Leipzig (Allemagne) : attaque et manifestation solidaires

Leipzig : une bagnole de sécurité privée détruite – Non à la répression
traduit de l’allemand de Diymedia, 16 septembre 2020

Après la manif sauvage qui a déambulé dans Connewitz [voir ci-dessous] en réponse aux perquisitions à Berlin et à Athènes le 16 septembre, nous avons incendié une bagnole de sécurité privée dans le quartier de Lindenau à Leipzig en solidarité avec les personnes visées.

Nous vous souhaitons, ainsi qu’à toutes celles qui ont affaire aux flics et aux tribunaux, beaucoup de force et de ténacité.

A cette occasion on en profite pour vous saluer, les trois du banc public, y compris les personnes solidaires qui vous accompagnent durant votre procès. On vous remercie pour votre endurance !

Liberté pour toutes les personnes incarcérées.

PS : ça nous a réjoui de voir qu’en marge de la manif les vitres de voitures de la police municipale avaient été brisées.

[Selon les médias, une voiture d’une entreprise de sécurité privée a été détruite par les flammes vers 23h30, jeudi 17 septembre. Le véhicule était garé sur un parking à étages dans la Weißenfelser Straße.]

Leipzig : manif sauvage contre la répression
traduit de l’allemand d’Indymedia, 17 septembre 2020

A l’occasion du récent coup répressif contre les anarchistes à Berlin et à Athènes, environ 70 personnes solidaires se sont rassemblées dans le quartier Connewitz à Leipzig afin de prendre les rues et exprimer leur rage. La manif n’était pas annoncée, fut brève mais combative. Des engins pyrotechniques ont été allumés et non loin du cortège deux bagnoles de la police municipale ont eu leurs vitres brisées.

Nous avons montré que nous luttons de manière offensive contre la répression et que nous ne nous laissons pas intimider. Pas même par les dizaines de fourgons de CRS leur canon à eau prêt à intervenir. L’État constate que nous avons de plus en plus confiance en nous et que notre motivation pour l’affronter grandit. C’est pour cette raison qu’ils veulent nous briser avant que nous soyons incontrôlables. Ils n’y parviendront pas car stopper les vents est impossible.

Nous sommes toutes et tous concernés par le paragraphe 129 alinéa a et b. Cela signifie qu’on criminalise non seulement des petits groupes, mais aussi l’ensemble de notre milieu. C’est pourquoi nous devons affronter ensemble la répression. Ainsi nous sommes descendu.e.s dans les rues pour les camarades qui sont visés par la répression en général, et en particulier ceux qui le sont par la procédure 129. Pour les trois du banc public […], Jo, les antifascistes du Bade-Wurtemberg et de Leipzig (1), et les compagnons de Francfort (2).

Si se battre pour la liberté et la justice est un crime, alors l’innocence est sans doute le pire de tous.
Nous souhaitons beaucoup de force aux compagnon.ne.s à Berlin et à Athènes !

NdT :
1. Le 10 juin à Leipzig, les domiciles de 10 antifascistes sont perquisitionnés à l’aube.
Tôt le 2 juillet, dans le Bade-Wurtemberg, des perquisitions sont menées chez 9 antifascistes. Depuis, Joe est en détention provisoire, accusé de l’agression d’un néo-nazi dans un centre automobile.
2. Le 17 juin à Francfort, une personne est sortie de son sommeil à l’aube par la police judiciaire fédérale; les flics l’accusent « d’appartenance à une organisation terroriste » (§129a) et la suspectent d’avoir pris part à l’attaque d’un tribunal dans la nuit de la Saint-Sylvestre 2018/19 à Leipzig.