Villeneuve-Saint-Georges : baignade sauvage et vidéosurveillance

Villeneuve-Saint-Georges : un mât de vidéosurveillance scié
après deux interpellations
Le Parisien, 25 août 2024 (extrait)

Est-ce une réponse à l’intervention policière survenue plus tôt dans l’après-midi ? Un mât en béton avec sa caméra de vidéosurveillance a été scié dans la nuit de samedi à dimanche à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). La scène s’est déroulée dans le quartier Blandin. Ces dégradations, suivies de tensions avec les forces de l’ordre, pourraient être directement liées aux deux interpellations qui ont fait suite à l’ouverture d’une borne incendie quelques heures avant.

Dans le quartier, plusieurs personnes dont des enfants remplissaient une petite piscine avec l’eau de cette borne. « Des enfants jouaient dans l’eau à même la rue avec la borne ouverte », confirme une voisine de la rue Blandin. « Les policiers sont passés une première fois pour leur demander d’arrêter, souligne le cabinet du maire, joint par téléphone. Comme il n’en était rien, ils sont revenus et ont procédé à une interpellation. » « Les images de la vidéosurveillance ont permis d’identifier un suspect », ajoute une source proche de l’enquête.

« J’ai entendu un énorme boum »

Toujours dans l’après-midi, un deuxième homme a été interpellé mais aux abords du commissariat de la commune, en charge des investigations. « Le second est directement venu pour menacer les policiers », détaille un proche du dossier.

La situation revient à la normale dans le quartier jusqu’à 23 heures. « J’étais en train de m’endormir quand j’ai entendu un bruit de scie, décrit une autre riveraine. Je me suis demandé ce qu’il se passait. » Elle aura la réponse quelques dizaines de secondes plus tard. Il s’agissait d’une meuleuse. « J’ai entendu un énorme boum, raconte la même témoin qui sort de son lit et ouvre sa fenêtre. Le mat en béton servant de socle à la caméra de vidéosurveillance gît sur la chaussée. »

La caméra dérobée

Très rapidement, la situation a dégénéré à l’arrivée des premiers policiers. « Ça a commencé à tirer au mortier, détaille la riveraine, qui décrit avec ses mains des explosions. Certains des individus étaient encagoulés, déplore la mairie qui compte déposer plainte ce lundi. C’est assez surprenant. Nous ne sommes pas habitués à ça. »

« La caméra qui nous appartient a été dérobée », ajoute le cabinet du maire. Ce dimanche midi, un bout du mât dépassait de deux gros blocs de béton censés le protéger au centre d’un petit rond-point.