Le 18 octobre au Chili se sont déroulées des manifestations dans de nombreuses villes à l’occasion du premier anniversaire de la révolte qui avait éclaté fin 2019 suite à l’augmentation du prix des transports à Santiago avant de se répandre à travers tout le pays en enflammant aussi bien des bâtiments d’État, des partis, de l’université ou des caisses de retraite, que des métros et bus, des antennes de téléphonie et de nombreux supermarchés (après avoir été pillés).
C’est dans ce contexte que ce dimanche à Santiago, 30 000 manifestants se sont réunis dès le début de la matinée dans le centre de la capitale sur Plaza Italia, non seulement pour célébrer l’anniversaire de la révolte, mais aussi en ce qui concerne toute la frange citoyenne et degôche, pour appeler à voter « oui » (« Apruebo») au référendum national du 25 octobre, initialement prévu en avril et reporté pour cause de coronavirus, qui se prononcera à la fois pour ou contre l’abandon de la Constitution héritée de Pinochet, et sur la méthode pour en rédiger une nouvelle *. Cette échéance électorale est un des fruits de la récupération du soulèvement de 2019 par les partis de gauche et de droite réunis dans une même crainte du potentiel insurrectionnel qui couvait au sein de la révolte (et appuyé par de nombreuses assemblées de base), afin de la ramener sur des rails institutionnels.
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