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Parution : Giuseppe Ciancabilla, A coups de lime

Giuseppe Ciancabilla, A coups de lime. A l’aube de l’anarchisme anti-organisationnel, individualiste, autonome, Anar’chronique éditions, 588 pages, janvier 2024
(15 euros – 10 euros pour les distros)


Quatrième de couverture

Qui était Giuseppe Ciancabilla ? Un journaliste qui ne dédaignait pas embrasser le fusil ? Un socialiste qui a adhéré à l’anarchisme ? L’admirateur de Malatesta qui peu de temps après est devenu son principal rival ? L’élégant rédacteur de journaux subversifs qui ne perdait pas une occasion pour défendre les têtes brûlées qui partaient à l’assaut de l’ordre établi, lui qui a défendu ardemment Luccheni, l’assassin de l’impératrice Sissi, Czolgosz qui tua le président américain McKinley, ou encore Gaetano Bresci, l’exécuteur du Roi d’Italie Umberto 1er, et dont Ciancabilla fut suspecté d’avoir été le mandant ?

Giuseppe Ciancabilla a été une météorite. De 1897 à 1904, il n’a fait que traverser des pays, des batailles, des passions, des idées. La force propulsive de son hérétisme n’était pas alimentée par un confusionnisme commode, mais par une soif inépuisable d’absolu, par une exigence de clarté, par une sincérité totale. Si son passage a été en mesure de modifier le panorama anarchiste, son nom a cependant continué à être méconnu, parfois exécré par ceux qui ne lui ont jamais pardonné d’avoir été le premier à donner une certaine épaisseur et respiration à une perspective anarchiste qui entendait se débarrasser des sirènes de l’Organisation, de la logique quantitative, de tout tacticisme et calcul politiques. Ciancabilla peut ainsi être considéré, en Italie, comme le premier véritable théoricien de ce courant qui, à l’intérieur du mouvement anarchiste, a été défini de plusieurs manières : anti-organisationnel, individualiste, autonome ou informel.
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