L’un des paradoxes du localisme alsacien, est que si d’un côté son étroitesse se refuse à franchir la ligne bleue des Vosges, d’un autre il ignore volontiers la frontière tracée sur le Rhin. C’est ainsi que sa presse régionale reporte des brèves venues d’Allemagne dans ses colonnes locales, faute d’avoir suffisamment à se mettre sous la dent entre deux grappes de raisin et un chien écrasé.
La nuit de vendredi à samedi 21 septembre à Freiburg im Breisgau (Bade-Wurtemberg), des inconnu.es se sont par exemple rendus sur le parking de la mairie du quartier de Stühlinger, afin de lui exprimer de chaleureuses salutations. Résultat ? « Trois véhicules de service de l’administration municipale ont été en proie à de vives flammes vers1h45, tandis qu’un quatrième a commencé à fondre sous l’effet de la chaleur. Les flammes ont atteint non seulement les voitures, mais aussi détruit trois bornes de recharge. La scène dramatique a fait penser à un film d’action, mais les conséquences sont bien réelles : la police enquête désormais sur un incendie criminel. »
Les dégâts de l’attaque contre les voitures de la mairie de Freiburg (et leurs bornes de recharge) sont estimés à 120 000 euros. Selon la police, l’enquête devra déterminer s’il existe un lien avec une manifestation dansante nocturne (Nachttanzdemo) non autorisée qui a eu lieu à proximité, et avait été auparavant dispersée par la police.
[Synthèse de la presse locale (L’Alsace, Baden24&Tagesschau), 21 septembre 2024]