Rebellyon, 5 décembre 2023
Dans la nuit du 3 au 4 décembre, dans le cadre des journées d’actions contre Lafarge et le monde du béton, nous avons décidé d’agir pour mettre un coup d’arrêt à la production de la cimenterie Vicat de Saint Egrève.
Si, à travers cette action, c’est toute l’industrie du béton que nous attaquons, le choix du groupe Vicat n’est pas un hasard. Loin de l’image de petite entreprise locale qu’il tente de promouvoir, Vicat est un géant du béton qui produit chaque année près de 23 millions de tonnes de matériaux, pour un chiffre d’affaire de plus de 3 milliards d’euros. Le groupe possède une douzaine de filiales dans le monde, dont une partie en Afrique de l’Ouest où, dans une logique néo-coloniale dramatique, il pollue massivement les eaux et les airs.
Le groupe tente de faire croire à des intentions écologistes, en mettant par exemple en avant le transport des matières premières par le téléphérique du site de Saint-Egrève – fabriqué par POMA, le fossoyeur du nucléaire à Bure. Pourtant, ses activités restent parmi les plus émétrices au monde avec 20 méga tonnes de CO2 par an relachées dans l’atmosphère, et il n’a pas diminué ses émissions au cours des dernières années malgré ses promesses. Au delà de ces émissions, l’entreprise contribue à la destruction du vivant de bien d’autres manières. Après avoir vendu du béton pour la construction d’EPR, pris part à l’artificialisation des sols dans le cadre du Grand Paris, le groupe a récemment fait l’acquisition de l’entreprise de transport SATM afin de pouvoir participer directement au chantier abberant du Lyon-Turin.