Green pass ? Tout bloquer
traduit de l’italien de finimondo, 1er septembre 2021
S’abstenir de ce qui a la tête sur les épaules, régler son pas sur celui des tempêtes disait un adage d’il y a quelques temps.
Aujourd’hui, mercredi 1er septembre, une invitation à bloquer les trains a été lancée dans différentes gares du pays pour critiquer l’obligation du green pass*, nécessaire pour ceux qui veulent voyager sur certains moyens de transport. Que pourrait-il se passer lorsque le train de la résignation à la coercition s’arrêtera, sur la vague du « si je ne peux pas me déplacer, personne ne se déplace » ?
Il existe de nombreuses possibilités pour faire exploser l’insubordination en tant qu’individus pensants. Seuls ou avec d’autres. A la lumière du soleil tout comme à la lueur de la nuit – dans l’idée de rompre avec tout ce qui nous étouffe –, nous pourrons nous éloigner de la cage de la politique et des chaînes du bon sens. Car ce n’est qu’avec un peu d’imagination que nous pouvons tenter de vivre des moments inédits de libération des contraintes.
Tout bloquer revigore pour arrêter un présent fait de discriminations forgées par le passé, redonne de la fantaisie à la réflexion, rend fertile l’esprit de révolte. Malgré ce qu’indiquent les dictionnaires techniques du régime, bloquer n’est jamais une fin en soi, mais signifie provoquer des fissures de sens, ouvrir des espaces inédits là où nous n’étions pas en mesure de les appréhender, créer des imprévus inattendus, inviter à parcourir des horizons inconnus, faire naître des occasions pour de nouveaux défis.
Tout bloquer, donc, pour s’ouvrir avec fierté à la vie et découvrir finalement l’unicité de chaque individu.
Des vagabondes et vagabonds
* Ndt : pass sanitaire à l’italienne
[Tract distribué à Crémone (Italie), 1er septembre 2021]