(Traduit de l’espagnol de Contrainfo, 14 septembre 2022)
Au petit matin du 12 septembre, à 2h40, nous avons placé un engin incendiaire composé de quatre bouteilles en plastique d’un demi litre remplies d’essence, attachées ensemble avec du ruban adhésif, qui ont été enflammées par une mèche que nous avons fabriquée avec cinq allumettes et trois bâtons d’encens attachés avec des élastiques.
Nous avons placé cet engin rudimentaire derrière l’une des roues avant pour nous assurer que les dommages principaux touchent la zone du moteur.
Bien que tous leurs véhicules puissent être incendiés, le choix d’une camionnette de la Force Spéciale de Lutte Contre la Violence (FELCV) n’est pas dû au hasard. Sans exception, toutes les forces de police sont l’ennemi, et nous ne tombons pas dans le panneau de leur ritournelle de lutte contre la violence sexiste [la FELCV est une division spéciale de la police bolivienne chargée des violences de genre et créée en 2014, Ndt]. Le patriarcat tombera lorsque tombera la dernière pierre de cette société carcérale. Nous haïssons leur capitalisme avec sa perspective de genre. Nous abhorrons son rejeton d’un État contraint à des différences insondables pour satisfaire les besoins des oligarchies post-coloniales. Nous ne réclamons rien des institutions, nous ne voulons pas de police dans nos quartiers et nos communautés sous prétexte de la sécurité des femmes. Vous, flics assassins, êtes le phallus (maintenant roussi) du patriarcat !
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