à terre
Courrier de l’Ouest, 11 août 2025 (extrait)

Un projet éolien est loin de faire l’unanimité à La Peyratte, près de Parthenay, comme en témoigne un acte de malveillance constaté ce week-end. En effet, un mât de mesure de 110 m a été démoli et mis à terre à l’aide d’un engin de manutention appartenant à l’entreprise Vlok.

Les faits évoqués se sont vraisemblablement déroulés dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 août 2025. La gendarmerie s’est déplacée samedi matin sur le site pour constater les dégradations. Elle a ouvert une enquête.

Ce mât avait été installé il y a peu pour une durée de 12 à 18 mois dans le cadre d’un projet de construction d’un nouveau parc éolien
sur le secteur. C’est la société H2air qui est chargée d’étudier ce projet d’installation d’éoliennes dans la commune de La Peyratte dans le secteur de La Goutte- Le Sable-La Pionnière, en limite des communes de Lhoumois et Oroux.

Lire la suite

[Publication] : sortie de Badaboum #3 – juin 2025

[Reçu par mail, 16 juillet 2025]

Cliquer sur l’image pour ouvrir le PDF de la brochure (23 pages A3)

Bulletin Antinucléaire D’Anarchistes BOUM (badaboum), n°3, juin 2025, A3 46 p.


Édito

Ceci est un bulletin anarchiste contre le nucléaire. Ce bulletin est tiré pour la première fois en mars 2024, dans un contexte de développement accru de l’industrie nucléaire dans le monde, et, avouons-le, dans une ambiance morose d’affaiblissement des luttes et de la critique anti-nucléaire. De fait, une partie du mouvement s’est davantage repliée sur des logiques cogestionnaires de l’existant et sur la recherche d’alternatives. Si nous avons voulu nous lancer dans la création d’un pareil papier, c’est parce que nous sommes un certain nombre à ne pas nous résoudre à accepter cette situation. À ne pas vouloir vivre sous le joug d’un autoritarisme industriel dévastateur. C’est par l’action directe (sous toutes ses formes), que nous envisageons d’en finir avec lui. Sans forcément grand espoir mais avec détermination.

Lire la suite de l’édito et le sommaire

Sabotages sur la Côte d’Azur : Et… coupez !


[La nuit du 23 au samedi 24 mai 2025 à Tanneron (Var) et à Villeneuve-Loubet (Alpes-maritimes), la centrale hydroélectrique et un pylône à haute tension recevaient une visite, quelques heures avant la clôture du Festival de Cannes. La première a été incendiée vers 2h45 du matin, plongeant l’est du Var et l’ouest des Alpes-Maritimes dans le noir, et le second s’est affaissé en matinée après que ses pieds aient été sciés, privant une seconde fois la ville de Cannes et ses alentours d’électricité, cette fois en pleine journée. Une double attaque en règle dont nous avions rendu compte ici hier, et qui vient d’être revendiquée le lendemain par « deux bandes d’anarchistes » contre le Festival mais aussi contre Thales Alenia Space, à travers un communiqué paru sur Indy Nantes que nous reproduisons à son tour volontiers ci-dessous.]


Communiqué du sabotage contre des installations électriques
sur la Côte d’Azur

ET… COUPEZ !

Ici deux bandes d’anarchistes. Nous revendiquons la responsabilité de l’attaque contre des installations électriques sur la Côte d’Azur. À la veille de la cérémonie de remise des prix du Festival de Cannes et de la soirée de gala, nous avons saboté le principal poste électrique alimentant l’agglomération de Cannes, et scié la ligne de 225 kV venant de Nice.

Cette action visait non seulement à perturber le festival, mais aussi à priver de courant les centres de recherche et les usines de Thales Alenia Space, ses dizaines de sous-traitants, les start-up de la French Tech qui s’imaginent à l’abri, l’aéroport et tous les autres établissements industriels, militaires et technologiques de la zone.

Une coupure inopinée dans un mauvais film d’épouvante qui traîne en longueur. Le même scénario est joué et rejoué en boucle jusqu’à la nausée. Les scènes changent, les effets spéciaux aussi, mais la toile de fond est toujours la même : un monde qui n’arrêtera pas de bombarder, d’exploiter, d’extraire, d’accaparer, de violer, de ravager, d’affamer, de mitrailler, de polluer, et d’exterminer, tant que tout ne sera pas sous son contrôle.

On sait bien qu’on n’est pas sur un plateau de tournage, mais l’expression « COUPEZ ! » paraissait assez bien résumer notre envie : éteindre ce système mortifère.

Lire la suite

Nice (Alpes-Maritimes) : les sabotages électriques ont le vent en poupe

Après Cannes, Nice visée à son tour par un sabotage électrique
Le Monde/Le Parisien, 25 mai 2025 (extrait)

Au lendemain d’une coupure électrique à Cannes et alentour, un transformateur a été volontairement incendié dans la nuit de samedi à dimanche à Nice. Selon une source policière et le parquet, le transformateur électrique en question est situé dans le quartier des Moulins, à l’ouest de la ville.

« Le 25 mai 2025 vers 2 heures, un transformateur électrique situé avenue Paul Montel à Nice était visé par des dégradations volontaires et incendié », assure le parquet. Des « traces de pneus » ont été découvertes et une source proche du dossier a évoqué « une porte [du local du transformateur] fracturée ».

Quelque 45 000 foyers ont été momentanément privés d’électricité à Nice et dans les communes voisines de Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer, a précisé Enedis. Le réseau de tramway de Nice a été brièvement impacté, avec une reprise retardée en début de matinée, et l’aéroport a été un temps privé d’électricité. A 6 heures, le courant avait été rétabli.
Lire la suite

Sabotages et black out sur le festival de Cannes

Nuit du 23 au 24 mai 2025 : le pylône scié à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes)

[Dans la nuit de vendredi à samedi 24 mai, plusieurs incendies volontaires se déclenchent dans la même centrale hydroélectrique à très haute tension de Biançon/Saint-Cassien, située à Tanneron (Var), vers 2h45. Le grillage a été découpé et des traces d’essence ont été découvertes sur place. 47 000 foyers sont privés d’électricité, de l’est du Var jusqu’à l’ouest des Alpes-Maritimes. Puis, à 10 heures du matin, à trente-cinq kilomètres de là, c’est le pylône électrique d’une ligne à haute tension (225 000 Volts) qui alimente Cannes qui a vacillé au cours de la matinée. Situé à Villeneuve-Loubet (Alpes-maritimes) et haut de 28 mètres, il a en effet subi des « dégradations majeures », puisque trois de ses quatre piliers « ont été sciés » : 160 000 foyers de Cannes et de ses alentours se retrouvent alors sans courant.

Ce double sabotage a eu pour conséquence un immense black-out dans le sud-est du territoire, notamment à Cannes, Antibes, Grasse, Vallauris, Mandelieu-la Napoule ou Saint-Cézaire-sur-Siagne. Il a coupé usines, institutions, commerces, ascenseurs, feux de circulation, distributeurs de billets, internet et télévision (via les box), réseau de téléphonie mobile Orange (la plupart des batteries de secours des antennes ne tiennent que deux heures), lignes ferroviaires (suppressions de trains entre Grasse et Cannes et retards entre Les Arcs et Antibes), commissariats (Antibes, Grasse et Cannes) ou encore projection de film du 78e festival de Cannes. Bref, comme le résume un journal local dimanche (Var Matin, 25/5) : « Réseau téléphonique hors service, circulation chaotique, gares bloquées, commerces à l’arrêt : le black-out a paralysé toute une partie du territoire, au moment ou les projecteurs du monde entier étaient braqués sur Cannes en ce jour de clôture du 78e Festival du Film. » Le courant a été rétabli à partir de 15h, et pour l’ensemble des foyers de la région que vers 16h45.

Des enquêtes ont été ouvertes par les parquets de Grasse et de Draguignan à la suite de ce ces actes de sabotage, et le préfet des Alpes-Maritimes a évidemment condamné ces « actes graves de dégradation portant atteinte à l’intégrité des infrastructures électriques ». On trouvera ci-dessous un petit aperçu des premières conséquences de ce black out anonyme, vues par la presse régionale et nationale de ce dimanche…]
Lire la suite

Houdremont (Belgique) : sabotage du projet d’éoliennes

Le mât de mesure du projet éolien d’Houdremont vandalisé
Matele, 17 mai 2025

C’est un acte de vandalisme peu banal qui s’est déroulé en pleine nature ardennaise, le weekend dernier, dans un endroit tellement isolé d’Houdremont (Gedinne) que le forfait n’a été découvert qu’hier.  Le mât de mesure installé il y a quelques semaines dans le cadre du projet de parc éolien sur les communes de Bièvre et de Gedinne a été abattu. Des personnes mal intentionnées ont sectionné les câbles de maintien du pylône de 80 mètres. Le vent se serait chargé du reste.

Selon le promoteur du projet éolien, Watt Else, cité par le bourgmestre de Bièvre, Michaël Modave, le préjudice des dégâts s’élève à plus de 80.000 euros. Pour rappel, le projet de parc éolien concerne la construction de 10 éoliennes : 4 sur Gedinne et 6 sur Bièvre [de 250 mètres de haut !]. Les deux communes ont déjà fait savoir qu’elles n’étaient pas nécessairement favorables à ce projet.

Bordeaux (Gironde) : feu au chantier du TGV

Bordeaux Sud : Les ouvrier-es du chantier AFSB ( LGV) incendient des raccords électriques avec une clope !
La Grappe, 12 mai 2025

On les avait pourtant prévenues, c’est pas sérieux de fumer près d’une zone aussi inflammable que celle du chantier LGV Bordeaux Toulouse. Mais ielles n’ont rien voulu entendre.

C’est vrai que depuis l’arrêt du chantier A69 par le tribunal administratif de Toulouse, ielles ont de quoi être nerveux-ses. Ça sent le chômage technique à plein nez autour de la LGV… Et puis, cela ne doit pas être facile de participer à un projet qui a reçu plus de 90 % d’avis négatifs lors de l’enquête public. On doit pas se sentir au top ! Comme une impression de trahir les siens et d’engraisser ceux-là même qui exploitent toujours plus les travailleurs et travailleuses. Enfin, faudra pas se plaindre quand il n’y aura plus d’argent pour les services publics. D’ailleurs, comme le dit si bien JP Farandou , Protecteur Du Gang SNCF : « le tgv n’est pas un service public »… Pourtant, c’est bien l’argent de nos impôts qui va payer cette LGV. C’est à n’y rien comprendre… En tous cas voilà le résultat de leurs imprudences :
Lire la suite