Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°41 (mai 2021) vient de sortir.
« Mais qu’est-il donc passé par la tête de vieilles ganaches galonnées, suivies par des militaires d’active trois semaines plus tard, pour se livrer à un exercice aussi vulgaire que d’adresser une longue plainte au pouvoir en place ? Ah, mais c’est qu’il est plus facile de déployer toute l’étendue de ses talents de bourreau en étant couvert par Papa-Etat face à des villageois insurgés (ou même pas) des quatre coins du monde, voire derrière l’écran meurtrier d’un drone… que lorsqu’il s’agit de lui quémander un peu d’attention comme n’importe quel citoyen imbécile.
Si l’élection présidentielle de l’année prochaine a certainement quelque chose à voir avec ces missives au ton aussi menaçant que leur analyse est réactionnaire, comment ne pas y voir non plus un avatar de ce que le syndicalisme policier compte de plus avilissant ? D’abord on hausse le ton et on frappe du poing sur la table, puis on deale quelques miettes avant de rentrer dans les rangs et de continuer à faire son sale travail. Certes, en la matière, il est évident que la besogne de ces pétitionnaires en treillis n’est pas tout à fait ordinaire, puisqu’elle consiste à mener directement, à appuyer ou à soutenir une infinité de bains de sang sous forme de massacres, d’assassinats « ciblés » et de tortures, le tout au service d’un terrorisme de masse qui s’incarne dans le plus froid des monstres froids. Et plus exactement encore, en service commandé de tout ce qu’un même territoire compte de puissants et de leurs intérêts variés, industriels, financiers, commerciaux, énergétiques ou politiques, afin d’écraser ce qui viendrait les menacer, à l’extérieur comme à l’intérieur des frontières. Et ce, indépendamment du prétexte initial invoqué pour lancer des orages de feu et d’acier ou déployer toutes les armes contre-insurrectionnelles à leur disposition. »
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Plus d’une centaine de milliers de personnes en colère qui occupent depuis bientôt quatre semaines ronds-points et péages, qui tentent de bloquer et ralentir le fonctionnement des plate-formes logistiques de supermarchés, de dépôts pétroliers ou à l’occasion d’usines, qui se rassemblent tous les samedis dans les villes moyennes comme dans les métropoles pour prendre d’assaut préfectures et mairies, ou tout simplement détruire et piller ce qui les environne, voilà que l’automne accouche à l’improviste d’un énième mouvement social. De quoi faire accourir tous ceux qui aiment l’odeur des troupeaux, pour tenter de le chevaucher ou simplement être là où ça se passe en suivant l’odeur des lacrymos. Comme lors du mouvement syndical contre la Loi Travail de 2016 (mars-septembre) et ses suites contre les ordonnances en 2017 (septembre-novembre), ou celui contre la réforme de la SNCF cette année (avril-juin) en somme.