Près de Toulouse, le détenu casse sa fenêtre et s’évade de
la maison d’arrêt
La Dépêche, 15 avril 2021
Son plan a fonctionné à merveille. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un prisonnier de la maison d’arrêt de Seysses s’est évadé. Peu avant 4 heures du matin, ce détenu, dont la cellule est située au premier étage du bâtiment des courtes peines, casse le pied de sa table et se sert de ce manche pour forcer sa fenêtre. Après quelques minutes d’effort, il réussit à dégonder la lucarne puis se hisse à l’extérieur du bâtiment. Une fois dehors, ce trentenaire dont la peine devait se terminer en septembre 2021, saute le grillage et disparaît des radars…
Pendant ce temps, une alarme se déclenche mais le surveillant chargé d’observer les caméras ne remarque rien d’inhabituel. « Ces alarmes sont défaillantes. Neuf fois sur dix, elles sonnent pour rien. Il a cru que c’était une nouvelle fausse alerte », confie David le représentant local du syndicat des surveillant(e)s pénitenciers (SPS).
Vers six heures du matin, lors de la ronde matinale, les salariés de la prison font le tour des cellules. Arrivés à celle du fugitif, les agents pénitentiaires regardent à travers le judas pour s’assurer que tout va bien. Ils ne voient rien, ou presque, puisque le mécanisme est bouché. Par précaution, ils décident d’entrer et s’aperçoivent qu’un des deux prisonniers manque à l’appel ! Son codétenu lui est toujours présent, couché sur son lit mais bizarrement, il n’a rien remarqué durant la nuit…
(…) En attendant, une plainte a été déposée à la gendarmerie. Les militaires de la communauté de brigades de Seysses, chargés de l’enquête par le parquet de Toulouse, recherchent activement ce fugitif au passé judiciaire bien chargé.