Des dizaines de télécabines s’écrasent après un sabotage
20MinutesSuisse, 16 septembre 2020
Pour la deuxième fois en deux ans, le câble d’une attraction de Colombie-Britannique a été sectionné, provoquant la chute de nombreuses cabines. Une enquête a été ouverte.
Qui veut la peau du «Sea-to-Sky»? Pour la deuxième fois en deux ans, la télécabine située près de Squamish (Colombie-Britannique) a été victime de ce qui semble être un sabotage. Dans la nuit du 13 au 14 septembre, le câble de la remontée mécanique a été sectionné, provoquant ainsi la chute d’une trentaine de capsules. «Cet événement ressemble étrangement à celui de l’année dernière. Nous sommes tous stupéfaits et choqués», a réagi Kirby Brown, directeur général de l’attraction.
Selon l’endroit où elles se trouvaient, certaines cabines ont fait une chute d’environ 300 mètres avant de s’écraser à flanc de montagne, écrit CBC. Seules six des 39 capsules étaient garées dans les stations à chaque extrémité de la télécabine au moment de l’incident. «Pour moi, c’est quelqu’un qui sabote notre entreprise», affirme Kirby Brown.
En août 2019, un événement similaire s’était produit: près de 30 cabines avaient alors été détruites, causant dégâts s’élevant entre 5 et 10 millions de dollars. Depuis, l’entreprise avait renforcé ses systèmes de surveillance. La personne qui a sectionné le câble a déclenché le système alarme automatique vers 4 heures du matin, alertant immédiatement le directeur. «J’ai vu de mes propres yeux ce qui s’est passé», explique Kirby Brown, qui a pu consulter les images de vidéosurveillance.
Personne n’a été blessé, ni cette année, ni en 2019. Les nuages de fumée émanant des incendies aux États-Unis gênent pour l’instant l’évaluation des dégâts, mais l’exploitant estime qu’il y en aura pour des millions de dollars. En attendant, les autorités cherchent à déterminer si elles ont affaire à un récidiviste. Une chose est sûre: la facilité avec laquelle l’individu est parvenu à couper le câble les inquiète.
Ouvert en 2014, le «Sea-to-Sky» fait le bonheur des touristes, mais certains autochtones le voient d’un mauvais œil: ils estiment que l’attraction nuit à la biodiversité de la région.