Lyon. L’école fondée par Marion Maréchal attaquée avant une conférence polémique
Actu/Le Progrès, 19 septembre 2024
Peu avant 4 heures du matin ce jeudi, les pompiers sont intervenus pour un incendie entre le 54 et le 56 rue Denuzière, dans le 2e arrondissement de Lyon. Le feu a pris dans un box abritant un compteur électrique, à proximité immédiate de l’Issep (Institut de Sciences sociales économiques et politiques), école privée cofondée par Marion Maréchal, figure de l’extrême droite française. Si l’école n’a pas été directement touchée par les flammes, le bâtiment se retrouve privé d’électricité. Cette coupure est liée à l’intervention d’Enedis pour réparer les réseaux touchés.
Par ailleurs, vers 23h, des tags hostiles avaient été découverts sur la façade de l’établissement : « ACAB », « Fachos », « Pas de quartier pour les fascistes », conduisant à l’interpellation de trois femmes. Ces faits surviennent dans un contexte tendu lié à une conférence polémique intitulée « Comment l’idéologie transgenre détruit des vies ». Cet événement doit accueillir Marguerite Stern, coautrice du livre controversé « Transmania ». Lire la suite
CRAAM*, Lyon, capitale européenne du militaro-sécuritaire ?, Lyon, juin 2024, 26 p. A5
* Coordination Régionale Anti-Armements et Militarisme
Introduction
Ukraine, Gaza… Nous sommes nombreuses et nombreux à nous indigner face aux massacres et aux nombreuses victimes civiles que ces guerres et leur cortège de crimes de masses provoquent. Ces deux conflits extrêmement médiatisés en font malheureusement passer d’autres au second plan : Soudan, Libye, Syrie, République Démocratique du Congo, Birmanie, Centrafrique, Mali… Cette multitude de guerres, conflits, massacres, répressions est alimentée par des acteurs extérieurs : États, multinationales… qui y ont des intérêts concrets.
Le sujet n’a malheureusement rien de nouveau et la France y a joué sa partition macabre : première guerre du Golfe (1991), guerre et génocide au Rwanda (1994), guerre civile interminable au Yémen, Kurdistan, répression féroce des opposants en Égypte… Ces conflits ont été et sont parfois encore alimentés par les choix politiques de l’État français et de son industrie de l’armement. Cet état de fait existait hier et se reproduira demain si nous restons uniquement dans la réaction émotionnelle et n’agissons pas en antimilitaristes sur la préparation industrielle et politique des guerres. Lire la suite de l’introduction
Ce mercredi 12 juin 2024, près de 4 500 personnes se sont réunies dans les rues de Lyon pour protester contre la montée de l’extrême droite. Un rassemblement qui s’inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron et l’arrivée de Jordan Bardella en tête des élections européennes. Malgré une importante présence policière, d’importantes dégradations ont été réalisées.
Les manifestants ont parcouru la Presqu’île de Lyon, du côté de la place de la République, avant de partir de l’autre côté de la place Bellecour, dans le quartier d’Ainay. Les premières dégradations se sont rapidement enchaînées, notamment avec la statue de Louis XIV de nouveau taguée. Les forces de l’ordre ont utilisé des grenades de gaz lacrymogène pour tenter de faire redescendre la pression, mais des participants à ce rassemblement se sont encore plus déchaînés. Les portes du commissariat du 2ᵉ arrondissement ont été fracturées, des tags également inscrits sur les portes. Le local de la fédération du Rhône des Associations Familiales Catholiques (AFC) a aussi été saccagé. Des commerces et des banques du quartier d’Ainay dans le 2e arrondissement ont été pris pour cible, des vitrines ont été brisées et des tags tracés sur des façades. Des tirs de mortiers ont aussi éclaté sur la place des Terreaux, sous les fenêtres de l’hôtel de Ville. Lire la suite
Au petit matin du 15 juillet, après avoir engagé pour la Fête nationale les mêmes effectifs policiers que pendant la récente semaine d’émeutes (soit 45 000 policiers, plus les unités d’élite et les drones), le ministère de l’Intérieur a pu se féliciter du bilan suivant, en baisse par rapport à l’année dernière : 255 véhicules cramés, 62 « incendies de biens » (en banlieue parisienne) et 51 usages d’artifice contre les forces de l’ordre.
Dans la région lyonnaise, où la CRS de choc n°8 et le Raid avaient été dépêchés en renfort, les autorités locales se sont de la même façon satisfaites de la trentaine de voitures incendiées contre une quarantaine en 2022. Sauf que voilà, les chiffres bruts ne diront jamais rien ni du joyeux rapport créé entre les noctambules qui sont sortis cette nuit-là malgré tout, ni des cibles audacieuses qui ont été touchées. Tenez, prenons par exemple la rue Challemel Lacour, à Lyon même, dans le 7e arrondissement.
Là, des feux d’artifice ont effectivement été tirés par des inconnus vers minuit, comme il se doit, à l’opposé de celui officiel de la mairie, lancé depuis l’esplanade de Fourvière et qui commençait de toute façon beaucoup trop tôt. Sauf que tant qu’à faire, dans ce contexte particulier, pourquoi les illuminations sauvages ne pourraient-elles pas aussi joindre l’utile à l’agréable ? C’est donc vers un bâtiment très particulier que ces feux d’artifice ont atterri, en l’occurrence la caserne militaire du 7e régiment d’Artillerie. Lire la suite
Lundi 5 juin, à travers la France, une quinzaine de personnes sont perquisitionnées et interpellées, accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouche-du-Rhône), le 10 décembre 2022, dont les dommages sont estimés à hauteur de 6 millions d’euros. Nous rédigeons ce communiqué alors que, le mardi 20 juin, 18 personnes ont de nouveaux été arrêtées dans des conditions similaires.
Nous sommes des proches de la personne arrêtée à Lyon, et comme les proches des interpellées de Montreuil (1), nous allons faire ici le récit de l’interpellation de notre camarade. Nous décidons d’intervenir aujourd’hui en publiant ce texte afin de mettre en lumière les méthodes employées par l’État et ses chiens pour mater tout ce qui semble lui faire opposition ; pour rendre publique le récit d’une expérience qui nous concerne toutes et tous.
1. Perquisition
Lundi 5 juin, 3 flics sonnent à la porte de l’appartement de notre camarade à 6h du matin, la porte leur est ouverte – se présentent deux gendarmes de Marseille et un troisième qui dit être lyonnais sans préciser le service auquel il est rattaché. Rétrospectivement, notre ami a émis un doute sur la provenance de ce dernier ; doute alimenté, plus tard, par des remarques faites à la volée qui révèlent une méconnaissance de la ville. Parmi les 2 personnes présentes dans l’appartement, l’une est recherchée, l’autre est soumise à un contrôle d’identité avant d’être autorisée à partir avec son ordinateur à condition de le déverrouiller afin de « prouver qu’il lui appartient ». Suspectant la méthode, elle refuse : on ne peut pas faire confiance à la police. Son ordinateur est finalement saisi avant qu’elle ne quitte l’appartement.
Métropole de Lyon: les lignes T3, T7 et le Rhône Express à l’arrêt après un incendie volontaire
Le Progrès/BFM Lyon/radio Scoop, 6 juin 2023
« Il ne devait pas y avoir d’impact de la grève nationale aujourd’hui », nous confie Keolis à l’aube d’une 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Mais patatras… Ce mardi matin, trois lignes de tramway sont en panne partielle sur le réseau TCL après un acte de malveillance, rapporte le compte Twitter des transports en commun lyonnais. En raison d’un « incendie volontaire », « les lignes T3, T7 et le Rhône Express ne circulent plus».
Selon Keolis, le gestionnaire du réseau, l’incendie a eu lieu près de la station de tramway Décines Grand Large, où les pompiers se sont rendus sur place aux alentours de 2h40. Les dégâts sont importants, « le feu a endommagé une sous-station électrique, des boîtiers souterrains, des câbles, la fibre pour faire circuler les tramways » [qui étaient situés sous des regards le long des voies]. Une vingtaine de techniciens sont sur les lieux de l’incendie afin de changer les nombreux câbles qui ont été endommagés. Un autre prestataire spécialisé a été chargé de remplacer la fibre optique.
Des caméras de vidéosurveillance vandalisées à Lyon 8e
Le Progrès, 5 mai 2023
Jeudi vers 22 heures, dans le quartier Mermoz à Lyon (8e), une caméra de vidéosurveillance a été neutralisée par des individus, qui ont provoqué une explosion dans la trappe technique située au pied du poteau. L’alerte a été donnée par des riverains qui ont entendu une forte déflagration.
Elle provenait de la place André Latarjet, où la police a constaté que le mât supportant une caméra était en partie détruit, ce qui avait provoqué la chute de la caméra. Elle a été retrouvée au sol, à proximité du poteau endommagé. Une autre caméra de la place a également été la cible de dégradations, au niveau du poteau.
Ces dernières années, les caméras situées dans ce secteur ont été à plusieurs reprises la cible d’actes de vandalisme , selon un mode opératoire similaire. Les auteurs provoquent une explosion dans la logette technique, généralement avec un produit inflammable, qui endommage le poteau et la connectique de la caméra. Plusieurs suspects avaient été interpellés après les premiers actes de vandalisme sur les caméras de Mermoz.
Dans la nuit du 2 au 3 mai nous avons vandalisé le commissariat municipal du 8eme arrdsmt de Lyon dans la rue Maryse Bastié. On a voulu participer à l’appel des camarades du S a zbeuler la semaine du 1er mai. Avec cette action on montre notre soutien a S et a toustes celles et ceux qui se battent contre la police et l’état.
Dans les quartiers, les mouvements sociaux, a Mayotte et a Sainte Soline la police nous mutile, nous attaque, nous blesse et nous tue. S comme tant d’autres a subi cette répression.
L’état et le capital nous envoie leur police et leur armée pour défendre leurs intérêts et leurs privilèges. Ils sont prêt a tuer pour maintenir leur domination.
Sabotage de la ligne à haute tension (69KV) qui alimente le poste électrique de la zone industrielle de la Mi-Plaine à l’est de lyon, près de l’aéroport de Saint-Exupéry.
On a mis le feu aux câbles d’un pylône RTE près de la Mi-Plaine, là où les lignes aériennes descendent sous terre. Les câbles à haute tension qui y passent sous terre sont protégées par des grosses gaines faciles à incendier (prévoir suffisamment de carburant !!!). On peut trouver partout de tels pylônes où les câbles sont à la merci d’un geste pyromane.
bisous ardentes à toutes les créatures libres qui attaquent les responsables de l’horreur industrielle
lapins de pâques éco-radicalisé.e.s pour la coupure générale
A Lyon, sabotage nocturne de camions à benne de
la métropole
Le Monde, 22 mars 2023
L’événement fait l’objet d’une extrême attention de la part des autorités. Trois camions à benne appartenant aux services techniques de la métropole de Lyon ont été volontairement sabotés, pendant la nuit de mardi à mercredi, dans le 7e arrondissement de Lyon, selon les informations du Monde. Les faits se sont produits boulevard de l’Artillerie, dans le quartier de Gerland, proche d’un centre d’incinération de la ville. Des leviers de commande des camions ont été sectionnés. Trois individus ont été aperçus par des témoins présents sur les lieux. Ils ont pris la fuite, selon le rapport de police. L’hypothèse d’une action en lien avec les mouvements de colère contre la réforme des retraites est sérieusement envisagée par les services de police. Lire la mise à jour
Un détenu s’évade de l’unité hospitalière
en tordant les barreaux
Le Progrès/Lyon capitale, 20 mai 2022
L’unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI), qui accueille des détenus malades, à l’hôpital de Lyon Sud (Pierre-Bénite), a été le théâtre d’une spectaculaire évasion, tôt mardi matin.
Transféré de la maison d’arrêt de Corbas à l’hôpital pour recevoir des soins, un homme de 38 ou 39 ans est parvenu à s’échapper, vers 5 heures. Il aurait d’abord démonté le vérin de son lit médicalisé, pour tordre avec cet outil improvisé les barreaux à sa fenêtre et quitter sa chambre à l’aide de draps transformés en corde. Il aurait ainsi pu atteindre le toit d’un autre bâtiment et prendre la fuite.
Les surveillants se seraient aperçus de son évasion à la ronde suivante. C’est la quatrième fois que le trentenaire aurait été pris en charge au sein de l’UHSI. Il pourrait avoir fait des repérages lors de ses précédents séjours et avoir ainsi détecté des failles. Le fugitif aurait été condamné pour des faits de vol et serait en situation irrégulière.
Sollicitée, la direction interrégionale des services pénitentiaires ne s’exprime pas, dans l’immédiat, sur le dossier, compte tenu de l’enquête en cours, ouverte par le parquet.
« Du sabotage » : plusieurs câbles sectionnés à l’origine d’une importante panne internet en France
L’Obs/Toms Guide, 27 avril 2022 (extraits)
Ce mercredi 27 avril au matin, de nombreux Français se plaignent de difficultés à se connecter. Et pour cause : les incidents se multiplient en France, à la suite d’un important sabotage. Une source officielle étatique confirme à « l’Obs » qu’il s’agit d’un « acte de malveillance coordonné », particulièrement « grave » et « très rare ». Selon l’AFP, plusieurs villes françaises ont connu des coupures de connexion internet dans la nuit après que des câbles ont été sectionnés. Paris, Lyon, Grenoble, Reims, Strasbourg ou encore Lille ont été particulièrement concernées.
Un ingénieur télécom indique que « vers 3h20, 3h40 et 5h20, des câbles de plusieurs réseaux fibre longue distance ont été partiellement sectionnés ». Il s’agirait de câbles « de Paris en direction de Strasbourg, Lyon et Lille ». Ces câbles « longue distance » en fibre optique permettent de relier les grandes villes françaises entre elles, notamment pour les infrastructures, comme les data centers. C’est aussi par ce réseau que circule l’accès internet fixe (ADSL et fibre), et certaines lignes téléphoniques.
La quasi-simultanéité des coupures cette nuit (entre 3h20 et 5h20) semble en effet suspecte, d’autant qu’il ne s’agit pas de simples connexions « grand-publics » qui ont été touchées, mais des liaisons longues distances stratégiques souterraines utilisées pour le peering et le transit IP, reliant Lyon, Strasbourg, Caen, Lille, Rennes à Paris, et sur au moins trois lieux distants de plusieurs centaines de kilomètres.
Par effet domino, ce sont plusieurs opérateurs locaux et (inter)nationaux utilisant ces fourreaux ou louant de la bande passante sur ces liaisons fibres, tels que Sparkle, Alphalink, euNetworks, Colt, F5, Zayo ou Netalis, qui sont concernés par ces évènements. Chez Netalis, la panne a été confirmée dès ce matin via une communication particulièrement transparente, l’opérateur ajoutant que la plaque Bourgogne-Franche-Comté aurait été pendant un moment totalement isolée d’Internet. L’incident majeur a en pratique isolé différents équipements de transmission des dorsales Internet (backbones) d’opérateurs de transport longue distance
Il faut bien comprendre que les emplacements de ces câbles peu accessibles. Il ne s’agit pas d’armoires que l’on peut trouver dans la rue, mais de tuyaux enterrés [sous des trappes, ou le long de voies SNCF, d’autoroutes et de canaux de VNF]. Une source dans les télécoms nous indique que la coupure sur le câble Paris-Lyon se situe au niveau du village de La Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne) et est due à « un acte de vandalisme ». « Le Parisien » évoque lui des câbles sectionnés à Fresnes-en-Woëvre (Meuse), Meaux et Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne), et Le Coudray-Montceaux (Essonne).
Parce qu’on s’est levé.e.s ce matin avec la gueule de bois d’être encore sous Macron pour 5 ans, on est venu.e.s repeindre le métro lyonnais et ses caméras ! Contre l’autoritarisme on continuera de lutter !
Présidentielle 2022 : incidents à Rennes après l’annonce des résultats
France Bleu Armorique/actu Bretagne, 10 avril 2022 (extraits)
Environ 600 personnes se sont rassemblées ce dimanche 10 avril vers 20h30 dans le centre historique de Rennes, place Sainte Anne. Une manifestation spontanée à l’annonce des résultats du 1er tour de l’élection présidentielle. Un appel à manifester a circulé dès 20h sur les réseaux sociaux. Le cortège a quitté le centre ancien pour défiler.
Les manifestants renvoient dos à dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen. « Anticapitalistes, anti Macron, anti Le Pen » ont été entendus parmi le cortège qui voulait se rendre vers la préfecture. Mais les forces de l’ordre sont intervenues et les manifestants ont alors érigé un barrage avec des barrières à proximité rue Jean Guehenno et rue Jean Maurice Guillaudot, auxquelles ils ont mis le feu. Les panneaux électoraux ont aussi été détruits, tout comme un abribus. Le cortège s’est ensuite dirigé vers la place Hoche, puis la place Sainte-Anne où un nouveau feu a été allumé. Lire la suite
Un véhicule de la police municipale vandalisé dans un parking
Le Progrès, 9 avril 2022 (extrait)
Le pare-brise d’un véhicule de la police municipale de Lyon a été dégradé, vendredi soir, dans un parking, a communiqué ce samedi FO Police municipale de Lyon sur les réseaux sociaux. L’organisation syndicale tient à garder confidentiel le site où le délit a été commis, même si cela relève du « secret de Polichinelle.
Déjà fin octobre, une autre voiture de police avait été abîmée de la même façon. Vendredi soir, la vitre du véhicule a été étoilée avec un seau à incendie, présent dans le parking.