Archives de catégorie : Antimilitarisme/Guerre

Mezzovico (Suisse) : attaque incendiaire contre la Protection civile et l’armée

Mezzovico (Suisse), nuit du 17 au 18 juin : les véhicules de la protection civile partent en fumée

[Dans le Tessin suisse, la nuit du  samedi au dimanche 18 juin, l’alerte est lancée vers 4h du matin dans le village de Mezzovico : une dizaine de véhicules sont en flammes sur deux parkings distants de quelque 200 mètres. Il s’agit d’un côté de ceux de la Protection civile avec leurs remorques, totalement détruits par un incendie, et d’un l’autre de trois autocars de l’armée suisse, à leur tour endommagés par un second incendie. L’intervention de la police cantonale et municipale de Lugano et des pompiers de Monteceneri n’ont rien pu y faire. Trois semaines plus tard après le tollé général, la perplexité des politiciens locaux face à un acte « imcompréhensible » a finit par être levée, lorsqu’un communiqué a revendiqué cette belle attaque, dont livrons ci-dessous une traduction de l’allemand (tirée de Barrrikade, 7 juillet 2023).]


La neutralité suisse n’existe pas

La Suisse, qui se dit neutre pour préserver son rôle privilégié de place financière internationale, porte en réalité une grande responsabilité dans de nombreuses guerres  à travers le monde.

L’industrie suisse de l’armement exporte des armes dans le monde entier, y compris dans des pays où se déroulent actuellement des conflits armés. Récemment, elle a même délocalisé certains sites de production à l’étranger afin de contourner des lois qui « interdiraient » les exportations d’armes vers les zones de guerre, par exemple vers l’Ukraine, s’associant ainsi pleinement à la rhétorique guerrière agressive et interventionniste de l’OTAN.

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Rome (Italie) : attaque contre une base militaire de l’aéronautique

La nuit du 22 avril, nous avons placé un engin explosif contre le Fort Appio, à Rome, un des repaires de l’Aéronautique militaire [l’armée de l’air]. Nous célébrons de cette manière les 100 ans de sa naissance. Un petit rappel pour ceux qui sèment guerres et misère partout dans le monde. Banques, politiciens, militaires, scientifiques… sont des ordures et à ce titre il faut s’en débarrasser. N’oublions pas les massacres en mer et dans les prisons, comme lorsque l’État a réprimé dans le sang en mars 2020 la juste révolte des prisonniers, tuant 14 d’entre eux.

Force et amour pour le camarade Serge, qui est entre la vie et la mort après avoir été touché par la flicaille française. Solidarité avec Alfredo, Juan, Anna et toutes celles et ceux qui ne baissent pas la tête. Pour la diffusion de l’action révolutionnaire, violente et destructrice.

Cercle d’action “8 mars”

[Traduit de l’italien de Lanemesi, 24 avril 2023]

Beauchastel (Ardèche) : « À l’arrière de la guerre, des usines ordinaires »

[Note. On pourra aussi lire un second article, qui revient avec un peu plus de détails sur ce sabotage-ci, comme sur le second incendie qui a touché cette usine de mort fin août : Une usine de moins en moins ordinaire…,]


Une usine d’aéronautique ciblée par un incendie volontaire
en Ardèche
France3/Le Dauphiné/France Bleu, 27 mars 2023 (extraits)

Vers 5 heures, ce lundi 27 mars 2023, deux feux se sont déclarés dans le bâtiment industriel de l’entreprise Fregate Aero à Beauchastel en Ardèche, spécialisée dans la fabrication de pièces aéronautiques pour le civil et le militaire [groupes Dassault, Airbus Helicopters ou Safran]. Une épaisse fumée s’est propagée sur 1000 mètres carrés dans l’entrepôt de 6000 mètres carrés. Quinze personnes ont été évacuées tôt ce matin. 120 personnes travaillent sur ce site, certains procèdent au nettoyage des dégâts à la mi-journée. Des salariés de l’entreprise sont au chômage technique aujourd’hui.

Seize sapeurs-pompiers ont été mobilisés jusqu’à 8 heures. Rapidement, la piste criminelle a été confirmée, avec la présence de deux départs de feu. Une grille d’aération, située à l’arrière du bâtiment, a été forcée et un compresseur a été détruit par les flammes. Par ailleurs, un tag, inscrit sur le site à la bombe rouge et en lettres capitales, mentionne : « À l’arrière de la guerre, des usines ordinaires ».
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Hambourg (Allemagne) : attaque contre l’Université de l’armée

[A Hambourg, lundi 20 mars vers 2h du matin, une vingtaine de vitres du campus nord de l’université Helmut Schmidt de l’armée allemande (Bundeswehr) ont été brisées à coups de pavés, tandis que des pneus étaient incendiés dans la rue y menant. Le département de la Sécurité de l’État du Bureau de la police criminelle a pris l’enquête en charge. Voici la traduction du communiqué de revendication]


A bas la guerre et le militarisme: Attaque contre
l’université de l’armée allemande Helmut-Schmidt
Traduit de l’allemand de Indymedia.de, 20 mars 2023

Dans la nuit du 19 au 20 mars, nous avons attaqué un bâtiment du campus de l’université Helmut-Schmidt (Université de la Bundeswehr) dans la rue Charles-Mills. Des pierres ont endommagé la façade vitrée ainsi que l’entrée du bâtiment, et une barricade de pneus a brûlé dans la rue en signe de notre colère contre l’existant.

…pour continuer…

Nous attaquons le militarisme allemand et ses institutions, si marquantes pour la culture de cette société. Le militarisme implique l’oppression des personnes prétendument plus faibles et la soif de suprématie des puissances occidentales. Lui-même est conditionné dans sa logique par le patriarcat et la pensée coloniale. Dans l’actuel délire guerrier autour de l’offensive contre l’Ukraine, cette idéologie militariste connaît un nouvel essor. Le sentiment de devoir se préparer à une confrontation militaire doit promouvoir la confiance dans un État fort et dans une Europe fermée.
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Le chiffre du jour : 413

Emmanuel Macron a dévoilé, vendredi 20 janvier, les grandes orientations de la future loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030.  Depuis la base aérienne de Mont-de-Marsan, située dans les Landes, le président de la République a notamment annoncé « un effort budgétaire de 400 milliards d’euros, qui permettra de couvrir un total de 413 milliards d’euros de besoins militaires » dans les sept années à venir, soit un tiers de plus que l’enveloppe de la précédente LPM.

La prochaine loi de programmation militaire, qui sera présentée au Parlement en mars et soumise au vote d’ici à l’été, promet donc de poursuivre l’effort financier en matière de défense après une LPM 2019-2025 de 295 milliards d’euros, qui avait mis fin à des années de coupes budgétaires dans les armées.
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Russie : à propos des sabotages ferroviaires contre la guerre

Les chemins de fer russes six fois la cible de sabotage en 2023
7/7 (Belgique), 5 janvier 2023 (extraits)

Un début d’année mouvementé pour Moscou: en seulement cinq jours, des “partisans” sont parvenus à endommager six fois les chemins de fer russes, selon le ministère ukrainien de la Défense. Ces attaques mènent la vie dure aux trains militaires de Poutine. Les responsables de ces opérations ne sont, à l’heure actuelle, pas connus. Un mouvement anarchiste et communiste, ‘BOAK’, connu pour perpétrer ce genre de sabotage, est toutefois le principal suspect*.

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Munich (Allemagne) : les caisses des militaires partent en fumée

Traduit de l’allemand de Sozialer Zorn, 19 novembre 2022
(qui l’a repris de la presse)

Samedi 19 novembre 2022 vers 1h30 du matin, deux voitures ont brûlé sur le parking de l’université de la Bundeswehr [armée allemande] dans le quartier de Neubiberg à Munich.

Les deux véhicules, une Audi et une BMW, se trouvaient espacées de plus de 50 mètres, et « le feu ne peut pas être passé de l’une à l’autre », selon un porte-parole policier. Des recherches ont immédiatement été lancées, y compris avec l’intervention d’un hélicoptère, mais aucun suspect n’a pu être interpellé. Pour l’instant la police ne fait pas de lien avec d’autres incendies à Munich, même si de potentielles similitudes sont examinées.

Les voitures réduites en cendres ne sont pas directement des véhicules de l’Armée, mais ce parking public serait toutefois presque exclusivement utilisé par des membres de l’armée fédérale, selon le porte-parole de la police. Un acte aux motivations politiques ne peut donc pas être exclu, c’est pourquoi la Sûreté de l’État sera en charge des investigations à venir. L’ensemble des dégâts est estimé à environ 100 000 euros.

[Affiche] : La guerre nous file des boutons !

La guerre nous file des boutons !
Affichons l’industrie de la mort « Made in Toulouse ».

Cliquer pour ouvrir l’affiche

La guerre est partout et c’est pas nouveau. Sur tous les continents, les puissant.e.s font la compèt’ des missiles, et se disputent les frontières, les ressources, et leurs appétits de domination. Avec souvent le prétexte du « Bien » contre le « Mal » quitte à retourner leurs vestes dès que le vent porte ailleurs. Ou que l’économie l’exige. Pas de problème d’ailleurs à vendre des armes aux 2 côtés. C’est même double bénef’ !
Et avec la guerre, c’est jamais les puissant.e.s qui crèvent. Dommage, on aurait un peu plus la paix.
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Russie : un mois d’attaques incendiaires contre la guerre

Chtchiolkovo (région de Moscou), 16 octobre 2022

Chtchiolkovo (région de Moscou)
Dans la nuit du 16 octobre vers 1h30 du matin, un inconnu a lancé un molotov par la fenêtre du bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire, après l’avoir brisée, en provoquant un incendie à l’intérieur. C’est la deuxième fois que ce bureau est attaqué de la sorte, après une première fois le 18 mai, lors de laquelle le mobilier et des dossiers personnels de conscrits avaient été détruits.

Votkinsk (Volga)
Dans la nuit du 14 octobre, un inconnu s’est introduit depuis un bâtiment voisin dans le bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire (où deux policiers étaient en faction devant), a brisé une vitre latérale de l’un des bureaux du rez-de-chaussée, puis jeté des molotovs à l’intérieur. Le gardien du bureau militaire a certes commencé à éteindre le feu après avoir entendu le bruit du verre brisé… mais au cours de l’opération d’extinction, de nombreux documents ont été inondés.

Arkhangelskoye (Bachkirie), 8 octobre 2022

Arkhangelskoye (Bachkirie)
Dans la nuit du 8/9 octobre, un inconnu a jeté un molotov à travers la fenêtre d’un bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire, provoquant de nombreux dégâts à l’intérieur.

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Oust-Ilimsk (Russie) : mener sa propre guerre…

Lundi 26 septembre 2022, quelques jours après la mobilisation partielle décrétée par le président russe, un jeune chômeur de 25 ans se rendit d’un pas allègre dans le centre de recrutement de sa ville. Plus précisément à Oust-Ilimsk, à 600 kilomètres au nord d’Irkoutsk, en pleine Sibérie. Vers midi, il monta au quatrième étage de l’immeuble, avant d’atteindre la salle de réunion où se trouvaient déjà les autres futures recrues.

Face à elles se tenait le commandant du centre militaire, Alexander Eliseev, remplissant bientôt la pièce de ses discours martiaux et vociférant ses premières instructions. C’est alors que Ruslan Zinin lança aux jeunes qui l’entouraient : « Personne ne se battra » et « Maintenant, nous allons tous rentrer à la maison ! ». Puis, armé ‘de ses convictions, il sortit un petit pistolet artisanal de sous son blouson et tira dans la tronche de l’officier. Inutile de dire que le colonel ferma aussitôt sa grande gueule en s’effondrant au sol, avant de sombrer dans le coma et d’être transporté à l’hôpital en urgence absolue.

Ruslan Zinin n’avait pas reçu d’ordre de mobilisation pour partir à la guerre dans la lointaine Ukraine, contrairement à son cousin ou à son meilleur ami. Il s’était rendu au centre de recrutement de son propre chef, pour mener la sienne avec une arme faite maison, avant de tomber malheureusement dans les griffes de l’ennemi en tentant de s’enfuir. A ce jour, ce sont aussi 54 centres de recrutement ou locaux de l’administration militaire qui ont été incendiés à travers toute la Russie depuis le début de la guerre…

Graz (Autriche) : attaque anti-militariste contre un fournisseur de Mercedes

Traduit de l’allemand de Sozialer Zorn, 18 août 2022
(via Autonomes Blättchen #50)

Le 18 août, nous avons saboté l’usine de Magna Steyr, fournisseur de Mercedes à Graz. Pour cela, nous avons ouvert les puits de câbles à côté des voies ferrées menant au site de l’entreprise, puis nous y avons mis le feu. Sur ce site sont assemblés des SUV Mercedes-classe G.

Mercedes-Benz vend ses jeeps à des super-riches ainsi qu’à des armées étatiques. Mercedes fait partie de l’industrie duale civilo-militaire et profite de la destruction continue de l’écosystème. Cette action est un encouragement aux attaques contre l’industrie de guerre ainsi que contre les acteurs de la destruction de la terre.

Cassel (Allemagne) : attaque incendiaire du parc automobile de l’armée allemande

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 17 août 2022

Dans la nuit du jeudi au vendredi de la semaine dernière, deux véhicules ont complètement cramé dans le quartier de Bad Willhelmshöhe à Cassel (région de Hesse). Les deux voitures qui ont été entièrement détruites par le feu étaient deux véhicules civils appartenant au parc automobile de l’armée allemande, garés à proximité de l’école technique de la Bundeswehr. Les flics évoquent des dommages d’un montant moyen à cinq chiffres. Une petite goutte d’eau sur une pierre chaude en comparaison avec les énormes sommes dédiées actuellement au réarmement.

Depuis qu’il est exigé de tous les pays membres de l’OTAN qu’ils consacrent au moins 2% de leur PIB aux préparatifs de guerre, les dépenses pour les produits militaires et d’armement montent en flèche en Europe. Depuis lors, l’armée allemande nous est subtilement présentée comme une  » troupe vétuste, réduite à peau de chagrin à force d’économies », et qui ne serait pas « en état de combattre « . Il s’agit de convaincre l’opinion publique que les énormes investissements dans le complexe militaro-industriel seraient justifiés et au service de la sécurité en Europe. Lorsqu’au début de cette année la guerre en Ukraine a connu une nouvelle escalade et que la classe des puissants de Russie a envoyé son armée pour finir d’annexer les territoires de l’Est de l’Ukraine disputés depuis des années, les appels au nécessaire réarmement de l’Europe ont fini par trouver des oreilles complaisantes.
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Orel/Konokavo (Russie) : attaques incendiaires contre des bâtiments du régime

Orel, 24 août

Au matin du 24 août 2022, des molotovs ont volé contre le bâtiment administratif de la région d’Orel. L’inconnu a réussi à s’échapper. Le Bureau du Comité d’enquête a ouvert une instruction pour « tentative de meurtre à l’aide d’une manière dangereuse».

Klychkov, le gouverneur de la région, a confirmé la tentative d’incendie du siège de l’administration régionale : « Ce matin, dans la ville d’Orel, un inconnu a lancé deux molotovs contre l’entrée principale du bâtiment. Le feu a été rapidement éteint, et lors de son extinction, un employé s’est légèrement brûlé ».
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Audenarde (Belgique) : deux blindés de l’armée sous le feu

Enquête ouverte après l’incendie de deux véhicules
blindés de l’armée

Belga/RTBF, 29 août 2022

Le feu s’est déclaré dimanche matin dans le zoning Westerring situé le long de la N60 à Audenarde, à proximité de l’entreprise OIP. Deux blindés à roues – des 6×6 de type Piranha IIIC DF30, c’est-à-dire équipés d’un canon de 30 mm – y ont été incendiés. La firme OIP, filiale de la multinationale israélienne Elbit Systems, fabrique des systèmes électro-optiques, tels que des lunettes et autres instruments de vision diurne et nocturne.

L’incendie a été rapidement maîtrisé mais les deux véhicules blindés ont brûlé. Personne n’a été blessé, on ne déplore que des dégâts matériels. L’inscription « Shut Elbit Down » a été inscrit sur les murs de l’entreprise.

Selon le service de presse de la Défense, sept Piranha – en jargon des AIV (« Armoured Infantry Vehicles ») – se trouvaient ce week-end dans les locaux de l’entreprise OIP pour une modernisation de leurs systèmes optroniques. L’un d’eux a été totalement détruit et la Défense examine si le second est considéré comme réparable ou non. L’armée ne dispose que de dix-neuf de ces blindés en version DF30, sur un effectif total de 138 Piranha, toutes versions confondues.

« C’est très clairement un acte criminel », confirme le Colonel Jean-Paul Baugnée, gestionnaire de matériel terrestre à la Défense. « Et chaque véhicule de combat de ce type coûte 1,5 million d’euros », ajoute le capitaine Laurens Rottiers.