Aurec-sur-Loire (Haute-Loire) : le car scolaire flambe au petit matin


« Quand j’ai jeté un œil par la fenêtre, j’ai vu que ça brûlait »

Le Progrès, 16 décembre 2021 (extrait)

Mercredi matin, le long des terrains de tennis de la rue du Brouilli, à Aurec-sur-Loire, chaque voiture qui passe ralentit et quelques badauds s’arrêtent pour prendre des photos des restes incendiés du car scolaire qui était garé là, la veille au soir.Les pompiers ont été prévenus vers 2 h 40, dans la nuit, que le feu était en train de ronger le véhicule, capable de transporter une soixantaine de personnes. Les pompiers d’Aurec-sur-Loire, Bas-en-Basset, Monistrol-sur-Loire et Firminy se sont attaqués au sinistre, qui les a mobilisés jusqu’à plus de 4 heures du matin. « J’ai été réveillé par de petites détonations, sûrement l’éclatement des pneus. Quand j’ai jeté un œil par la fenêtre, j’ai vu que ça brûlait », indique un voisin. L’autocar a été entièrement détruit.


Une enquête de gendarmerie a été ouverte et les TIC (Techniciens en identification criminelle) ont été mobilisés pour faire des prélèvements sur les lieux au petit matin. « Je ne veux pas faire l’enquête à la place des gendarmes et je ne souhaite pas m’avancer sans savoir. Mais c’est vrai qu’un bus qui prend feu tout seul, à 3 heures du matin, ça peut poser question », confie le voisin réveillé par les détonations. Le contexte de ces dernières semaines, où la commune a connu de nombreux incendies volontaires et où des feux d’artifice ont été tirés vers la gendarmerie , laisse les imaginations et les commentaires des passants spéculer sur l’origine du sinistre.

Aucune hypothèse n’est privilégiée pour le moment par les militaires. C’est d’ailleurs ce que retient le maire de la commune, Claude Vial, qui préfère temporiser et réserver sa communication sur les faits, tant que les résultats de l’enquête n’ont pas été annoncés. Ses équipes municipales ont œuvré une grande partie de la nuit pour installer la signalisation et traiter la route, afin d’éviter les accidents dus aux débris et à la suie. « Si c’est accidentel, c’est dommageable pour le transporteur mais s’il s’avère que c’est criminel, alors ce sera très grave », commente l’édile