Dans la nuit de lundi à mardi 26 novembre, deux pelleteuses sont parties en fumée au sud-est de la ville de Munich, dans le quartier de Au-Haidhausen. Et plus précisément vers 3h du matin dans la Zeppelinstrasse, où était en cours un chantier d’agrandissement de la piste cyclable. Les deux engins de chantier désormais calcinés appartenaient au groupe Strabag, une des plus grandes entreprises de BTP d’Europe, qui participe à toutes les infamies imaginables sur la planète.
Dans la ville-prison qui sert de capitale à la Bavière, ce n’est bien entendu pas la première fois que des engins de chantier crament la nuit, provoquant à chaque fois « plusieurs dizaines de milliers d’euros » de dégâts, comme en cette fin novembre glacée. Depuis 2019, la police a ainsi recensé pas moins d’une trentaine d’attaques incendiaires de ce type à Munich et dans ses environs, dont on trouvera une recension ici, à la suite de l’article « Les fantômes continuent de hanter la nuit » publié en juin 2024.
Alors, comme à chaque fois, c’est le groupe d’enquête spécial Raute –chargé d’élucider cette série de sabotages anonymes–, qui s’est rendu sur place, tandis que la police criminelle a été chargée de l’enquête. Et selon un protocole bien rodé, un hélicoptère a également été lancé dans les airs à la recherche des incendiaires dès l’alerte donnée par un passant, mais en vain…
[Synthèse de la presse bavaroise (Süddeutsche Zeitung), 25 novembre 2024]