[Reçu par mail, 12 octobre 2024]
Après le naufrage. A propos de l’anarcho-électorat de l’été 2024, ed. Joie et tension, octobre 2024, 24 pages
Nous avons écrit ce texte en l’honneur de tous.te.s nos camarades qui se sont pressé.e.s dans les isoloirs en juin et en juillet dernier pour déposer leur bulletin dans les urnes, en y glissant au passage leur dernière parcelle de dignité et en abandonnant toute velléité révolutionnaire.
Nous sommes heureux.ses de constater qu’iels ont aujourd’hui le gouvernement qu’iels méritent, et un ministre de l’Intérieur dont iels peuvent être fier.e.s.
Parce qu’iels ont contribué par leur vote à justifier ce gouvernement, et surtout à justifier l’État et l’exploitation, nous souhaitions leur rendre hommage avec ce second texte. Mieux, puisque Le citoyennisme qui vient, à notre grande surprise, a semblé choquer certain.e.s anarchistes autoproclamé.e.s – alors même que ce texte ne faisait que rappeler succinctement les fondamentaux de l’anti-électoralisme et de l’anti-étatisme – nous avons décidé d’en développer ici le contenu. En d’autres termes, c’est une façon de dire qu’on persiste et signe.
Cela ne devrait même pas être nécessaire. Et pourtant… Pourtant certain.e.s camarades se sont offusqué.e.s. Pourtant, Paris Luttes Infos, principal site mutu parisien nous a censuré.e.s – en même temps que plusieurs autres textes du même type – sans même amorcer la moindre discussion, avec des arguments si absurdes qu’ils auraient tout aussi bien pu servir à censurer Reclus, Libertad, Malatesta et bien d’autres*, parachevant ainsi un virage électoraliste et social-démocrate qui restera comme un tournant majeur dans l’histoire de ce site. Si l’on ajoute à cela la publication d’un texte d’une candeur et d’une tiédeur à faire passer Hollande et Glucksmann pour l’avant-garde d’une faction armée révolutionnaire (N’y a-t-il rien à célébrer ?), l’on ne peut que constater l’ampleur du naufrage.
Voici donc, en quatre points principaux, ce que nous pensons de l’égarement de nos ex-camarades qui se sont perdu.e.s dans les urnes, de la logique d’assimilation libérale à laquelle iels se sont plié.e.s, de la fonction réactionnaire du corps électoral qu’iels ont intégré et de l’inutilité de distinguer entre les différentes formes d’Etat, que nous combattons toutes.
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