Montfort (Alpes-de-Haute-Provence) : nouveau sabotage de la centrale photovoltaïque

La centrale photovoltaïque de Montfort vandalisée
pour la seconde fois dans les Alpes-de-Haute-Provence
La Provence, 7 juillet 2023

I
l n’y a pas de hasard. Pour la seconde fois en quelques mois, la centrale photovoltaïque gérée par l’entreprise Boralex à cheval sur les communes de Montfort et Peyruis, dans les Alpes-de- Haute-Provence, a été victime d’actes de vandalismes. Comme en avril, le mode opératoire a été similaire :« Des personnes se sont introduites sur le site de manière illégale, et ont rendu inutilisable une partie du parc solaire en coupant des câbles », décrit le maire de Montfort, Yannick Gendron. « Avec une différence cette fois-ci, les panneaux ont été tagués », ajoute-t-il.

15 % du parc indisponible

« Les outils de supervision ont détecté dans la nuit du 30 juin au 1er juillet une anomalie sur son parc solaire des Cigalettes »
, précise Boralex. « Après vérification par son équipe de maintenance », ajoute l’entreprise, il a été constaté « qu’une partie du parc solaire avait été vandalisé. Ce parc avait déjà fait l’objet de dégradation en avril dernier. Au sortir de ce premier évènement, 10% des panneaux solaires avaient été dégradés et rendus inutilisables [soit 3 463 panneaux]. Avec ce nouvel évènement, l’indisponibilité du parc solaire s’élève à 15%. » Boralex indique avoir déposé plainte auprès de la gendarmerie et « fait appel à un huissier pour constater les dégâts et le préjudice subi ».


Un préjudice important

L’entreprise avait en avril estimé son préjudice « à plusieurs centaines de milliers d’euros. » Protégé par vidéosurveillance, ce parc n’avait alors « jamais connu ce type d’incident », précisait Boralex.
« Il est en place depuis 2015 et il n’y avait jamais eu de problème », rappelait de son côté Yannick Gendron. « C’est de la dégradation pure et simple, ce n’est pas entendable », pointe-t-il après ce nouvel acte de vandalisme. « Il y a des procédures réglementaires pour contester, autre que ce mode d’action, souligne-t-il. Cela va coûter à l’opérateur, mais aussi en bilan carbone, puisque des réparations seront nécessaires, et aussi à l’intercommunalité. » Car si ce parc d’une dizaine d’hectares est « situé sur un terrain privé, explique Yannick Gendron, la communauté d’agglomération touche aussi des recettes fiscales. »
« Deux enquêtes sont en cours, pour chacune de ces dégradations », confirme-t-on du côté des forces de l’ordre. Boralex porte par ailleurs un projet de centrale photovoltaïque de 17 hectares sur le site de la Montagne de Lure, qui suscite un mouvement de contestation en Haute-Provence.