Dix gilets jaunes condamnés pour avoir incendié neuf pylônes
téléphoniques
France3/D’ici, 3 novembre 2025
Ils s’en étaient pris à des infrastructures de téléphonie mobile. Neuf pylônes avaient été détruits entre janvier 2019 et janvier 2020. Le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) a rendu son jugement, lundi 3 novembre. Sur les quatorze personnes de 22 à 63 ans, accusées et placées sous contrôle judiciaire, dix ont été condamnées et quatre relaxées.
Les douze hommes et deux femmes étaient poursuivis pour « destruction du bien d’autrui par moyen dangereux » et « participation à une association de malfaiteurs« . Ils ont été jugés jeudi 25 septembre au tribunal correctionnel de Mulhouse.
De l’amende à la prison
Dans son jugement rendu le 3 novembre, le tribunal a relaxé l’ensemble des prévenus du chef « d’association de malfaiteurs ». Les peines des dix condamnés vont de l’amende à l’emprisonnement et sont plus clémentes que celles requises par le représentant du parquet, Jean-François Assal, qui avait demandé jusqu’à six ans d’emprisonnement dont cinq avec sursis.
Un homme, impliqué dans quatre incendies, a été condamné à la peine la plus lourde : deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis, la partie ferme étant aménageable sous forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique. Un retraité de 68 ans, considéré comme le meneur des actions et la « grande gueule » du groupe, a été condamné à une peine de deux ans dont 18 mois avec sursis. La partie ferme sera aménagée. Le propriétaire de la grange où se réunissait le groupe, est condamné à la même peine.
Les autres peines s’échelonnent de 300 jours-amende à 15 euros à deux ans de prison intégralement assortis d’un sursis.
D’anciens gilets jaunes âgés de 26 à 68 ans
Âgés de 26 à 68 ans, les prévenus avaient reconnu leur participation plus ou moins active aux destructions mais contesté toute « organisation ». Ils s’en étaient pris à des infrastructures de téléphonie mobile afin de « créer une résonance au plus haut niveau de l’Etat », avait raconté à la barre l’un des prévenus. Le mode opératoire était similaire à chaque nouvelle dégradation : des pneus imbibés d’essence déposés au pied du coffret électrique à proximité du pylône, puis enflammés.
Au total, neuf pylônes ont été détruits entre janvier 2019 et janvier 2020 dans les communes d’Altkirch, Roppentzwiller, Eteimbes, Seppois-le-Bas, Valdieu-Lutran, Traubach-le-Haut, Wittelsheim et Kingersheim. Outre de grosses perturbations téléphoniques, ces incendies ont coûté cher aux opérateurs. SFR, Bouygues Telecom et Orange se sont portés partie civile et l’audience est fixée au 3 février.
