Archives par mot-clé : Munich

Munich (Allemagne) : à propos de la dernière vague répressive, solidarité avec N. et M.

Note : les liens vers les articles concernant les précédentes instructions judiciaires figurent dans l’original, nous avons simplement renvoyé vers leurs traductions en français (toutes déjà présentes sur ce site)


Munich : Solidarité avec les anarchistes incarcéré.es N. et M. !
À propos de la dernière vague répressive
(traduit de l’allemand de de.indymedia, 8 mars 2025

Non, ce n’était pas un groupe de carnaval qui s’est élancé le 26 février 2025 vers 22 heures à huit endroits différents avec 140 clowns déguisés, pour brandir des armes, raconter de mauvaises blagues et faire des sketches pathétiques. Non, c’étaient des flics. Et non, leur spectacle démesuré était tout sauf drôle, car ils ont arrêté nos compagnon.nes anarchistes M. et N.

Nous allons ci-dessous expliquer un peu plus en détail ces différentes perquisitions, arrestations et enquêtes.

Deux arrestations et trois enquêtes

Il y a trois enquêtes en cours :

    • L’instruction connue depuis 2022, et ouverte contre la prétendue rédaction du journal Zündlumpen, avec l’accusation d’organisation criminelle. Le mandat d’arrêt contre M. et N. a été émis dans le cadre de cette procédure. Au total, il y a actuellement trois accusés dans cette affaire (précédemment quatre, désormais à nouveau trois). On peut trouver plus d’informations dans ces deux textes : A propos de perquisitions et de la saisie d’une imprimerie (7 mai 2022) & La persécution des anarchistes et des mégots de cigarette au royaume chrétien de Bavière (26 octobre 2022)
    • Ce qui est nouveau pour nous, c’est une enquête contre M. et N. pour incendies criminels, mais dans ce cas, il n’y a qu’un soupçon initial, ce qui selon la presse n’est pas suffisant pour un mandat d’arrêt. Les accusations exactes sont expliquées ici : Arrestations et perquisitions de compagnon.ne.s anarchistes (2 mars 2025)
    • D’autre part, les perquisitions d’il y a une semaine ont révélé une instruction ouverte contre le journal « Hetzblatt gegen den Windpark » pour « encouragement/approbation de délits ». À notre connaissance, il y a quatre accusés dans cette affaire, dont M. et N.

Lire la suite

Munich (Allemagne) : arrestations et perquisitions de compagnon.ne.s anarchistes

(traduit de l’allemand de de.indymedia, 2 mars 2025)

Le 26 février 2025 et aux cours des jours suivants, deux nouvelles instructions du Parquet général  de Munich ont été rendues publiques au travers de perquisitions par des hordes de keufs déchaînés dans différents lieux de la ville et aux environs de Munich, ainsi qu’en Autriche. Des arrestations et des incarcérations préventives ont eu lieu dans la foulée.

Comme par le passé, ce sont bien sûr les appartements entiers, et pas seulement les chambres particulières, qui ont été fouillés. De plus ils ont aussi déboulé dans un appartement où n’habite aucune personne inculpée, sous prétexte qu’y habitent des « personnes en contact étroit », qui seraient donc perquisitionnées en tant que témoins. De nombreuses personnes ont en outre été rapidement convoquées devant le procureur en qualité de témoins dans cette même enquête.
Lire la suite

Munich (Allemagne) : barbecue de fourgons de police

Dans la riche capitale de Bavière, la nuit de vendredi à samedi 25 janvier n’a pas été tout à fait ordinaire. Le maire de Munich, Dieter Reiter, qui en a pourtant vu d’autres depuis le perchoir où il administre ses sujets, s’est même fendu d’un communiqué officiel dans lequel il se déclare « horrifié ». Serait-il question dans ses propos d’une guerre au Moyen-Orient, ou de la civilisation techno-industrielle qui empoisonne la planète ? Pas le moins du monde. Mais c’est tout de même un cauchemar qui est venu secouer les endormis de la bonne société : un feu nocturne a réussi à se frayer un chemin jusqu’au seuil de leur porte. Puis il a goulûment ravagé les outils des larbins chargés de les protéger.

C’est vers 2 h 40, dans le quartier excentré d’Allach-Untermenzing, que des citoyens zélés ont commencé à alerter les pompiers, à propos d’un gigantesque incendie en cours du côté de la brigade cynophile. A leur arrivée, les 23 fourgons de police stationnés-là étaient déjà totalement enflammés, tandis le bâtiment (vide) de la brigade était en train de perdre ses vitres sous la chaleur. Les pompiers de Munich ont mis près d’une heure pour éteindre le tout, tandis qu’une cinquantaine de flics ratissaient en vain la zone à la recherche de suspects.
Lire la suite

Munich (Allemagne) : la série d’attaques nocturnes continue

Dans la nuit de lundi à mardi 26 novembre, deux pelleteuses sont parties en fumée au sud-est de la ville de Munich, dans le quartier de Au-Haidhausen. Et plus précisément vers 3h du matin dans la Zeppelinstrasse, où était en cours un chantier d’agrandissement de la piste cyclable. Les deux engins de chantier désormais calcinés appartenaient au groupe Strabag, une des plus grandes entreprises de BTP d’Europe, qui participe à toutes les infamies imaginables sur la planète.

Dans la ville-prison qui sert de capitale à la Bavière, ce n’est bien entendu pas la première fois que des engins de chantier crament la nuit, provoquant à chaque fois « plusieurs dizaines de milliers d’euros » de dégâts, comme en cette fin novembre glacée. Depuis 2019, la police a ainsi recensé pas moins d’une trentaine d’attaques incendiaires de ce type à Munich et dans ses environs, dont on trouvera une recension ici, à la suite de l’article « Les fantômes continuent de hanter la nuit » publié en juin 2024.
Lire la suite

Berg (Allemagne) : attaque incendiaire contre une éolienne

La nuit de dimanche à lundi 9 septembre, la lune croissante venait à peine de former son premier quartier au-dessus du lac de Starnberg, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Munich. Etait-ce suffisant pour que les poissons puissent discerner l’épaisse fumée venue du champ d’éoliennes implanté depuis une dizaine d’années dans la forêt qui surplombe le village de Berg, sur la rive droite du lac ? En tout cas, ils ne lâcheront pas un mot aux enquêteurs de la police criminelle de Haute-Bavière, chargés d’élucider l’incendie volontaire survenu vers 3h du matin contre un des géants planté là. D’abord pour une question de dignité. Ensuite par principe, eux dont les eaux limpides venues de l’âge glaciaire en ont vu bien d’autres, comme le corps sans vie du roi Louis II, ou les premiers étés de sa cousine « Sissi », avant qu’elle ne soit allégée du poids de sa charge au bord d’un autre lac, par la lime affûtée d’un anarchiste.

Que s’est-il donc passé en cette froide nuit de rentrée, dans la forêt coincée entre une autoroute et la rive Est du lac de Starnberg ? Selon le bureau d’ingénierie qui gère l’assistance technique de l’exploiteur du vent alpin (Bürgerwind Berg GmbH), un premier message d’alerte leur a été envoyé par les capteurs de sécurité d’une éolienne, suivi d’un second vers 3h59 qui récitait en code : « fumée dans la nacelle ». C’est-à-dire précisément dans la salle des machines, à environ 150 mètres de haut du côté des rotors. Les faits sont devenus beaucoup plus simples dès que les fins limiers ont pu se rendre sur place. Selon le rapport de police, des inconnu.es ont attaqué à la disqueuse la porte massive du mât éolien, dans laquelle ils ont pratiqué une ouverture de « 40 sur 60 centimètres », avant d’introduire « des objets préalablement enflammés » à l’intérieur de la structure.
Lire la suite

Munich (Allemagne) : saboter l’industrie du béton…

Dans la nuit de dimanche à lundi 2 septembre, vers 3h du matin, les salariés d’une petite entreprise ont appelé les pompiers pour signaler un incendie chez leur voisin. Leur voisin, puisqu’on se trouve dans le parc industriel de la Detmoldstraße au nord de la ville de Munich, n’est rien d’autre qu’une immense usine : la Centrale à béton Max Bögl, qui recouvre le monde de ses immondices depuis 1929 et emploie, selon ses propres informations, 6500 personnes sur 40 sites à travers le monde.

Sur place, c’est vite la consternation pour les soldats du feu. Les flammes sont en train d’engloutir le site de production à différents endroits. D’un côté ce sont six bétonnières qui flambent, de l’autre une pelleteuse, et enfin, tout en haut dans le ciel, c’est le tapis roulant de l’entreprise qui illumine la nuit. Malgré l’alerte générale lancée par les premiers pompiers, qui seront rejoints par une cinquantaine de collègues, le feu continue même de progresser un peu partout, et l’incendie du tapis roulant finit par atteindre le sommet du silo de mélange, en commençant à le grignoter, tandis que plusieurs blocs de cartons compressés d’une déchetterie voisine commencent à sentir le roussi. Ce n’est que vers 6h30 du matin que ce sabotage contre la centrale à béton, qui a provoqué des millions d’euros de dégâts, sera définitivement maté.
Lire la suite

Munich (Allemagne) : le train-usine n’a pas passé la nuit

Certains apprécient peu les attaques anonymes contre le pouvoir, c’est le moins qu’on puisse dire. D’un côté se trouvent les bien-pensants du mouvement révolutionnaire, eux qui ne voient que « récupération » lorsque des compagnon.nes mettent en avant les actes qui leur parlent pour les défendre. Et tout à l’opposé du spectre, se nichent par exemple les flics de Munich, eux qui ont dû créer en 2023 un groupe d’enquête spécial nommé « Raute », dépendant du service de la Protection de l’État (Staatsschutz), afin de tenter d’élucider une trentaine d’incendies volontaires n’ayant laissé aucun indice textuel. Soit autant de sabotages contre des infrastructures de communication, d’énergie, de transport et de guerre *, dont deux ont notamment fait l’objet de perquisitions par la police allemande contre des compagnons à Bruxelles et Amsterdam, en mai dernier.

Après quelques mois de répit, les larbins du bon ordre bavarois espéraient pouvoir enfin lézarder au soleil estival, mais c’était sans compter sur le retour des fantômes qui hantent leurs nuits blanches. A Oberhaching, petite commune située au sud de Munich, stationnait un train-usine de 200 mètres de long, chargé de remplacer le ballast des voies entre les gares de banlieue (S-Bahn) de Deisenhofen et de Solln. Une belle entreprise civilisationnelle qui a été ruinée mercredi 31 juillet vers 4h du matin, quand plusieurs engins incendiaires ont été judicieusement placés pour le dévorer par les flammes. Les dégâts du sabotage sont estimés à environ 500.000 euros, soit « une somme à six chiffres dans le milieu de la fourchette », comme on dit dans le langage bureaucratique des uniformes. Notamment parce que le coûteux serpent d’acier composé de deux chaînes d’excavation et de trois systèmes de tamis est désormais hors d’usage, et qu’une partie a dû être démontée sur place.
Lire la suite

Munich (Allemagne) : les fantômes continuent de hanter la nuit

Dans la nuit de mercredi à jeudi 4 avril, vers 3h30 du matin, les pompiers de Munich sont alertés d’un gros incendie dans le quartier de Meillerweg, à seulement quelques centaines de mètres du Maximilianeum, le siège historique du Parlement du Land de Bavière. Sur place, ils découvrent quatre engins de chantier en train d’être dévorés par les flammes : une pelleteuse, deux chargeuses sur pneus et un Unimog (petit camion utilitaire tout-terrain de marque Mercedes).

Sauf que ce lieu n’est pas n’importe lequel, car en plus d’être situé à deux pas du palais des dirigeants du Royaume de Bavière, il s’agit aussi du chantier de construction de la deuxième ligne principale du métro de la capitale, le S-Bahn. Et plus précisément du déplacement d’une conduite de chauffage urbain pour y construire un puits de secours à partir du tunnel ferroviaire. Les quatre engins, éloignés les uns des autres, ont été entièrement détruits, avec des dégâts qui se montent à six chiffres. A présent, les enquêteurs s’interrogent sur les auteurs de cette nouvelle attaque contre une infrastructure critique à Munich, et c’est donc l’Office central bavarois de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme (ZET) ainsi que le groupe d’enquête « Raute » qui se sont rendus sur place avec des chiens renifleurs et la police scientifique.
Lire la fantomatique suite

Allemagne : des nouvelles de la répression contre les compagnon.nes de Munich

Du nouveau dans l’État de Bavière

Les moulins de la bureaucratie sont lents, mais ils continuent à tourner et parfois, oui, parfois, on nous rappelle qu’il y a encore quelque chose qui se passe dans l’une ou l’autre affaire qui semblait depuis endormie. Dans ce cas-ci, c’est le journal Zündlumpen et les poursuites  entreprises par l’État contre ce journal et quelques anarchistEs, débutées avec un certain retard six mois après son arrêt, qui, aux yeux de la police politique et du parquet antiterroriste qui les tient en laisse, nous rappelle de manière inattendue que quelque chose  tourne encore.

En effet, après que le ministre de l’Intérieur bavarois ait passé des nuits blanches suite à une remarque lapidaire du journal Zündlumpen à propos du fait que l’on était historiquement et théoriquement du côté des régicides et non pas des Rois (smiley), il a lâché la bride de ses chiens du Parquet antiterroriste (Terrorstaatsanwaltschaft, TS), de la Protection de l’Etat (Staatsschutzes, SS) et de la Protection de la Constitution (Verfassungsschutzes, VS), qui sont devenus au fil des ans sa garde personnelle et ont été dressés en conséquence.

Ils ont continué à fouiner dans l’ombre pendant un certain temps, en observant et en espionnant, puis en avril 2022, ils ont fait une descente dans plusieurs appartements, dans des caves, dans une imprimerie et dans la bibliothèque anarchiste Frevel, pour annoncer fièrement dans la presse le résultat de leurs perquisitions. Ils avaient saisi livres sur livres, papier sur papier et même quelques numéros isolés du journal anarchiste munichois Zündlumpen, dont 85 numéros étaient parus. Quelle performance policière !
Lire la suite

Kirchseeon (Allemagne) : sabotage incendiaire d’une usine de graviers



Moins de 24 heures
après que les flammes aient dévasté les installations d’une usine de graviers au lieu-dit de Buch sur la commune de Kirchseeon, située à une quinzaine de kilomètres à l’est de Munich, la police de Haute-Bavière s’est rendue à l’évidence mardi 6 février : il s’agit manifestement d’un incendie criminel.

Plusieurs foyers d’incendie ont en effet pu être identifiés sur le site de l’usine d’extraction de gravier (matériau qui sert principalement au béton et aux routes), détruisant ou endommageant gravement un hall et une dépendance de l’entreprise, deux chargeuses sur pneus et plusieurs tapis roulants peu avant cinq heures du matin, la nuit de dimanche à lundi 5 février.

Près de 180 pompiers s’étaient alors rendus sur place, dont de gros camions anti-incendie venus de Munich et du district de Rosenheim, en poursuivant leurs travaux d’extinction sur le site toute la matinée.

Lire la suite

Munich (Allemagne) : encore deux engins forestiers en fumée

Encore une fois, des engins forestiers partent en flammes : lundi matin 18 décembre, la police de Munich a de nouveau été informée de l’incendie de machines forestières dans sa zone de responsabilité, cette fois dans la forêt de Hofoldinger, au sud de Brunnthal . Il s’agissait d’une abatteuse et d’un porteur. Selon les premières estimations, les dégâts s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Le commissariat de police n°43, responsable « des crimes de gauche à motivation politique », examine les liens possibles avec des incendies criminels antérieurs. Il y a à peine une semaine, lundi 12 décembre, des engins forestiers similaires étaient en feu dans la forêt de Perlach et dans le parc Forstenrieder, également tôt le matin, et un incendie s’est également déclaré la nuit dans un regard de câbles sur le pont Ludwigsbrücke. Vendredi matin 15 décembre, la police avait de nouveau enregistré deux engins forestiers en flammes, cette fois dans le quartier Pullach du parc Forstenrieder.
Lire la suite

Munich (Allemagne) : deux nouvelles abatteuses réduites en cendres

Quelques jours après l’incendie dominical de deux abatteuses, une dans le parc Forstenrieder et l’autre dans la forêt de Perlach, les exploiteurs de forêts au sud de Munich ne sont pas au bout de leurs peines, tant il semble que les diablotins qui peuplent ces bois ne soient pas prêts d’hiberner.

La nuit du 14 au 15 décembre, au beau milieu du parc Forstenrieder près de Pullach, entre l’autoroute A95 et la Wolfratshauser Straße, deux nouveaux engins forestiers garés à 30 mètres l’un de l’autre sont en effet partis en fumée. L’attaque s’est produite dans la nuit, et les pompiers n’ont plus eu qu’à éteindre des restes de carcasses fumantes au petit matin.

Les dégâts sont évalués à au moins 500  000 euros, et c’est le groupe d’enquête spécial « Raute » de la police criminelle qui est chargé de l’affaire, vu que « les auteurs sont vraisemblablement issus de milieux extrémistes », comme on dit peu élégamment dans la presse locale.

[Synthèse des médias régionaux allemands (Merkur), 15 décembre 2023]

Munich (Allemagne) : une nuit dominicale agitée

Lundi dernier, les zélés porte-voix de la préfecture de Bavière ont été un peu déboussolés dans leurs comptes-rendus de l’actualité dominicale. Alors que le premier week-end de décembre avait été marqué par des chutes de neige bloquant temporairement le trafic ferroviaire et aérien de Munich, le suivant a en effet connu des pics de chaleur aussi soudains qu’inhabituels. En cause, des incendies tout sauf fortuits qui sont venus s’inviter aux prémices de l’hiver, mettant ainsi hors d’état de nuire plusieurs structures de la domination.

Sans image, sans un mot, et en trois endroits différents : dans la forêt de Forstenrieder au sud-ouest de la ville, dans la forêt de Perlach située plus au sud, mais aussi en plein centre de Munich, sous un pont qui enjambe le fleuve Isar. Dans les deux premiers cas un peu plus champêtres, comme le dit un grand quotidien régional, « ce serait une énorme coïncidence que deux machines forestières lourdes, volumineuses et coûteuses, mais très éloignées l’une de l’autre, prennent feu en même temps en raison de défauts techniques ». A chaque fois,  c’est une abatteuse, cette machine à 500 000 euros pièce servant à couper, ébrancher et débiter les arbres en un rien de temps, qui est partie en fumée sous les étoiles.
Lire la suite

Munich (Allemagne) : nouvelle attaque contre un chantier de la ville

Vendredi 10 novembre vers 4h du matin, les pompiers de la ville de Munich sont arrivés un peu tard dans la Johanneskirchen Straße. Là, une pelleteuse et un camion-benne, situés sur le chantier du tramway mené par l’entreprise des transports publics municipaux MVG (Münchner Verkehrsgesellschaft) étaient en train de se calciner.

Les deux engins de chantier ont été détruits, avec des flammes provoquant des dégâts estimés à 300 000 euros. Le fait qu’ils étaient séparés de plusieurs mètres, faisant supposer aux enquêteurs l’existence de plusieurs foyers d’incendie, a conduit la police criminelle de Munich et les services de la Protection de l’État (Staatsschutz) à s’emparer des investigations.

Alors que la presse locale bavaroise sonne comme à son habitude l’alarme (à base de « Y a-t-il un diablotin incendiaire à Munich ? », ce qui se dit joliment Feuerteufel), elle en  a profité pour rappeler que « des inconnus s’attaquent aux installations géothermiques, aux engins de chantier et aux ponts », en nous gratifiant d’une petite chronologie courant sur les quatre dernières années, que nous reproduisons ci-dessous.
Lire la suite

Munich (Allemagne) : feu à la grue ferroviaire !

Samedi 28 octobre vers 2h40, les pompiers ont été appelés pour un incendie du côté des voies de chemin-de-fer situées à Unterföhring, dans la banlieue nord-est de Munich. Si des sabotages se produisent régulièrement en Allemagne comme ailleurs contre des infrastructures de flux en tout genre, cette fois les soldats du feu bavarois ont eu droit à une belle surprise. C’est en effet pas moins qu’une énorme grue ferroviaire de plusieurs tonnes qui était en flammes, utilisée pour les travaux en cours sur les voies entre Johanneskirchen et l’aéroport international de Munich.

Les pompiers ont mis près d’une heure à éteindre l’incendie, et 2 000 litres d’huile ont dû être pompés du réservoir car la conduite hydraulique de l’engin était endommagée. Si les très lourds dégâts contre le colosse ne sont pas chiffrés, on a appris deux jours plus tard que la cause était selon la police non seulement volontaire, mais qu’elle s’orientait en sus vers la piste « d’un incendie criminel à motivation politique ». A cet effet, les enquêteurs tentent de faire le lien avec la série d’incendies similaires qui se sont produits en Haute-Bavière ces derniers mois.
Lire la suite