Montpellier (Hérault) : les autorités s’inquiètent des sabotages contre leur chantier

Montpellier : vandalisme sur le chantier du Lien,
des moyens « de grande ampleur » pour identifier les auteurs
Midi Libre, 14 avril 2022

Engins de chantier incendiés, dégradés : depuis son lancement, le chantier du Lien (Liaison intercommunale d’évitement nord), à Grabels et Saint-Gély-du-Fesc, est la cible d’actes de vandalisme. Chaque fois, des plaintes ont été déposées. Le conseil départemental, maître d’ouvrage, dénonçait en décembre dernier des dégâts s’élevant à « plusieurs centaines de milliers d’euros », tandis que la préfecture réunissait les entreprises et la gendarmerie afin de mettre en place une surveillance renforcée.

Quatre engins détruits, sept autres dégradés       

Le procureur de la République, Fabrice Bélargent, précise que « les gendarmes des unités de la compagnie de Castelnau-le-Lez enquêtent actuellement sur trois séries de faits dont a été victime la même société, l’entreprise Cazal. Il s’agit de faits commis du 14 au 15 décembre, la destruction totale d’un engin de chantier par incendie et dégradation de six autres engins par déversement de terre dans les réservoirs ; le 18 février, la dégradation d’un concasseur ; et entre le 22 et le 23 [mars], la destruction d’un concasseur et de 2 camions. »

« Des moyens de police technique et scientifique »

M. Bélargent ajoute que « l’ensemble de ces faits sont toujours en cours d’investigations comprenant notamment l’exploitation technique de tous les prélèvements recueillis sur place » et que « les moyens de police technique et scientifique mis en place sont de grande ampleur compte tenu des préjudices importants« .

Pour sa part, le lieutenant-colonel Vanderstiggel, commandant de la compagnie de Castelnau-le-Lez, souligne que la gendarmerie a mis en place « une présence accrue sur le site, en lien direct avec les agents de sécurité déployés par les entreprises sur le chantier. Tous les soirs, nous sommes en contact avec eux« .

Concernant les faits du 18 février, l’intrusion de membres du mouvement Extinction rébellion en pleine journée dans une zone de concassage et la dégradation d’un engin, le commandant de la compagnie de Castelnau-le-Lez indique qu’une personne, le responsable du groupe, avait été interpellée. « La procédure est en cours », précise-t-il.