De l’Est à l’Ouest, les nuits du reconfinement s’illuminent

Confinement. De Rennes à Strasbourg, nombreux incidents le soir d’Halloween
AFP, 1er novembre 2020

Dans la soirée du samedi 31 octobre au dimanche 1er novembre, un bus a été incendié, et des jets de projectiles et des tirs de mortiers d’artifice visant des policiers ont été constatés plusieurs villes des Yvelines. Bordeaux, Rennes et Strasbourg ont aussi été le théâtre d’incidents. En plein confinement.

Comme à Rennes, où des feux d’artifice ont retenti et où des voitures ont été incendiées, le département des Yvelines n’a pas été épargné par les incidents qui ont émaillé la soirée d’Halloween. Et ce, malgré la mise en place du confinement. Dans la nuit du samedi 31 octobre à dimanche 1er novembre, les pompiers sont intervenus vers 23 h pour l’incendie d’un bus, vide de passager, à Sartrouville. « Le conducteur a pu s’extraire au moment où il aperçoit le véhicule qui est en feu, donc il n’y a pas de blessé », ont précisé les pompiers à l’Agence France Presse.

Aux Mureaux, vers 22 h, une quinzaine de personnes ont jeté « des projectiles » en direction d’une équipe de policiers « sans les atteindre », selon une source policière, qui ajoute que les fonctionnaires ont utilisé des grenades lacrymogènes.

Entre autres incidents à Poissy, des policiers ont été visés vers 23 h par « une vingtaine » de tirs de mortiers d’artifice, selon la même source. Ils ont notamment fait usage de Lanceurs de balles de défense (LBD), mais aucun blessé n’a été recensé.

Dans la petite commune de La Verrière, après avoir été pris pour cible par » « des projectiles », les policiers ont là aussi fait usage de LBD ainsi que d’une grenade de désencerclement.

Des incidents ont aussi eu lieu à Chanteloup-les-Vignes et à Montigny-Le-Bretonneux, d’après cette même source. Selon une autre source policière, les fonctionnaires ont fait usage de 23 tirs d’armements collectifs sur le département.

À Bordeaux, la carrosserie d’un fourgon de CRS a été percée par un projectile samedi soir dans le quartier sensible des Aubiers, où ces policiers étaient en patrouille. Le trou « pourrait correspondre à celui d’un objet métallique tiré par une fronde », a indiqué la police. Selon cette source, le tireur n’a pas pu être localisé.

Dans un autre quartier sensible de la ville, un bus a été caillassé samedi soir par une dizaine de personnes, selon la police. Plusieurs vitres ont été brisées à l’avant du véhicule, près du poste du chauffeur, sans faire de blessés.

À Strasbourg, selon le procureur adjoint, Laurent Guy, « cinq personnes interpellées sont directement en lien avec des violences urbaines » dans la métropole alsacienne ou dans sa proche banlieue. « Il n’y a pas de blessé parmi les forces de l’ordre » et « pour l’instant les investigations se poursuivent », a ajouté le magistrat.

En Meurthe-et-Moselle, quatre véhicules ont été incendiés et un autre retourné dans un quartier populaire à Mont-Saint-Martin, selon la magistrate de permanence Caroline Joya. Au total, une quinzaine de jeunes ont pris à partie les forces de l’ordre, lesquelles ont essuyé des tirs de mortiers et répondu avec des grenades lacrymogènes, a-t-elle expliqué.

Les incidents ont débuté lorsque des policiers se sont approchés d’un premier véhicule en feu et ont vu s’enfuir une dizaine de jeunes, a-t-elle précisé. Il n’y a eu ni blessé ni interpellation, a encore indiqué la magistrate.