Archives par mot-clé : Munich

Munich (Allemagne) : mise à jour sur l’incarcération des deux compagnon.nes

Mise à jour sur les deux anarchistes incarcéré-e-s N. et M., la « feuille incendiaire contre le parc éolien »-les investigations et le procès à venir contre la publication Zündlumpen selon le paragraphe 129
(traduit de l’allemand de de.indymedia, 10 juin 2025)

Depuis le 26 février, nos deux compagnon-ne-s N. et M. sont entaulé.es, avec l’accusation d’avoir publié l’hebdomadaire anarchiste Zündlumpen (« association criminelle »). Nous avions connaissance depuis 2022 de cette procédure initiée sur la base du paragraphe 129 [relatif aux organisations terroristes et criminelles] lancée contre eux deux et une autre personne. Depuis 2025, deux autres procédures sont connues, également dirigées contre N. et M. : iels sont tous deux inculpé.es pour avoir diffusé une Feuille incendiaire contre le parc éolien avec trois autres personnes (« approbation de délits »). D’autre part, ils sont « soupçonnés » d’incendie volontaire.

Plus d’informations sur les accusations, les méthodes d’enquête et le contexte ici :
Allemagne/Autriche : à propos des perquisitions, convocations et arrestations à Munich et Salzbourg en février 2025, 17 avril 2025
A propos de la dernière vague répressive, solidarité avec N. et M., 8 mars 2025
Gendarmes et voleurs ?, 25 mars 2025
Munich (Allemagne) : arrestations et perquisitions de compagnon.ne.s anarchistes, 2 mars 2025

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Munich (Allemagne) : après la brigade cynophile, l’escadron de cavalerie…

On se souvient qu’il y a quatre mois pile, la nuit de vendredi à samedi 25 janvier dans la capitale bavaroise, 23 fourgons de police étaient partis en fumée sur le parking de la brigade cynophile. Cela s’était passé à l’ouest de la ville, quelques jours avant le début de la 60e Conférence sur la sécurité de Munich, un forum annuel consacré aux questions de sécurité internationale réunissant les pays de l’OTAN et leurs partenaires. Cette fois, l’attaque incendiaire contre les forces de l’ordre s’est produite à l’est, dans la Schichtlstraße du quartier de Trudering, où se trouve l’escadron de cavalerie de la police.

C’est vers 3h15 du matin, la nuit de mercredi à jeudi 22 mai, que cet incendie volontaire a été signalé aux autorités, qui ont alors déployé près de 70 agents ainsi qu’un hélicoptère de la police fédérale dans la zone, afin de tenter de mettre la main sur les diables de feu. Mais en vain. Résultat de cette attaque, dont le parquet a confié l’enquête à l’Office central bavarois de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme (ZET), puisqu’il soupçonne qu’on puisse l’attribuer au « milieu d’extrême-gauche »  ? Cinq camions et une remorque destinés au transport de chevaux policiers endommagés, dont quatre entièrement détruits, et un million d’euros de dégâts.
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Allemagne/Autriche : à propos des perquisitions, convocations et arrestations à Munich et Salzbourg en février 2025

(Traduit de l’allemand de de.indymedia, 17 avril 2025

Que s’est-il passé ?

Le 26 février 2025 à Munich, dans ses alentours et dans la région de Salzbourg, quatre domiciles, lieux de réunion et d’entreposage ont été perquisitionnés par les flics sur ordre du Parquet général de Munich. Les jours suivants, il y a encore eu des perquisitions supplémentaires. D’après ce que nous savons à présent, ces opérations visaient quatre inculpé-e-s ainsi que des personnes sous statut de témoins dans trois instructions différentes pour encouragement/approbation de délits, pour constitution d’une organisation criminelle et pour un début de suspicion de participation à des attaques incendiaires (Voir : A propos de la dernière vague répressive, solidarité avec N. et M., 8 mars 2025*). Au cours des perquisitions, divers ordinateurs, imprimantes, médias de stockage, téléphones et des revues ont été saisies. Deux des quatre inculpé-e-s ont été placé-e-s en prison préventive sous prétexte d’absence d’adresse de résidence. Selon la presse, les accusations ne seraient pas suffisantes pour des mandats d’arrêt contre les deux autres accusés. De plus, des personnes définies comme témoins ont été convoquées par le parquet général de Munich. Il ne nous est pas encore possible d’évaluer quelles procédures d’instructions concernent ces convocations, quels croisements font les flics entre quelles procédures et s’ils disposent d’éléments importants,

Les personnes concernées et leurs soutiens doivent à présent faire face à l’incarcération, se préparer aux interrogatoires à venir, et aux procès qui vont probablement suivre, ainsi qu’organiser le soutien pour les personnes en prison. Nous leur envoyons des salutations solidaires et de la force pour les prochains temps. Lire la suite

Munich (Allemagne) : les beaux incendies du mois d’avril

Carte de la série d’attaques incendiaires « non résolues » dans la ville de Munich de 2019 à 2025, publiée par la presse locale (Sueddeutsche Zeitung, 22 avril 2025)

La vague de répression (perquisitions, convocations et arrestations) contre le milieu anarchiste à Munich fin février, n’a pas réussi à mettre fin aux sabotages contre des infrastructures critiques de la ville, comme en témoignent par exemple les deux attaques incendiaires menées à bien au cours du mois d’avril dernier.

La nuit du mardi au mercredi 9 avril vers 3h20 du matin, le centre de contrôle d’urgence de la Deutsche Bahn [SNCF allemande] alerte la police que des câbles viennent de se consumer dans un regard du côté d’Obermenzing, un quartier situé au nord-ouest de Munich. Cet incendie volontaire a causé des dommages importants aux systèmes de câbles longeant les voies, puisque 8 d’entre eux sont partis en fumée : trois câbles en cuivre, trois câbles en fibre optique et deux câbles servant au signal des trains. Le trafic ferroviaire a été fortement perturbé dans tout le sud de l’Allemagne, et la ligne à grande vitesse Nuremberg (Bavière)-Erfurt (Thuringe) a notamment dû être fermée, car les dégâts ont fait passer tous les signaux de cette zone au rouge. La Deutsche Bahn a également dû annuler près de 96 trains et dévier le trajet de 16 autres.
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Munich (Allemagne) : Gendarmes et voleurs ?

Gendarmes et voleurs ? Un historique des techniques d’enquête + une mise à jour sur les deux incarcéré.es dans la procédure contre le journal munichois Zündlumpen
(traduit de l’allemand de de.indymedia, 25 mars 2025)

Incarcérés pour avoir publié un journal anarchiste

Dans ce qui suit, nous allons vous parler de la misérable entreprise qui a occupé les services de la Protection de l’État de Munich pendant deux ans : comment diable ont-ils réussi à s’emparer du sang de la compagnonne anarchiste N., afin de prélever son ADN ? La flicaille bavaroise n’a lésiné sur aucune dépense ni effort pour mener à bien cette opération, et certaines des méthodes qu’elle a employé pourraient bien vous intéresser. A la fin du texte, vous trouverez en outre une liste de mesures d’investigation supplémentaires utilisées par la police munichoise au cours de cette enquête.

Récemment, le 26 février 2025, la compagnonne anarchiste N. ainsi que le compagnon anarchiste M. ont été arrêtés. Le mandat d’arrêt initial a été émis avec l’accusation d’association de malfaiteurs, pour avoir publié (avec une autre personne) l’hebdomadaire anarchiste Zündlumpen [2019-2021]. Plus de détails sur ces accusations se trouvent ici : A propos de la dernière vague répressive, solidarité avec N. et M. (8 mars 2025)

Qu’est-ce que la police ?

On pourrait dire que la police n’est rien d’autre qu’une force militaire d’occupation permanente sur un territoire particulier, qui tente également de projeter sa puissance à travers l’espace (et le temps) au moyen d’outils technologiques.
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Munich (Allemagne) : à propos de la dernière vague répressive, solidarité avec N. et M.

Note : les liens vers les articles concernant les précédentes instructions judiciaires figurent dans l’original, nous avons simplement renvoyé vers leurs traductions en français (toutes déjà présentes sur ce site)


Munich : Solidarité avec les anarchistes incarcéré.es N. et M. !
À propos de la dernière vague répressive
(traduit de l’allemand de de.indymedia, 8 mars 2025

Non, ce n’était pas un groupe de carnaval qui s’est élancé le 26 février 2025 vers 22 heures à huit endroits différents avec 140 clowns déguisés, pour brandir des armes, raconter de mauvaises blagues et faire des sketches pathétiques. Non, c’étaient des flics. Et non, leur spectacle démesuré était tout sauf drôle, car ils ont arrêté nos compagnon.nes anarchistes M. et N.

Nous allons ci-dessous expliquer un peu plus en détail ces différentes perquisitions, arrestations et enquêtes.

Deux arrestations et trois enquêtes

Il y a trois enquêtes en cours :

    • L’instruction connue depuis 2022, et ouverte contre la prétendue rédaction du journal Zündlumpen, avec l’accusation d’organisation criminelle. Le mandat d’arrêt contre M. et N. a été émis dans le cadre de cette procédure. Au total, il y a actuellement trois accusés dans cette affaire (précédemment quatre, désormais à nouveau trois). On peut trouver plus d’informations dans ces deux textes : A propos de perquisitions et de la saisie d’une imprimerie (7 mai 2022) & La persécution des anarchistes et des mégots de cigarette au royaume chrétien de Bavière (26 octobre 2022)
    • Ce qui est nouveau pour nous, c’est une enquête contre M. et N. pour incendies criminels, mais dans ce cas, il n’y a qu’un soupçon initial, ce qui selon la presse n’est pas suffisant pour un mandat d’arrêt. Les accusations exactes sont expliquées ici : Arrestations et perquisitions de compagnon.ne.s anarchistes (2 mars 2025)
    • D’autre part, les perquisitions d’il y a une semaine ont révélé une instruction ouverte contre le journal « Hetzblatt gegen den Windpark » pour « encouragement/approbation de délits ». À notre connaissance, il y a quatre accusés dans cette affaire, dont M. et N.

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Munich (Allemagne) : arrestations et perquisitions de compagnon.ne.s anarchistes

(traduit de l’allemand de de.indymedia, 2 mars 2025)

Le 26 février 2025 et aux cours des jours suivants, deux nouvelles instructions du Parquet général  de Munich ont été rendues publiques au travers de perquisitions par des hordes de keufs déchaînés dans différents lieux de la ville et aux environs de Munich, ainsi qu’en Autriche. Des arrestations et des incarcérations préventives ont eu lieu dans la foulée.

Comme par le passé, ce sont bien sûr les appartements entiers, et pas seulement les chambres particulières, qui ont été fouillés. De plus ils ont aussi déboulé dans un appartement où n’habite aucune personne inculpée, sous prétexte qu’y habitent des « personnes en contact étroit », qui seraient donc perquisitionnées en tant que témoins. De nombreuses personnes ont en outre été rapidement convoquées devant le procureur en qualité de témoins dans cette même enquête.
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Munich (Allemagne) : barbecue de fourgons de police

Dans la riche capitale de Bavière, la nuit de vendredi à samedi 25 janvier n’a pas été tout à fait ordinaire. Le maire de Munich, Dieter Reiter, qui en a pourtant vu d’autres depuis le perchoir où il administre ses sujets, s’est même fendu d’un communiqué officiel dans lequel il se déclare « horrifié ». Serait-il question dans ses propos d’une guerre au Moyen-Orient, ou de la civilisation techno-industrielle qui empoisonne la planète ? Pas le moins du monde. Mais c’est tout de même un cauchemar qui est venu secouer les endormis de la bonne société : un feu nocturne a réussi à se frayer un chemin jusqu’au seuil de leur porte. Puis il a goulûment ravagé les outils des larbins chargés de les protéger.

C’est vers 2 h 40, dans le quartier excentré d’Allach-Untermenzing, que des citoyens zélés ont commencé à alerter les pompiers, à propos d’un gigantesque incendie en cours du côté de la brigade cynophile. A leur arrivée, les 23 fourgons de police stationnés-là étaient déjà totalement enflammés, tandis le bâtiment (vide) de la brigade était en train de perdre ses vitres sous la chaleur. Les pompiers de Munich ont mis près d’une heure pour éteindre le tout, tandis qu’une cinquantaine de flics ratissaient en vain la zone à la recherche de suspects.
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Munich (Allemagne) : la série d’attaques nocturnes continue

Dans la nuit de lundi à mardi 26 novembre, deux pelleteuses sont parties en fumée au sud-est de la ville de Munich, dans le quartier de Au-Haidhausen. Et plus précisément vers 3h du matin dans la Zeppelinstrasse, où était en cours un chantier d’agrandissement de la piste cyclable. Les deux engins de chantier désormais calcinés appartenaient au groupe Strabag, une des plus grandes entreprises de BTP d’Europe, qui participe à toutes les infamies imaginables sur la planète.

Dans la ville-prison qui sert de capitale à la Bavière, ce n’est bien entendu pas la première fois que des engins de chantier crament la nuit, provoquant à chaque fois « plusieurs dizaines de milliers d’euros » de dégâts, comme en cette fin novembre glacée. Depuis 2019, la police a ainsi recensé pas moins d’une trentaine d’attaques incendiaires de ce type à Munich et dans ses environs, dont on trouvera une recension ici, à la suite de l’article « Les fantômes continuent de hanter la nuit » publié en juin 2024.
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Berg (Allemagne) : attaque incendiaire contre une éolienne

La nuit de dimanche à lundi 9 septembre, la lune croissante venait à peine de former son premier quartier au-dessus du lac de Starnberg, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Munich. Etait-ce suffisant pour que les poissons puissent discerner l’épaisse fumée venue du champ d’éoliennes implanté depuis une dizaine d’années dans la forêt qui surplombe le village de Berg, sur la rive droite du lac ? En tout cas, ils ne lâcheront pas un mot aux enquêteurs de la police criminelle de Haute-Bavière, chargés d’élucider l’incendie volontaire survenu vers 3h du matin contre un des géants planté là. D’abord pour une question de dignité. Ensuite par principe, eux dont les eaux limpides venues de l’âge glaciaire en ont vu bien d’autres, comme le corps sans vie du roi Louis II, ou les premiers étés de sa cousine « Sissi », avant qu’elle ne soit allégée du poids de sa charge au bord d’un autre lac, par la lime affûtée d’un anarchiste.

Que s’est-il donc passé en cette froide nuit de rentrée, dans la forêt coincée entre une autoroute et la rive Est du lac de Starnberg ? Selon le bureau d’ingénierie qui gère l’assistance technique de l’exploiteur du vent alpin (Bürgerwind Berg GmbH), un premier message d’alerte leur a été envoyé par les capteurs de sécurité d’une éolienne, suivi d’un second vers 3h59 qui récitait en code : « fumée dans la nacelle ». C’est-à-dire précisément dans la salle des machines, à environ 150 mètres de haut du côté des rotors. Les faits sont devenus beaucoup plus simples dès que les fins limiers ont pu se rendre sur place. Selon le rapport de police, des inconnu.es ont attaqué à la disqueuse la porte massive du mât éolien, dans laquelle ils ont pratiqué une ouverture de « 40 sur 60 centimètres », avant d’introduire « des objets préalablement enflammés » à l’intérieur de la structure.
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Munich (Allemagne) : saboter l’industrie du béton…

Dans la nuit de dimanche à lundi 2 septembre, vers 3h du matin, les salariés d’une petite entreprise ont appelé les pompiers pour signaler un incendie chez leur voisin. Leur voisin, puisqu’on se trouve dans le parc industriel de la Detmoldstraße au nord de la ville de Munich, n’est rien d’autre qu’une immense usine : la Centrale à béton Max Bögl, qui recouvre le monde de ses immondices depuis 1929 et emploie, selon ses propres informations, 6500 personnes sur 40 sites à travers le monde.

Sur place, c’est vite la consternation pour les soldats du feu. Les flammes sont en train d’engloutir le site de production à différents endroits. D’un côté ce sont six bétonnières qui flambent, de l’autre une pelleteuse, et enfin, tout en haut dans le ciel, c’est le tapis roulant de l’entreprise qui illumine la nuit. Malgré l’alerte générale lancée par les premiers pompiers, qui seront rejoints par une cinquantaine de collègues, le feu continue même de progresser un peu partout, et l’incendie du tapis roulant finit par atteindre le sommet du silo de mélange, en commençant à le grignoter, tandis que plusieurs blocs de cartons compressés d’une déchetterie voisine commencent à sentir le roussi. Ce n’est que vers 6h30 du matin que ce sabotage contre la centrale à béton, qui a provoqué des millions d’euros de dégâts, sera définitivement maté.
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Munich (Allemagne) : le train-usine n’a pas passé la nuit

Certains apprécient peu les attaques anonymes contre le pouvoir, c’est le moins qu’on puisse dire. D’un côté se trouvent les bien-pensants du mouvement révolutionnaire, eux qui ne voient que « récupération » lorsque des compagnon.nes mettent en avant les actes qui leur parlent pour les défendre. Et tout à l’opposé du spectre, se nichent par exemple les flics de Munich, eux qui ont dû créer en 2023 un groupe d’enquête spécial nommé « Raute », dépendant du service de la Protection de l’État (Staatsschutz), afin de tenter d’élucider une trentaine d’incendies volontaires n’ayant laissé aucun indice textuel. Soit autant de sabotages contre des infrastructures de communication, d’énergie, de transport et de guerre *, dont deux ont notamment fait l’objet de perquisitions par la police allemande contre des compagnons à Bruxelles et Amsterdam, en mai dernier.

Après quelques mois de répit, les larbins du bon ordre bavarois espéraient pouvoir enfin lézarder au soleil estival, mais c’était sans compter sur le retour des fantômes qui hantent leurs nuits blanches. A Oberhaching, petite commune située au sud de Munich, stationnait un train-usine de 200 mètres de long, chargé de remplacer le ballast des voies entre les gares de banlieue (S-Bahn) de Deisenhofen et de Solln. Une belle entreprise civilisationnelle qui a été ruinée mercredi 31 juillet vers 4h du matin, quand plusieurs engins incendiaires ont été judicieusement placés pour le dévorer par les flammes. Les dégâts du sabotage sont estimés à environ 500.000 euros, soit « une somme à six chiffres dans le milieu de la fourchette », comme on dit dans le langage bureaucratique des uniformes. Notamment parce que le coûteux serpent d’acier composé de deux chaînes d’excavation et de trois systèmes de tamis est désormais hors d’usage, et qu’une partie a dû être démontée sur place.
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Munich (Allemagne) : les fantômes continuent de hanter la nuit

Dans la nuit de mercredi à jeudi 4 avril, vers 3h30 du matin, les pompiers de Munich sont alertés d’un gros incendie dans le quartier de Meillerweg, à seulement quelques centaines de mètres du Maximilianeum, le siège historique du Parlement du Land de Bavière. Sur place, ils découvrent quatre engins de chantier en train d’être dévorés par les flammes : une pelleteuse, deux chargeuses sur pneus et un Unimog (petit camion utilitaire tout-terrain de marque Mercedes).

Sauf que ce lieu n’est pas n’importe lequel, car en plus d’être situé à deux pas du palais des dirigeants du Royaume de Bavière, il s’agit aussi du chantier de construction de la deuxième ligne principale du métro de la capitale, le S-Bahn. Et plus précisément du déplacement d’une conduite de chauffage urbain pour y construire un puits de secours à partir du tunnel ferroviaire. Les quatre engins, éloignés les uns des autres, ont été entièrement détruits, avec des dégâts qui se montent à six chiffres. A présent, les enquêteurs s’interrogent sur les auteurs de cette nouvelle attaque contre une infrastructure critique à Munich, et c’est donc l’Office central bavarois de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme (ZET) ainsi que le groupe d’enquête « Raute » qui se sont rendus sur place avec des chiens renifleurs et la police scientifique.
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Allemagne : des nouvelles de la répression contre les compagnon.nes de Munich

Du nouveau dans l’État de Bavière

Les moulins de la bureaucratie sont lents, mais ils continuent à tourner et parfois, oui, parfois, on nous rappelle qu’il y a encore quelque chose qui se passe dans l’une ou l’autre affaire qui semblait depuis endormie. Dans ce cas-ci, c’est le journal Zündlumpen et les poursuites  entreprises par l’État contre ce journal et quelques anarchistEs, débutées avec un certain retard six mois après son arrêt, qui, aux yeux de la police politique et du parquet antiterroriste qui les tient en laisse, nous rappelle de manière inattendue que quelque chose  tourne encore.

En effet, après que le ministre de l’Intérieur bavarois ait passé des nuits blanches suite à une remarque lapidaire du journal Zündlumpen à propos du fait que l’on était historiquement et théoriquement du côté des régicides et non pas des Rois (smiley), il a lâché la bride de ses chiens du Parquet antiterroriste (Terrorstaatsanwaltschaft, TS), de la Protection de l’Etat (Staatsschutzes, SS) et de la Protection de la Constitution (Verfassungsschutzes, VS), qui sont devenus au fil des ans sa garde personnelle et ont été dressés en conséquence.

Ils ont continué à fouiner dans l’ombre pendant un certain temps, en observant et en espionnant, puis en avril 2022, ils ont fait une descente dans plusieurs appartements, dans des caves, dans une imprimerie et dans la bibliothèque anarchiste Frevel, pour annoncer fièrement dans la presse le résultat de leurs perquisitions. Ils avaient saisi livres sur livres, papier sur papier et même quelques numéros isolés du journal anarchiste munichois Zündlumpen, dont 85 numéros étaient parus. Quelle performance policière !
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Kirchseeon (Allemagne) : sabotage incendiaire d’une usine de graviers



Moins de 24 heures
après que les flammes aient dévasté les installations d’une usine de graviers au lieu-dit de Buch sur la commune de Kirchseeon, située à une quinzaine de kilomètres à l’est de Munich, la police de Haute-Bavière s’est rendue à l’évidence mardi 6 février : il s’agit manifestement d’un incendie criminel.

Plusieurs foyers d’incendie ont en effet pu être identifiés sur le site de l’usine d’extraction de gravier (matériau qui sert principalement au béton et aux routes), détruisant ou endommageant gravement un hall et une dépendance de l’entreprise, deux chargeuses sur pneus et plusieurs tapis roulants peu avant cinq heures du matin, la nuit de dimanche à lundi 5 février.

Près de 180 pompiers s’étaient alors rendus sur place, dont de gros camions anti-incendie venus de Munich et du district de Rosenheim, en poursuivant leurs travaux d’extinction sur le site toute la matinée.

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