Vandalisme au golf du château, revendiqué par un collectif
de «sangliers radicalisé.es»
Oise Hebdo, 4 septembre 2022
Le golf du château de Monchy-Humières, au nord-ouest de Compiègne, a été victime d’actes de vandalisme. Dans la nuit du vendredi 2 septembre au samedi 3, un ou plusieurs individus, se revendiquant d’un mystérieux collectif baptisé «sangliers radicalisé.es» se sont introduits sur le parcours de 18 trous et y ont laissé des traces. «Ils ont arraché des morceaux de gazon, expliquent les gendarmes, qui se sont rendus sur place. Ils ont également laissé des messages sur des écriteaux contre les bourgeois.»
Le collectif revendique pleinement son action, puisqu’il a fait parvenir à Oise Hebdo des photos de sa visite nocturne. Sur les écriteaux laissés sur place, il est notamment inscrit les phrases suivantes : «Des sangliers radicalisé.es sont passés par ici» / «ce n’est même pas un vrai sport» / «Nous sommes la nature qui se défend» / «Les golfs parasitent la forêt – Les bourgeois-es parasitent la société.»
Dans un message, les «sangliers radicalisé.es» expliquent avoir «déclaré la guerre aux golfs, car ils s’accaparent notre terre, ne profitent qu’aux bourgeois et consomment beaucoup trop d’eau.» Et ils promettent de revenir.
Cet acte de vandalisme fait écho à des dégradations similaires et autres opérations de «sabotage» survenues en août dans différents golfs en France, notamment près de Toulouse et de Roanne : pelouses arrachées, ciment coulé dans les trous… Des faits commis par des activistes pour le climat, pour protester contre les arrosages sur la totalité des parcours de golf, même pendant les périodes de sécheresse.
Après les faits, le golf n’a pas fermé ses portes. Mais les jardiniers sont revenus en urgence travailler sur les parties dégradées samedi 3 août. Les propriétaires du golf de Monchy ont déposé une plainte en gendarmerie de Ressons-sur-Matz. Au départ, ils ne souhaitaient pas réagir à ces dégradations, «pour ne pas faire de publicité et donner des idées à d’autres», insiste Philippe Lefèvre, responsable des lieux, sous le choc après cette attaque.
Au-delà, Philippe Lefebvre, qui a repris les lieux en 2015 estime que ces dégradations «mettent en péril l’avenir de l’entreprise et de ses salariés, alors que nous parvenons enfin à atteindre l’équilibre.»