Archives par mot-clé : Jeux Olympiques

Publication : Flemme olympique

Cliquer sur l’image pour ouvrir le pdf

Flemme olympique, journal anarchiste contre les JO 2024 (et le monde qui les abrite), Marseille, mai 2024, 20 pages


En guise d’introduction

Printemps 2024. L’ambiance est lourde, façon soupe à la grimace.

Un peu partout, le fond de l’air résonne de bruits de bottes, de drapeaux agités pour souder des rangs de soldats, de « réarmement » à toutes les sauces.

On pourrait évoquer la guerre installée en Ukraine depuis plus de deux ans, les massacres au Levant, les conflits sanglants au Soudan et au Congo, et les Etats qui brandissent allégrement la menace nucléaire au dessus de la poudrière.

Ou encore parler du serrage de vis autoritaire, du racisme et du nationalisme qui montent un peu partout, sur cette planète saccagée par des siècles de capitalisme industriel et extractiviste… Lire la suite

Au programme des JO : perquisitions administratives et assignations à résidence…

A l’approche des prochains Jeux olympiques  et paralympiques de cet été qui se dérouleront à Paris et sa banlieue, mais aussi à Lille, Marseille, Châteauroux ou en Polynésie (sans parler des lieux de résidence et d’entraînement des délégations étrangères), l’étau se resserre petit à petit contre toutes celles et ceux qui risquent de faire tâche dans le décor clinquant. On connaissait déjà les galériens expulsés des squats ou virés des hôtels sociaux pour les dégager de la capitale à l’approche des JO ; on connaissait déjà le déploiement spécial JO de la vidéosurveillance algorithmique (développé par les start-ups Wintics, ChapVision et Videtics) destinée à « identifier des situations anormales » dans la rue, ou encore la création de laisser-passer en mode attestation et QR code pour les riverains des sites et des cérémonies. Et voici que le pouvoir commence à dévoiler chichement les « mesures de sécurité préventives » qu’il entend mettre en œuvre contre ses différents ennemis de l’intérieur

La première salve d’annonces en ce sens a débuté mardi 5 mars devant la commission des lois du Sénat, qui recevait une brochette de responsables à glands dorés et à galons venus accompagner le ministre de l’Intérieur : la directrice de la DGSI, les préfets de Paris et de la région Île-de-France, ou encore les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie. Là, en plus des événements comme le parcours de la flamme dans 400 villes pendant 68 jours ou de la cérémonie d’ouverture sur la Seine le 26 juillet, considérés plus largement au sein d’une période de tensions potentielles qui s’étendra du 8 mai (arrivée de la flamme par bateau à Marseille depuis la Grèce) au 8 septembre (fin des jeux paralympiques), c’est toute une série de « menaces » qui ont ainsi été ciblées par les autorités.
Lire la suite

Paris : les péniches des Jeux Olympiques et des bourges sur le grill [MàJ]

Quatrième incendie de péniches à Paris : qui en veut au Petrus III ?
Le Parisien, 27 janvier 2024 (extrait)

Une torche à la main, Gérard éclaire ce qu’il reste de l’intérieur de sa vedette hollandaise, amarrée au bout du port de l’Arsenal, quai de la Bastille (Paris XIIe). Bris de verre, suie, odeur de brûlé… Le Petrus III est désormais entouré de barrières. Pour la seconde fois de la semaine, il a été la cible d’une main incendiaire, dans la nuit de vendredi à samedi.

Mais cette fois, les dégâts sont considérables. Qui en veut donc tant au Petrus III, prisé des stars, et retenu pour participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, comme le confirme Paris 2024 ? « J’aimerais bien le savoir, et voir cette personne droit dans les yeux », nous répond Gérard, le propriétaire, venu avec sa fille ce samedi 27 janvier au matin pour constater l’ampleur des dégâts.
Lire la suite

Meuse : la tradition du relai de la flamme enfin reconnue

[Article repris du site Manif-Est, 7 décembre 2023. Note : nous avons ôté le lien cliquable vers le site du Ministère des sports]

On a dit beaucoup de mal des Jeux Olympiques – à juste titre – et ce depuis longtemps. C’était déjà de la merde à Londres et à Rio, à Albertville ou à Pékin, c’était déjà le lieu de l’exaltation des nationalismes à Berlin en 1936 et il y a fort à parier qu’on aurait même trouvé ça nul dans la Grèce antique. Pourtant, force est de constater que le Comité olympique n’est pas toujours dépourvu de bon sens et qu’il sait reconnaître, apprécier et valoriser les coutumes locales. Il en va ainsi de la venue prochaine de la Flamme olympique dans le sud du département de la Meuse.

Le 29 juin 2024, le « Relai de la flamme » traversera en effet nos verdoyantes campagnes. On pourrait légitimement se demander pourquoi. C’est vrai qu’un événement de moins d’une journée dont le coût (à la charge du département) excède le budget annuel du Conseil général pour le sport, ça peut sembler surprenant. Et puis quand on pense à la Meuse, on ne pense pas directement à l’athlétisme ou au lancer de javelot, encore moins au tennis ou au breakdance (oui, c’est un sport olympique désormais). Certes, la pédale de bicyclette a été inventée à Bar-le-Duc mais ça ne peut pas suffire pour labelliser tout ça « Terre de Jeux ».

Lire la suite

Marseille : Affiches / journal mural contre les Jeux Olympiques de 2024

[Marsinfo, 22 novembre 2023]

Non aux Jeux Olympiques, ni ici ni ailleurs !

À Paris, en Seine-St-Denis, à Marseille, et partout ailleurs, on aimerait que les JO tournent à la cata pour ses organisateurs et pour l’état. Que cette grande fête des nationalismes et du business sportif ne se passe pas tranquilou !

Qu’on en finisse avec cette mise en scène glauque du dépassement de soi pour un État, pour une médaille, pour un fucking record. Crève cette mise en valeur de la productivité des corps.

Que la rage sorte face à cet étalage de thunes et de moyens, alors que c’est de plus en plus la galère pour s’en sortir. Et alors que, sous prétexte des JO, c’est des quartiers entiers qui se font bulldozeriser et vider de leurs habitant.e.s les plus pauvres.

Cliquer sur l’image pour ouvrir l’affiche

Les JO sont un exemple parmi d’autres de méga divertissement qui voudraient nous faire gober que ce monde n’est pas si pourri. Mais ce n’est pas des athlètes qui courent en rond qui vont nous faire oublier que cette société est bâtie sur le contrôle, l’exploitation et la dévastation.

Alors au lieu de se réjouir des exploits sportifs de « nos » athlètes, on pourrait plutôt se demander comment mettre fin à cette mauvaise farce non ?

Et quitte à faire du sport, autant s’amuser en prime !


Lire les deux tracts supplémentaires