Dans le sud-est de l’Oise, plus de 10 000 foyers privés
d’internet après un acte de vandalisme
Courrier Picard/France3, 23 mai 2025
Dans la nuit du 22 au 23 mai, une vaste coupure de services a touché le sud-est de l’Oise, privant plus de 10 000 foyers et entreprises d’internet, de téléphonie fixe, de télévision, et perturbant le réseau mobile.
Selon Orange, l’incident a eu lieu entre minuit et 1 heure du matin. Les auteurs ont ouvert des trappes d’accès souterraines et ont vandalisé les câbles. Ces derniers n’ont en revanche pas été volés. Dans leur opération, ils ont sectionné des fibres optiques, causant l’importante coupure. Une centaine de communes ont été impactées, notamment dans le secteur de Crépy-en-Valois et dans le Compiégnois, autour de Jonquières.
« Nos premières alarmes se sont activées dans la nuit, entre minuit et une heure de matin, elles nous ont permis de voir qu’il y avait une fibre endommagée dans le secteur » précise Gautier Bezeau, attaché de presse pour Orange Hauts-de-France.
Ces alarmes se déclenchent automatiquement en cas de coupure de connexion d’un nombre important d’abonnés. Elles n’indiquent pas pour autant la localisation précise de l’incident. Vers six heures du matin, les équipes de l’opérateur ont donc dû mener leurs investigations. « Nos équipes ont été dépêchées au petit matin pour détecter la coupure, ajoute Gautier Bezeau. Cette fibre optique irriguait plus de 10 000 foyers et entreprises du département, le plus gros foyer de population était Crépy-en-Valois, mais au total, une centaine de communes ont été touchées. »
Car le réseau de fibre est organisé un peu comme un système sanguin où les artères seraient constituées de câbles, qui transportent d’importants flux de données pour desservir tout un territoire. Elles se ramifient ensuite, comme les vaisseaux sanguins, en un réseau plus petit qui irrigue les communes pour aboutir aux clients particuliers.
C’est l’un de ces câbles de transport qui a été sectionné dans la nuit, ce qui explique l’importance de la coupure internet. Si le réseau mobile n’a pas totalement cessé de fonctionner, certaines antennes ont été désactivées. Grâce au maillage du réseau, d’autres relais ont pu partiellement compenser. Orange rappelle qu’il travaille depuis plusieurs années avec la préfecture et les pelotons de gendarmerie pour lutter contre les actes de malveillance. « Orange ne peut surveiller lui-même le domaine public. C’est pourquoi nous travaillons avec les forces de l’ordre pour aider les enquêtes » assure Gautier Bezeau.