« Le problème de la qualité n’est pas une question philosophique, il relève de la vie et, partant de là et du fourmillement sauvage de tourments urticants qui l’accompagne, il trouve ensuite une systématisation et un apaisement dans la réflexion.
Vivre est donc un problème qualitatif. Quel sens aurait la vie en dehors de cette perspective ? Elle ne serait qu’une mort à crédit, le cheminement vers une chose considérée comme future, bien que déjà arrivée sans presque provoquer la moindre sensation. Celui qui reste immergé dans la quotidienneté du quantitatif, surmontant les uns après les autres les divers problèmes qui le font paraître vivant, celui-là est un fantôme qui s’ignore. »
Comment se retrouver au milieu de la tempête ? Voilà la question cruciale. Quels que soient les efforts qui nous faisons, nous sommes toujours en approche, nous nous approchons. Le véritable saut est trop traumatique pour en parler. Nous sommes persuadés que la vérité dont nous sommes fermement convaincus jettera sa lumière sur le chemin. Les illusions tardent à mourir.
FRANCHIR LE SEUIL
Une pensée sauvage
(Alfredo M. Bonanno)
172 pages – 5 euros
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Sommaire
Avant-propos
Franchissement et dépassement
Individualisme et communisme : une réalité et deux faux problèmes
Contribution à une lecture critique de « L’Unique et sa propriété »
Max Stirner : le philosophe de l’Unique
Une pensée sauvage