Archives par mot-clé : Anar’chronique

[Publication] : Errico Malatesta, Anarchisme et violence

Errico Malatesta, Anarchisme et violence, ed. Anar’chronique , janvier 2025, 176 pages
(9 euros – 6 euros pour les distros)

Mais alors, pourra-t-on demander, pourquoi les anarchistes, dans la lutte actuelle contre les institutions politico-sociales, qu’ils jugent oppressives, ont prônés, prônent et pratiquent, quand ils le peuvent, l’utilisation de moyens violents qui sont pourtant en contradiction flagrante avec leurs fins ? Et cela au point qu’à certains moments de nombreux adversaires ont cru de bonne foi, quand ceux de mauvaise foi ont fini par croire, que le caractère spécifique de l’anarchisme était justement la violence ?La question peut sembler embarrassante, mais on peut y répondre en quelques mots. Le fait est que pour que deux personnes vivent en paix, il faut que les deux veuillent la paix ; si l’un des deux s’obstine à vouloir obliger l’autre, par la force, à obliger l’autre à travailler pour lui et à le servir, l’autre, malgré tout son amour pour la paix et la bon entente, sera bien obligé, s’il veut conserver sa dignité humaine et ne pas être réduit au plus abject des esclavages, à résister à la force avec des moyens adaptés.Les anarchistes n’ont pas d’hypocrisie. Il faut repousser la force avec la force : aujourd’hui contre les oppressions d’aujourd’hui ; demain contre les oppressions qui pourraient tenter de se substituer à celles d’aujourd’hui.Nous voulons la liberté pour tous, pour nous et pour nos amis, comme pour nos adversaires et nos ennemis.

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[Publication] : Paroles claires. La « bonne guerre » des anarchistes italiens immigrés aux Etats-Unis (1914-1920)

Paroles claires. La « bonne guerre » des anarchistes italiens immigrés aux Etats-Unis (1914-1920), ed. Anar’chronique , novembre 2024, 414 pages
(12 euros – 8 euros pour les distros)


Quatrième de couverture

Aux États-Unis, entre 1914 et 1920, s’est déchaînée la plus grande offensive révolutionnaire armée jamais advenue au 20ème siècle contre les institutions gouvernementales, judiciaires, religieuses, industrielles et financières du plus important pays capitaliste de la planète, menée par une poignée d’anarchistes italiens émigrés là-bas au début du siècle. Et c’est justement de leurs rangs que provenaient Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, devenus malheureusement célèbres pour avoir été exécutés sur la chaise électrique en 1927, au terme d’une affaire judiciaire qui eut une forte résonance dans le monde entier. Pour quelles raisons ces faits sont-ils restés si longtemps méconnus, n’étant redécouverts que récemment ? Car si « les anarchistes ne font pas leur histoire, ce sont leurs ennemis qui la feront ».
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[Publication] : Luigi Galleani – Contre la guerre, contre la paix, pour la révolution sociale

[Reçu par mail, 21 octobre 2024]

Luigi Galleani, Contre la guerre, contre la paix, pour la révolution sociale, ed. Anar’chronique , octobre 2024, 136 pages
(6 euros – 4 euros pour les distros)


Quatrième de couverture

Avant la Première Guerre Mondiale, les organisations ouvrières en Europe avaient beaucoup œuvré pour organiser les ouvriers et les enrégimenter dans leurs structures, tout en se donnant des airs subversifs à grand renfort de propagande. Elles couraient derrière le nombre d’adhérents, plus intéressées à les habituer à suivre les ordres d’en haut, qu’à tenter d’en fortifier les consciences et les volontés. Que des millions d’adhérents se croyant émancipés – eux qui auraient peut-être pu empêcher la guerre s’ils l’avaient osé –, aient fini par aller au front après que leurs chefs aient brutalement retourné leurs vestes, voilà la « démonstration la plus putride des organisations prétendument subversives ». Cela ne découragea pas des anarchistes de promouvoir certaines propositions ambitieuses, comme Luigi Galleani dans son article « Contre la Guerre, contre la Paix, pour la Révolution ». Face à la perspective alors courante à cette période (se préparer à prendre la revanche dès que la guerre se terminera), Galleani opposait la conviction qu’au vu de la situation sociale et économique, l’insurrection allait éclater avant la trêve dans un des pays d’Europe, afin d’empêcher que sur les ruines de la guerre, la paix ne réorganise l’ancien ordre social. La proposition était lancée : l’heure de la révolte approchait, le moment opportun de l’insurrection allait venir, et il fallait s’y préparer.
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Parution : Giuseppe Ciancabilla, A coups de lime

Giuseppe Ciancabilla, A coups de lime. A l’aube de l’anarchisme anti-organisationnel, individualiste, autonome, Anar’chronique éditions, 588 pages, janvier 2024
(15 euros – 10 euros pour les distros)


Quatrième de couverture

Qui était Giuseppe Ciancabilla ? Un journaliste qui ne dédaignait pas embrasser le fusil ? Un socialiste qui a adhéré à l’anarchisme ? L’admirateur de Malatesta qui peu de temps après est devenu son principal rival ? L’élégant rédacteur de journaux subversifs qui ne perdait pas une occasion pour défendre les têtes brûlées qui partaient à l’assaut de l’ordre établi, lui qui a défendu ardemment Luccheni, l’assassin de l’impératrice Sissi, Czolgosz qui tua le président américain McKinley, ou encore Gaetano Bresci, l’exécuteur du Roi d’Italie Umberto 1er, et dont Ciancabilla fut suspecté d’avoir été le mandant ?

Giuseppe Ciancabilla a été une météorite. De 1897 à 1904, il n’a fait que traverser des pays, des batailles, des passions, des idées. La force propulsive de son hérétisme n’était pas alimentée par un confusionnisme commode, mais par une soif inépuisable d’absolu, par une exigence de clarté, par une sincérité totale. Si son passage a été en mesure de modifier le panorama anarchiste, son nom a cependant continué à être méconnu, parfois exécré par ceux qui ne lui ont jamais pardonné d’avoir été le premier à donner une certaine épaisseur et respiration à une perspective anarchiste qui entendait se débarrasser des sirènes de l’Organisation, de la logique quantitative, de tout tacticisme et calcul politiques. Ciancabilla peut ainsi être considéré, en Italie, comme le premier véritable théoricien de ce courant qui, à l’intérieur du mouvement anarchiste, a été défini de plusieurs manières : anti-organisationnel, individualiste, autonome ou informel.
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Parution : Regard insolite

Regard insolite. Carpe diem ; 13 minutes ; Un, deux, trois… huit,  Anar’chronique éditions, juin 2023, 78 p.

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(3 euros / 2 euros à partir de 5 exemplaires)


Quatrième de couverture

La liberté peut bien être contagieuse, mais la servitude volontaire a montré qu’elle l’est plus encore. Dans l’éternel présent de la domination et de l’obéissance, il semblerait qu’il n’y ait pas d’échappatoire.

Ceux qui s’obstinent à penser que la liberté n’est pas synonyme de normalité sont frappés de stupéfaction face à des paroles et des actes ayant perdu toute signification.

Mais le réalisme de la résignation et de la politique peut se heurter à bien autre chose que des spectateurs plaintifs.
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