Archives de catégorie : Amérique du Sud

La Paz (Bolivie) : explosion contre le siège des évêques [MaJ]

Revendication de l’explosion contre le siège de la
Conférence épiscopale bolivienne (CEB)

retraduit de l’espagnol de anarquia, 28 novembre 2021

Aux premières heures du mercredi 24 novembre, évitant les nombreuses patrouilles de la zone, et à quelques mètres d’une voiture de police de garde, nous avons placé et fait exploser un engin contre l’entrée du siège de la Conférence épiscopale bolivienne (CEB), la plus haute instance de l’Église catholique en Bolivie.

Cette action parle d’elle-même. L’objectif était d’endommager l’infrastructure de la CEB et d’envoyer un message clair que les abus de l’Église ne resteront pas sans riposte. C’est la seule réponse possible à une institution qui persiste à torturer les corps pour perpétuer sa morale hypocrite.

Récemment, une fois de plus, cette institution a obligé une fillette de 11 ans à accoucher (1). Ils ont prolongé aussi longtemps qu’ils l’ont pu sa grossesse issue d’un viol. Chaque jour que cette enfant a passé séquestrée par l’archevêché bolivien, sous la contrainte de menaces morales, est, à l’évidence, une forme de torture.
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Buenos Aires (Argentine) : attaque incendiaire contre le terminal de bus

traduit de l’espagnol de contrainfo, 29 octobre 2021

Du territoire dominé, pillé et dévasté par l’état argentin, nous prenons et poursuivons la pratique d’attaque directe comme une initiative de plus en soutien solidaire et un geste en complicité avec nos frères et sœurs enfermé-e-s dans les geôles du monde entier.

Au petit matin de ce 20 octobre, nous nous sommes mobilisé-e-s furtivement et de manière décidée dans les rues de Derqui pour allumer le feu dans le terminal de bus de cette localité, et le plus beau des purificateurs s’est développé à son aise.

Ce n’est qu’une démonstration du fait qu’ici rien, absolument rien, n’est encore terminé et que tout, absolument tout, reste à voir.
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Chili : les attaques en zone mapuche continuent de plus belle

Vendredi 9 juillet à Carahue, un ex-étudiant en anthropologie de 29 ans qui avait  rejoint la lutte mapuche à travers la CAM (Coordinadora Arauco Malleco), Pablo Marchant, était assassiné par un carabinier d’une balle en pleine tête au cours d’une attaque contre des véhicules de l’entreprise forestière Forestal Mininco. Loin de réclamer une quelconque justice à l’État assassin, différents groupes mapuche radicaux de plusieurs régions (Biobío, La Araucanía et Los Ríos) avaient alors immédiatement entrepris de continuer à faire vivre les idées de « Toño » en s’en prenant à des entreprises qui exploitent l’eau ou la forêt : en moins d’une semaine, le pouvoir recensait déjà 44 blocages de routes, 22 attaques par armes à feu contre des patrouilles de carabiniers ou des vigiles, et 11 attaques incendiaires qui avaient détruit 39 véhicules (camions et engins de chantier forestiers).

Aujourd’hui 1er août, un peu moins d’un mois plus tard, tous ceux qui espéraient réduire ces attaques vengeresses à une inévitable flambée passagère de rage et de colère de quelques jours, ont reçu une petite douche froide lors du traditionnel bilan officiel du ministère de l’Intérieur. Ce dernier a en effet non seulement pointé une augmentation générale de 94% des « faits de violence » en zone mapuche (Macrozona Sur) lors du premier semestre 2021, mais aussi recensé plus de 150 « attentats » menés suite à l’assassinat de Pablo Marchant.

Voici donc la suite de notre petit aperçu chronologique des sabotages menés contre les entreprises de la région, qui ont détruit une cinquantaine d’équipements forestiers supplémentaires ces deux dernières semaines…
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Chili : la zone mapuche s’enflamme après l’assassinat de Pablo Marchant [mis à jour]

Au Sud du Chili, une partie de la population mapuche mène depuis de nombreuses années une lutte acharnée aussi bien contre les grands propriétaires latifundistes (incendie de leurs villas et occupations de terres) que contre les exploitants agro-forestiers, les grands barrages hydro-électriques ou les élevages intensifs de saumon. C’est dans ce cadre que vendredi 9 juillet à Carahue, Pablo Marchant Gutiérrez a été assassiné lors d’une attaque contre des véhicules de l’entreprise Forestal Mininco (filiale du géant de la cellulose CMPC).

L’ex-étudiant en anthropologie de 29 ans qui avait ensuite rejoint la lutte mapuche à travers la CAM (Coordinadora Arauco Malleco), était en train de participer à l’incendie d’un minibus, d’un skidder et d’un camion-citerne vers 17h sur le domaine de Santa Ana-Tres Palos, lorsqu’il a reçu une balle en pleine tête tirée à courte distance par des carabiniers chargés de protéger les intérêts des exploitants forestiers. Un autre saboteur ainsi qu’un employé ont également été blessés par balle lors de l’échange de tirs, et le parquet s’est empressé de faire l’hypothèse que celle qui a envoyé le second à l’hôpital venait du M16 qu’aurait tenu Pablo Marchant.

De son côté, la CAM a immédiatement rendu public le fait que Pablo venait d’être abattu par un carabinier lors d’une action de sabotage menée par un de ses groupes locaux (Órgano de Resistencia Territorial, ORT), celui nommé Lafkenche-Leftraru, devenant ainsi un combattant mapuche (weichafe) tombé au cours de la lutte. Son corps a été accompagné le lendemain par 300 personnes depuis l’institut médico-légal de Temuco jusqu’à la commune de Lumaco, où se tiendra la veillée de son corps (féretro) jusqu’à mardi 13 juillet, jour de son enterrement.

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Galvarino (Chili) : l’industrie forestière perd cinq camions

Une nouvelle attaque incendiaire s’est produite ce mercredi matin [6 janvier] dans la région de La Araucanía, en territoire mapuche. Elle a eu lieu dans le secteur Lolenco sur la commune de Galvarino à la limite de Lumaco, où des inconnus ont brûlé cinq camions et un skidder (engin utilisé pour sortir les grumes de l’exploitation forestière) dans le Fundo Santa Elena.
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Guatemala : le Parlement s’illumine avant Noël

La colère contre le pouvoir s’enflamme au Guatemala
Libération, 22 novembre 2020

Le siège du Parlement guatémaltèque en proie aux flammes : c’est le symbole fort de la colère de la population après le vote par les députés, mercredi, du budget 2021. Les manifestants exigeaient en outre le départ du président Alejandro Giammattei, comme lors du printemps 2015, lors de la mobilisation citoyenne contre Otto Pérez Molina, par la suite lourdement condamné pour corruption. Des flammes gigantesques ont ravagé l’intérieur du bâtiment, situé dans le centre historique de la capitale, Ciudad de Guatemala. La façade était constellée de graffitis antigouvernementaux : «Voleurs», «A bas le pacte de corruption».
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