Vendée : la piste criminelle privilégiée après l’incendie
de la future gendarmerie de Bois-de-Céné
France Bleu, 24 février 2025
Le bâtiment en face de la mairie du Bois-de-Céné est entièrement calciné. Il n’y a plus de toit, seulement des débris à l’intérieur et le lieu est toujours sous scellé. Ces locaux de 160 mètres carrés ont pris feu dans la nuit de vendredi à samedi. Ils venaient tout juste d’être complètement rénovés et devaient servir de bureaux temporaires à 10 gendarmes, le temps de la construction d’une brigade définitive. Les militaires étaient censés arriver à partir du mois de septembre 2025, dans cette commune de 2.200 habitants située entre Machecoul-Saint-Même et Challans.
Cent mille euros avaient été investis dans cette future gendarmerie temporaire. Cette nouvelle caserne à Bois-de-Céné est l’une des 200 nouvelles brigades de gendarmerie promises en 2023 par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur à l’époque.
Le doute plane toujours concernant les causes du départ de feu. « C’est un incendie volontaire », assure le député vendéen Philippe Latombe. L’élu est sûr de lui, « cette information m’a été confirmée par le préfet de Vendée et par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau ». Il s’appuie sur plusieurs éléments tangibles : « il y a eu des traces d’effraction : une sorte de véranda qui a été forcée et qui était cassée. De plus, le feu s’est déclenché à un endroit où il n’y a pas de travaux électriques, donc c’est volontaire ».
Contactée ce lundi soir, la procureure de la République des Sables d’Olonne, Gwenaëlle Coto, confirme cette information après le retour de l’expert chargé des constatations sur le terrain. Elle précise qu’une « fenêtre coulissante au rez-de-chaussée » a été brisée.