Tous les articles par sansnom

Tours (Indre-et-Loire) : le local du PS à coups de pieu

Les locaux du Parti Socialiste dégradés
La Nlle République/20Minutes, 19 octobre 2025 (extrait)

La façade du bâtiment abritant la fédération d’Indre-et-Loire du PS a été vandalisée dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 octobre 2025. Une vitre a été brisée à l’aide d’un pieu en bois et la boîte aux lettres a été endommagée. Du courrier, à l’intérieur de la boîte, a également été dérobé.

« Il n’y a pas eu d’intrusion dans les locaux, c’est une dégradation », souligne Franck Gagnaire, premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste en Indre-et-Loire. Il dénonce « une attaque à la démocratie et aux gens qui essaient de la faire vivre ». Il n’écarte pas un éventuel lien entre ces dégradations et le contexte politique national, alors que le Parti socialiste a décidé de ne pas se joindre aux voix des autres partis de gauche pour censurer le gouvernement de Sébastien Lecornu cette semaine.

Brest (Finistère) : procès des incendiaires du local du PS


Bureaux du Parti socialiste incendiés à Carhaix :
de la prison ferme requise

Le Télégramme/Ouest France, 13 octobre 2025

Une femme de 39 ans et un homme de 31 ans comparaissaient, ce lundi 13 octobre, devant le tribunal judiciaire de Brest, pour avoir détérioré les bureaux du Parti socialiste de Carhaix, le 22 janvier 2025. Un incendie avait endommagé la devanture du local et des tags avaient été inscrits sur la façade du bâtiment.

Un autre dossier concernant une dégradation perpétrée à Poullaouen, le 9 novembre 2024, ne concernait que la prévenue, fonctionnaire à la mairie de Carhaix comme agent d’entretien notamment dans les écoles. Quant à son voisin de prétoire, intérimaire dans l’agroalimentaire, il était impliqué dans une dernière affaire notamment d’entrave à la circulation routière, à Plounéour-Ménez, le 10 septembre 2025.
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Le chiffre du jour : 30 en un an

Un Mayennais jugé pour avoir disjoncté à répétition
une antenne relais

Ouest France, 9 octobre 2025 (extrait)

Un homme a disjoncté l’antenne relais de Bouygues Telecom de Chailland (Mayenne) à plusieurs reprises, entre juin 2023 et août 2024. À force d’allers-retours pour réparer les câbles sectionnés, l’opérateur a installé des caméras qui ont permis d’identifier un habitant de la commune.

Bouygues Telecom évalue son préjudice à 75 000 €, entre les multiples réparations et l’atteinte à son image face aux abonnés privés de réseau. « On compte 30 coupures en un an, plaide l’avocate de l’entreprise. Une de vingt-deux heures, une de soixante-trois heures » Lire la suite

Calvados : Sabotage de la ligne Paris-Caen à l’occasion des Assises Nationales de l’IA

[Reçu par mail, 10 octobre 2025]

Dans la nuit du 8 au 9 octobre 2025, nous avons mis le feu à l’armoire électrique d’un feu de signalisation ferroviaire, entre les gares de Mézidon-Canon et Caen, dans le sens Paris-Caen.

Le but de notre action était de perturber le trafic ferroviaire entre Paris et Caen pour empêcher la bonne tenue des Assises Nationales de l’Intelligence Artificielle, qui ont eu lieu à l’université de Caen le jeudi 9 octobre. Nous voulions provoquer des retards et des annulations de train pour gêner la venue d’intervenants à cette journée de propagande pro-technologie et bouleverser le train-train quotidien de l’ordre établi.

Le sabotage a bien fonctionné puisque les médias signalent des retards sur la ligne Paris-Caen-Paris toute la journée de jeudi, dans les deux sens, à cause de l’incendie qui « a mis hors-service le système de signalisation »*.
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2012 : Avis de tempête

[Affiche couleur (54×37 cm) collée à partir d’avril 2012 sur les murs de Paname et d’ailleurs. Initialement mise en ligne sur le site Le Cri du Dodo.]


Avis de tempête

Cliquer sur l’image pour visualiser l’affiche

La vie n’est pas une croisière où tout le monde s’amuse : un emploi perdu, une allocation menacée par les mesures d’austérité, une centrale nucléaire qui pète, un-e proche arrêté-e par les flics, une survie toujours plus difficile. Et dans ce monde en perpétuelle transformation, on s’attend à une prochaine tempête.

Beaucoup s’en remettent à la démocratie et font confiance à ses institutions, que ce soit les élections comme les syndicats, la police comme la justice, assurant au pouvoir la perpétuation dont il a besoin. Les sangsues nationalistes, religieuses et communautaires s’agitent, sentant que la situation peut leur être propice.

De son côté l’État se prémunit, resserre son contrôle et construit de nouvelles prisons pour enfermer les indésirables, les récalcitrant-e-s, celles et ceux qui se révoltent, celles et ceux qui préfèrent voler dans les magasins et arnaquer les allocs plutôt que de crever la dalle.
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Kalundborg (Danemark) : sabotage d’engins de chantier en défense de la forêt

[En 2023, le géant pharmaceutique Novo Nordisk a obtenu du gouvernement danois qu’il lâche plusieurs millions de couronnes pour tracer une autoroute de 28 kilomètres entre Holbæk et la ville portuaire de Kalundborg (sur l’île de Seeland), ce qui en fait le plus grand projet de construction d’autoroutes au Danemark depuis 2016.
Les travaux ont commencé en 2024 et devraient s’achever en 2028, détruisant en passant la forêt d’Orekrog qui fait obstacle à ce projet d’autoroute, construite à la fois au profit de Novo Nordisk et de l’armateur de porte-conteneurs Mærsk, qui souhaitent depuis longtemps transporter plus rapidement marchandises et travailleurs vers leurs usines et ports situés à Kalundborg.
Depuis août, des cabanes dans les arbres ont commencé à pousser comme des champignons, tandis que des défenseureuses de la forêt se préparaient à recevoir la police, et que la nouvelle du sabotage d’engins chargés d’abattre les arbres passait les frontières.
Vendredi 10 octobre, les derniers occupant.es des cabanes perchées dans la forêt d’Orekrog, expulsables depuis le 29 septembre, ont été dégagé.es par les flics à l’aide de grues… ]
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Canada : sabotages de voies ferrées sur la côte ouest

Depuis l’approbation en juin du gazoduc PRGT [Prince Rupert Gas Transmission], des douzaines de voies ferrées ont été court-circuitées, déconnectées, ou encore sabotées à travers toute la région de Colombie-Britannique (Canada).

La grande majorité des circuits de voie fonctionne en courant continu et sont relativement faciles à mettre hors d’usage. La méthode qui s’est révélée être la plus rapide et la plus discrète a consisté à sectionner le câble reliant les blocs de voie, nécessitant seulement une bonne pince monseigneur. Il est également possible d’attacher de manière sécurisée un fil de cuivre de  calibre 4 AWG [équivalent de 25 mm² en Europe] (souvent utilisé pour connecter le tableau électrique dans les logements) à la tête des rails. Et, évidemment, il est toujours possible de couper l’alimentation électrique. Cela peut impliquer d’endommager la mise à la terre, ce qui prend plus de temps mais est nettement plus dur à détecter et localiser.

Les détails techniques et les schémas des circuits de voie, et spécifiquement comment les saboter, sont facilement accessibles dans les manuels d’ingénierie de votre bibliothèque locale, dans d’anciens communiqués, et même présentés de manière claire dans certains fichiers PDF hébergés sur le site web du gouvernement du Canada. Lire la suite

Cauvicourt/Cintheaux (Calvados) : le data center n’est pas le bienvenu

Des tags à Cauvicourt et Cintheaux contre un projet de data center
Trognon, 7 octobre 2025

Un article de la presse locale relate que des tags « contre un projet d’installation de data center » ont fait leur apparition à Cauvicourt et Cintheaux, deux bourgades au sud de Caen. Ci-dessous, l’article et quelques informations complémentaires.


Data Centers : des tags contre un projet d’installation
(Journal Ouest-France, le mercredi 1er octobre 2025)

Cauvicourt et Cintheaux ont reçu des tags lundi [29 septembre]. Des inscriptions à la peinture verte et rouge sont apparues sur plusieurs murs et panneaux de circulation. On peut y lire « Malheur au data center », « IA ni ici, ni là-bas » ou encore « Data center ni ici ni ailleurs ». Ces inscriptions ont surpris les élus. « C’est étonnant d’autant que, sur le secteur, il y a des projets qui suscitent de l’opposition de la population comme l’éolien mais les data centers c’est une première », reconnaît Marcel Jaeger, le maire de Cintheaux.
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[Brochure] Pratiques de surveillance et de répression connues à Bure

Cliquer sur l’image pour ouvrir le PDF de la brochure (32 pages A5)

Pratiques de surveillance et de répression connues à Bure
Bure Bure Bure, 5 octobre 2025

Texte essayant de recenser des pratiques de surveillance connues à Bure.

Sommaire

I) Méthode de surveillance connue déjà utilisée à Bure
Mission d’observation et de surveillance +++
Contrôles policiers, fichage, réquisitions, arrêtés préfectoraux ++
Usage d’hélicoptères et de drones +
Enquête auprès des magasins du coin ou des administrations +
Réquisition aux opérateurs téléphoniques +
Usage des caméras de surveillance +
Mises sous écoute téléphonique +
Ouverture des courriers postiers +-
Perquisitions +-
Imsi catcher +-
Usage de flics infiltrés —
Proposition de devenir indic, informateurs —
Balise GPS —
Sonorisation des lieux —
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[Livre] No mine in Gallok

[Reçu par mail, 30 septembre 2025]

No mine in Gallok. Ecocide et colonialisme en terres samís occupées par la Suède //
126 pages – format 195x260mm – 5 euros (-30% pour libraires et distributions) //
(éditeur anonyme – Pour toute commande : nomineingallok@riseup.net


Il me semble aujourd’hui important de partager ce qui se passe en Sápmi, au nord de la dite Scandinavie pour lever le voile sur les zones d’ombre des ravages coloniaux au sein même de l’Europe, sur et sous le sol. No Mine in Gállok donne des informations sur l’ampleur du désastre, pour mieux comprendre l’industrialisation en cours là-bas : mines, gigantesques parcs éoliens, monocultures d’arbres et champs de panneaux solaires à perte de vue… On y trouve des témoignages de personnes sámis, ou non, qui ont étudié ou lutté contre des projets écocidaires comme la mine de Gállok. Ielles se battent aussi contre l’annihilation des modes de vie peu industrialisés et contre la marchandisation des savoirs sámis. La solidarité qui me touche n’est pas un soutien aveugle à une lutte ou à une population locale, elle s’incarne dans nos propres actes et nos propres mots. Elle relie les individus qui tentent de se frayer un chemin vers la liberté et vers la libération des territoires tant fatigués de devoir être utiles et productifs. Elle associe nos combats contre toutes les dominations. Lire le sommaire

Charente-Maritime : les flics du travail portent bien leur nom


Charente-Maritime : une convention signée entre France Travail
et la gendarmerie
Ouest France, 2 octobre 2025 (extrait)

Ce mercredi 1er octobre, France Travail et le groupement de gendarmerie de la Charente-Maritime ont signé une convention dans le but de développer des actions communes. Si la collaboration existait déjà entre les deux entités, ce protocole prévoit le développement d’une relation plus fluide, réactive et de proximité entre les deux réseaux, matérialisée par des échanges réguliers d’informations entre les directeurs d’agence et les commandants de brigade de quatre secteurs (Saint-Pierre-d’Oléron, Saint-Jean-d’Angély, Saintes et Jonzac).

… Enfin, la gendarmerie et France Travail s’engagent à réaliser des actions de promotion réciproques lors d’opérations de présentation et de découverte des métiers de la gendarmerie aux fins de recrutement et, à l’inverse, d’accès à la réserve gendarmerie auprès des collaborateurs de France Travail.

Daejeon (Corée du Sud) : mais si, les datas centers peuvent brûler

De Police-secours à la gestion du trafic routier, l’incendie
d’une simple batterie électrique bloque la Corée du Sud

France Info, 29 septembre 2025

Un feu dans une batterie électrique vient de paralyser des centaines de services publics dans le pays. Ce feu a été repéré vendredi 26 septembre dans la soirée. Il a pris dans l’une des batteries électriques au lithium qui alimentent le grand centre de données du gouvernement sud-coréen (NIRS), situé à Daejeon, dans le centre du pays. C’est un peu la colonne vertébrale numérique de l’administration. Il faut imaginer de grands bâtiments climatisés remplis de serveurs et d’ordinateurs. C’est là que sont stockées une grande partie des informations de la population, nécessaires au fonctionnement des services publics en ligne, mais aussi des services financiers et de la Poste.

Quand le feu s’est propagé, les opérateurs ont dû éteindre des milliers de machines pour laisser travailler les pompiers. On parle de 647 services de l’État immédiatement suspendus. Les pompiers ont finalement réussi à éteindre l’incendie samedi en fin d’après-midi, mais les équipes du gouvernement ont alors constaté qu’elles avaient perdu les serveurs qui font fonctionner 96 services publics. Parmi les services interrompus : police-secours ne pouvait plus localiser les victimes qui appelaient le 119, l’équivalent du 112 en France. Le système de gestion du trafic routier a été bloqué, tout comme le service de paiement des amendes de la police. Le portail qui permet aux familles de percevoir leurs aides sociales a également été coupé. Des dizaines de milliers de fonctionnaires ont perdu l’accès à leurs e-mails. La Poste a aussi été très perturbée, avec des problèmes pour les paiements par carte ou les virements des particuliers.
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Le chiffre du jour : 600

Au détour d’une tempête dans un verre d’eau, un chiffre qui témoigne de la guerre sociale a été rendu public. En 2024, « environ 600 magistrats ont fait l’objet de menaces ou de violences, sur un corps qui en compte 9 000 », selon un porte-parole du ministère de la Justice sur une radio officielle. Et croyez-le ou pas, mais selon la magie des chiffres, cela fait tout juste… 6,66 % du total des ordures en toge. À chacun.e sa conclusion.

[Franceinfo, 29 septembre 2025]

Alençon (Orne) : un « Top Chef » de la pyromanie

Feux de voitures à Alençon : les suspects, cousins, « faisaient un concours du meilleur pyromane »
Ouest France, 26 septembre 2025 (extrait)

Les incendies de voitures qui ont perturbé Alençon cet été 2025 pourraient être le fruit d’un jeu. Deux hommes, âgés de 35 et 16 ans, ont été interpellés par la police d’Alençon après une série d’une trentaine d’incendies dans différents quartiers de la ville, de fin juin à début septembre 2025.

Ces suspects sont cousins et « ils faisaient un concours de celui qui était le meilleur pyromane », indique une source proche du dossier. Ils admiraient ensuite leurs méfaits dans la presse. C’est ce qu’ils auraient indiqué aux enquêteurs durant leur garde à vue. Selon nos informations, ils auraient reconnu avoir incendié vingt-deux véhicules, parmi la trentaine partie en fumée durant cette période, ainsi que quatre conteneurs. Certains incendies s’étaient propagés à des bâtiments.

Préparation à la guerre : l’hôpital sommé de serrer les rangs

[En la matière, on pourra aussi relire ici l’article Préparation à la guerre : « sac de résilience », « manuel de survie », « sac d’évacuation » au menu des autorités (29 mars 2025)]


Les hôpitaux français doivent se préparer à un possible conflit
armé : ce que contient la lettre du ministère de la Santé aux ARS

La Dépêche/France Info, 27 août 2025

Les hôpitaux doivent se préparer à faire face à des situations de crises et un possible « engagement majeur » de la France d’ici mars 2026. C’est ce que préconise une instruction du ministère de la Santé adressée aux directeurs des agences régionales de santé le 18 juillet et révélée par Le Canard enchaîné.

Selon ce document, le milieu médical français doit pouvoir être prêt à réagir en cas de conflit armé généralisé en Europe. Ainsi, le courrier, consulté par l’AFP, invite les ARS à un scénario dans lequel il faudrait prendre en charge 100 combattants blessés au front par jour dans des centres médicaux de transit (CMT), sorte de gares de triage régionales, et dans les hôpitaux civils pendant deux mois, voire à des pics de 250 militaires pendant trois jours. Le Canard enchaîné précise que cela signifie entre 10 000 et 50 000 hommes qui pourraient être attendus dans les hôpitaux sur une période de 10 à 180 jours. Par ailleurs, les soignants sont appelés à rejoindre le Service de santé des Armées, « quel que soit leur secteur d’exercice« .
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