Alpes-de-Haute-Provence : acte de sabotage contre
un pylône électrique aérien
La Provence, 1er décembre 2021
Pas de revendication à ce stade de l’enquête confiée à la gendarmerie, et ouverte par le parquet afin de « déterminer les causes de la chute » du pylône, souligne le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon. Les Techniciens en identification criminelle (TIC) de la gendarmerie étaient sur place ce mercredi toute la matinée. Selon nos informations, l’acte volontaire ne laisse guère de doute. « Ce mode opératoire a déjà été vu dans d’autres départements mais pas dans les Alpes-de-Haute-Provence », souligne une source proche du dossier.
Situé à proximité d’une piste forestière, un pylône en métal d’une ligne à très haute tension (THT) de 225 000 volts a été saboté, au lieu-dit « Les Pourcelles » sur la commune des Mées (3 742 hab.). Selon les premiers éléments, deux des quatre pieds ont été découpés, semble-t-il, sciés avec un engin de type disqueuse, entraînant la chute du pylône qui mesure près de 20 mètres de haut. Selon le gestionnaire du réseau de distribution Enedis, (anciennement ERDF), la chute du pylône « n’a pas entraîné de coupure de courant pour les clients dans le département».
Le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité (RTE) a confirmé « qu’il n’y avait pas eu d’impact en alimentation en électricité, a expliqué un responsable. Les flux d’électricité sont répartis selon un maillage qui couvre le territoire et qui permet d’éviter en cas d’incident une coupure dans la zone définie ».
L’alerte a été donnée, ce mercredi vers 9 h 30. Des équipes de RTE se sont rendues sur place et des « visites » de lignes aériennes ont été réalisées dans la zone. Un périmètre de sécurité a été réalisé même si un système met automatiquement la ligne hors tension quand un pylône tombe à terre.
« C’est un acte totalement incompréhensible, il faut être insensé pour faire cet acte qui relève de la folie, s’est indigné Gérard Paul, maire des Mées. C’est un acte gratuit ! Je ne comprends pas les motivations d’un tel geste. J’espère que l’enquête va aboutir et que le ou les auteurs seront punis sévèrement ».
Les actes malveillants contre des infrastructures d’équipement public restent rares mais pas forcément isolés. Le 26 novembre dernier à Forcalquier, vers 20 heures, un local technique d’une antenne relais local de l’opérateur Orange et de TeléDiffusion de France (TDF) a été forcé et volontairement incendié. Des foyers ont été momentanément privés de télévision et de téléphonie mobile.