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5G : où sont situées les 500 antennes déjà actives
en France ?

Cnews, 22 septembre 2020

Attendue pour le 29 septembre prochain, la vente aux enchères des fréquences liées à la 5G marquera une nouvelle étape pour le réseau mobile en France. Si le nombre d’antennes 5G en service devrait s’accélérer dans les prochains mois, 500 d’entre elles sont déjà actives.

Une carte interactive de l’ANFR est disponible pour découvrir si une antenne de nouvelle génération est érigée près de chez vous. Attention toutefois avant de vous rendre sur le site de l’Agence nationale des fréquences, car pour les voir il faut d’abord suivre ce petit tutoriel que nous avons prévu à cet effet.

Tout d’abord, il convient de cliquer sur l’onglet «Configurer l’affichage» (voir ci-dessous). Laissez tous les opérateurs affichés, mais décochez les options suivantes : 4G, 3G, 2G. Sélectionnez ensuite «Stations en service». Enfin, décochez les options : antennes TV, radio, réseaux mobiles privés, faisceaux hertziens et autres stations. Si vous avez suivi ces étapes, la carte interactive de l’ANFR vous invitera alors à indiquer votre ville ou votre adresse pour découvrir où se trouve les fameuses antennes.

Parmi les 500 premières antennes 5G référencées, on découvre (sans surprise) que la capitale et son agglomération hébergent déjà 108 appareils en activité. Vient ensuite Marseille et ses alentours avec 98 antennes, suivent les métropoles de Lille (89), Nantes (55), Montpellier (54), Lyon (24), Toulouse (22), Bordeaux (20) et Rouen avec 5 antennes qui ferment la marche.

Parmi les opérateurs, on découvre qu’Orange a déjà installé 367 antennes à travers l’Hexagone. L’opérateur historique a en effet mené de nombreuses expérimentations 5G en France ces dernières années. Bouygues en compte 67, SFR en avance 43 et Free (qui devrait s’appuyer sur le réseau Orange) en recense 9.


5G : où se trouvent les 500 antennes déjà en test sur le territoire ?
Le Parisien, 21 septembre 2020

Après plusieurs mois de retard, la vente aux enchères des fréquences 5G entre les autorités et les opérateurs débutera le 29 septembre 2020. Si la commercialisation des premiers forfaits mobile ne se fera qu’au début de l’année 2021, de nombreuses antennes 5G émettent déjà dans le ciel de la plupart des grandes métropoles françaises, selon la cartographie de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) que nous avons pu consulter.

Ces antennes sont testées par les principaux opérateurs français, mais aussi par une kyrielle de partenaires, qui se préparent à exploiter un réseau jusqu’à dix fois plus puissant que la 4G que nous connaissons.

Le site cartoradio.fr, développé par l’Agence nationale des fréquences (ANFR), cartographie l’ensemble des antennes disponibles sur notre territoire.

Sans surprise, c’est en Ile-de-France que l’on dénombre le plus grand nombre de dispositifs 5G. Parmi les 108 engins dénombrés dans la région, 59 sont à Paris intra-muros, comme celui installé à 179 mètres au-dessus de nos têtes, au sommet de l’hôtel Hyatt Regency à deux pas de la porte maillot (XVIIe). Non loin de là, Saint-Denis, Boulogne-Billancourt et Issy-les-Moulineaux sont les communes les plus équipées avec respectivement 18, 9 et 8 antennes déjà installées.

Ailleurs en France, Marseille n’est pas en reste. La bonne mère tutoie 95 antennes de nouvelle génération et ce, dans l’ensemble des 16 arrondissements que compte la cité phocéenne. La métropole de Lille semble bien positionnée pour amorcer le virage du haut débit mobile. Si 37 appareils émettent déjà de Lille elle-même, on dénombre 89 antennes dans près de 20 communes de la métropole.

La plupart des grandes villes sont concernées : Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes ou encore Rouen. D’autres ne figurent pas encore sur la carte, notamment Nice, Strasbourg ou Rennes. Outremer, c’est à la Réunion que la plupart des tests sont effectués. On dénombre 17 points de tests sur l’île de l’Océan Indien.

Les enchères à venir seront déterminantes pour savoir quel opérateur se taillera la part du lion sur ce marché naissant.

A en croire l’ANFR, c’est Orange qui semble mener le plus de tests sur notre territoire. Fort de 367 antennes, le géant français se place loin devant ses concurrents : 67 pour Bouygues, 43 pour SFR et 9 seulement pour Free.

Selon Gilles Brégant, directeur général de l’ANFR, « le déploiement qui va suivre va dépendre du plan d’investissements des opérateurs ». Mais pas seulement. « Si la plupart de ces installations se font dans un cadre privé entre opérateur et bailleur, il n’est pas rare que la fixation d’une antenne soit soumise à une déclaration de travaux. Dans certains cas, des élus locaux pourraient avoir leur mot à dire », précise le gendarme des ondes françaises.

L’ANFR encadre les tests effectués à partir de ces antennes. « La priorité est de s’assurer que les nouvelles ondes ne viennent pas parasiter des émissions existantes : des antennes mobiles déjà présentes, aux communications de la gendarmerie en passant par les observatoires spatiaux », énumère celui qui est en charge d’autoriser les émissions et de contrôler si elles respectent les seuils fixés par la réglementation.

L’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP) dresse un tableau de bord pour suivre l’ensemble des observations en cours sur le réseau 5G. En effet, la plupart de ces tests sont ouverts aux opérateurs, mais aussi à des centres de recherche, des start-up, des équipementiers… désireux de tester des applications dans des domaines aussi vastes que les transports autonomes, la vidéo surveillance ou encore la télémédecine.

Par exemple, la Cité des sciences et de l’industrie s’est rapprochée de Nokia pour ouvrir une plateforme d’expérimentation de la 5G, destinée à présenter au grand public une ribambelle d’usages dès la fin de cette année. Le géant finlandais est aussi présent au Vélodrome national de Montigny-le-Bretonneux (78), pour se pencher sur la couverture d’événements sportifs. Dans le viseur : les Jeux olympiques de Paris, en 2024.

À Puteaux (92), Orange, Cisco et Icade esquissent les contours des prochains logements intelligents. Au menu : « Internet des objets massifs pour améliorer la gestion des bâtiments, services de télémédecine, salles de réunion haut de gamme » selon l’ARCEP.

« Nous devrions arriver rapidement à plusieurs milliers d’antennes dans la plupart des grandes villes de France dans les prochaines années », conclut Gilles Brégant qui annonce que le déploiement du réseau suivant, la 6G, est déjà à l’étude.