Archives par mot-clé : Santiago

Santiago (Chili) : attaque explosive contre le laboratoire Abbott

[Reçu par mail en espagnol (puis traduit), 20 mai 2025]

Revendication de l’attaque explosive contre les laboratoires Abbott – Recalcine
Mai Noir 2025.

Les pauvres se plaignent,
personne ne les écoute
.
Quand elles utilisent les armes
,
maintenant elles se font entendre

Femmes, formez des bandes ! [slogan utilisé historiquement par les Rote Zoras] Cette action n’est pas un acte de protestation, et encore moins de clémence, c’est délibérément un acte de vengeance. Il y a quelques années, la distribution de pilules contraceptives défectueuses par les laboratoires Abbott – Recalcine a causé des centaines de grossesses non désirées. Face à cette situation, les entreprises responsables ont proposé des indemnisations de 38.900 pesos [soit une quarantaine d’euros], somme qui n’avoisine même pas la moitié de ce que nous a coûté la conception de cet engin explosif. Bien que beaucoup ne soient pas d’accord avec cette méthode d’action, convenons au moins qu’en offrant cette somme, la dictature démocratique entrepreneuriale se moquait une fois plus des gens.

Les laboratoires Andrómaco, Silesia et Abbott continuent à faire de ces pratiques une politique d’entreprise : poursuivre la distribution de contraceptifs défectueux. Rien de nouveau en tout cas. Il fallait s’attendre à ce que tant les groupes entrepreneuriaux que l’État, administré par le gouvernement multi-policier et féministe de Boric et du violeur Monsalve, gardent le silence [l’un est le Président du Chili depuis 2022, l’autre son sous-secrétaire au ministère de l’Intérieur qui a dû démissionner fin 2024 suite à des accusations de viol]. La seule chose qui les intéresse est la reproduction du cycle de la pauvreté puisque, par essence, le capitalisme administre la vie et la mort pour la production systématique de richesses, quels que soient les dégâts que cela peut occasionner.
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Puente Alto (Chili) : attaque solidaire contre une antenne de télécommunication

Puente Alto (Chili), 5 juin 2022 : sabotage incendiaire d’une antenne de télécommunication Entel

Traduit de l’espagnol de anarquia, 12 juin 2022

Attaque réalisée la nuit du dimanche 5 juin 2022.

«Certaines cultures humaines font la guerre à la Terre depuis des millénaires. J’ai choisi de lutter du côté des ours, des pumas, des mouffettes, des chauve-souris, des cactus, des roses des falaises et de toutes les choses sauvages.»
Bill Rodgers, membre de l’ELF.

Cela fait 13 ans que notre compagnon Mauricio Morales, el punky, a quitté la vie sur terre au beau milieu d’une offensive qu’il menait avec courage et volonté contre les bâtards de bourreaux de l’école de matons [au Chili, la gendarmería est le corps des gardiens de prison]. Malheureusement, l’engin explosif qu’il transportait s’est déclenché plus tôt que prévu, avec les conséquences que beaucoup connaissent. Une accolade au punky et à ses actions du plus profond de notre esprit irréductible, alors que nous nous retrouvons avec lui sur différents fronts : contre les prisons, le kapital, le spécisme et la civilisation.

C’est sur ce dernier front, en réponse à l’appel en mémoire du punky au cours de ce mois de Mai noir, que nous avons décidé d’attaquer une antenne de télécommunications de l’entreprise Entel, située sur une colline de la commune de Puente Alto, dans la capitale du territoire dominé par l’État chilien. Nous sommes et serons toujours contre l’avancée de la technologie et la digitalisation de nos vies.


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Santiago (Chili) : incendie solidaire de trois bus de la capitale

traduit de l’espagnol de Buscando la kalle via athens.indymedia, 2 mars 2022

« Trois bus incendiés dans les communes de Lo Hermida, Peñalolen, Santiago, sur le territoire dominé par l’Etat chilien.

Sabotons le système de transport comme expression de refus pratique de la paix sociale des riches (début mars).

Jeunesse combattante : insurrection permanente !
Jusqu’à détruire le dernier bastion de la société carcérale !
Prisonnier.e.s subversifs, anarchistes et mapuche hors des prisons !  »
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Santiago (Chili) : « contre ceux qui nous forcent à obéir au quotidien »

Suite à un énième assassinat policier en pleine journée le 5 février 2021 dans la ville de Panguipulli (Chili), des émeutes avaient éclaté dès le soir même, laissant notamment la mairie et plusieurs bâtiments institutionnels en ruines. Elles avaient immédiatement trouvé un écho dans les quartiers de la capitale Santiago, comme on pouvait le lire dans cette synthèse, où plusieurs commissariats avaient été attaqués à Maipú et Puente Alto, tout en réduisant aussi trois bus du réseau RED (ex-Transantiago) en carcasses fumantes les dimanche 7 février et lundi matin suivant, après avoir fait descendre chauffeur et passagers avant de les flamber de la plus belle des manières.

Deux semaines plus tard, le 21 février, l’incendie du troisième de ces bus près de la place Grecia vient d’être revendiqué. Nous en livrons une traduction ci-dessous, en guise de continuité et de suivi de cette révolte :
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Panguipulli (Chili) : l’énième assassinat policier ne passe pas…

Beau comme la mairie de Panguipulli (Chili) en flammes, 5 février 2021

Vendredi 5 février 2021 dans la petite ville de Panguipulli, 30.000 habitants située dans la province de Valdivia (région de Los Ríos), un jongleur a été abattu en pleine rue par les sbires de l’État. Francisco Martínez (27 ans), surnommé El Tíbet, était connu des habitants du coin pour tenter de survivre en faisant la manche dans la rue avec de petits spectacles, lorsque des carabiniers ont tenté d’effectuer un contrôle d’identité parce qu’il n’avait pas d’autorisation pour le faire (carnet de travail). Face à son refus, il d’abord reçu une première balle policière dans la jambe, avant que deux autres ne criblent le reste de son corps (dont une en plein torse) devant une foule ce chalands médusés un vendredi après-midi en plein centre-ville. Bien entendu, les carabiniers ont argué de la fameuse « légitime défense », tandis que les citoyennistes et le monde artistique indignés ont défendu son côté hippie tranquille*.

De toute façon au Chili, au sein d’une guerre sociale où les flics locaux –comme leurs homologues de tous les Etats– se livrent à une répression quotidienne et où on ne compte plus les actes de tabassages, tortures et assassinats dans la rue et les commissariats contre des manifestant.e.s, des jeunes des quartiers pauvres, des indésirables et des rebelles, n’importe quelle nouvelle de ce genre peut être une étincelle qui suffit à faire éclater la poudre de la rage accumulée contre les uniformes. Le soir même, des groupes de manifestants se sont ainsi spontanément regroupés devant la Quinta Comisaría de Carabineros de Panguipulli, où étaient affectés les uniformes concernés et qui n’en étaient pas à leurs première exactions, pour tenter de le prendre d’assaut et l’incendier. Après des affrontements où les renforts anti-émeute ont dégagé les barricades improvisées à coups de lacrymogènes et canon à eau, beaucoup de petits groupes émeutiers se sont dispersés en centre-ville et ont entrepris une démolition systématique de différents bâtiments liés aux institutions.
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