Douai (Nord) : recoupement des fichiers du confinement & sonorisation de voiture

Après l’incendie d’une antenne-relais à Douai, quatre hommes renvoyés devant la justice
La Voix du Nord, 3 juillet 2020

Amiens (Somme) : perquisition suite à l’incendie des voitures du SPIP

Perquiz à Amiens – Affaire des voitures du SPIP
Indymedia Nantes, 1er juillet 2020

Le 1er juillet 2020 à 6h du matin un appartement a été perquisitionné à Amiens dans le cadre d’une enquête criminelle ouverte contre x par la juge d’instruction pour :

– destruction en bande organisé
– dégradation
– tentative de destruction en bande organisé
pour des faits d’incendie de véhicules au spip d’Amiens datant du 1er avril 2020.

Une personne S. inculpé dans l’affaire de l’incendie de la caserne Jourdan à Limoges et dont le bracelet électronique avait été retiré le 16 mars 2020 a été mis en garde à vue puis relâché le jour même à 18h.
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Thorigny-sur-Oreuse (Yonne ) : choisir son maître, avec ou sans masque ?

Refusant de porter le masque, un électeur de Thorigny-sur-Oreuse passe ses nerfs sur l’urne : il a été placé en garde à vue
L’Yonne Républicaine, 28 juin 2020

Le bureau de vote de Thorigny-sur-Oreuse a été fermé pendant plus d’une demi-heure : un électeur mécontent de devoir porter un masque a cassé l’urne dans le courant de la matinée de ce dimanche 28 juin. La préfecture de l’Yonne a décidé de repousser la fermeture des bureaux de vote de la commune d’une heure. Le septuagénaire a été placé en garde à vue.

« Il a voulu me jeter l’urne sur la tête. Le retraité s’est ravisé et l’a projetée violemment sur la table. Le choc l’a cassée. » Peu après cet acte de violence, Pierrick Bardeau, le maire de Thorigny-sur-Oreuse était encore chamboulé par cet évènement survenu ce dimanche 28 juin au bureau de vote n°1 de la commune.

Gland (Suisse) : sabotage d’un pylône à très haute tension

Un pylône électrique s’effondre à Gland après avoir été saboté
RTS, 27 juin 2020

Un pylône électrique de la ligne à très haute tension Romanel – Foretaille a été saboté vendredi matin sur la commune de Gland (VD) près de l’autoroute Lausanne – Genève, indique la police cantonale vaudoise. L’incident n’a pas fait de blessé.

Selon la police, le pylône a fait l’objet d’un acte de sabotage « probablement au moyen d’explosif« , indique-t-elle dans son communiqué. Pour cette raison, une instruction pénale a été ouverte par le Ministère public de la Confédération.
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Rioz (Haute-Saône) : la passion pour la liberté plus forte que les cellules

Evadé à Rioz mardi, condamné 48 heures après
La Presse de Vesoul, 25 juin 2020

Un homme de 21 ans a été présenté, jeudi en début d’après-midi, en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Vesoul. Détenu à la prison de Varennes-le-Grand, en Saône-et-Loire, il a été transféré mardi à la gendarmerie de Rioz pour y être placé en garde à vue dans le cadre d’une affaire de vols. Placé en chambre de sureté en fin de journée, il a fracturé la porte de sa cellule à coups de pied, avant de prendre la fuite par la fenêtre. Parti à travers bois et champs, il a réussi à rejoindre, le lendemain matin, Pirey (Doubs), où vit sa famille. C’est là que les forces de l’ordre l’ont interpellé, mercredi vers 16 heures. Cette évasion a mobilisé une quarantaine de militaires de la gendarmerie, notamment la brigade cynophile et un hélicoptère.
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Nanterre (Hauts-de-Seine) : la police double la mise

On a déjà évoqué ici plusieurs fois la création de la cellule d’enquête Oracle par la gendarmerie, pour centraliser les investigations attribuées à l’ « ultra-gauche » depuis 2017. Et bien on apprend par Le canard enchaîné du 24 juin que la police a décidé de doubler la mise en montant également sa cellule spéciale à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre, où on s’occupe habituellement de choses sérieuses.
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Rijswijk (Pays-Bas) : bis repetita !

On apprend par la presse néerlandaise qu’à Rijswijk, un village situé dans la province de Gelderlander, une nouvelle antenne-relais de téléphonie mobile est entièrement partie en fumée vers minuit 15 dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 juin. Les pompiers alertés par des voisins se réjouissent d’être intervenus à temps, parce que chaque minute est précieuse afin que la structure du mât ne soit pas trop endommagée et éviter qu’il ne faille à son tour le remplacer.
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Contes (Nice) : les gendarmes en planque et la cellule Oracle [re-mis à jour]

Indymedia Nantes, 19 juin 2020

A l’occasion de l’arrestation dans la nuit du 16 au 17 juin à Contes (Alpes-Maritimes) de deux hommes soupçonnés d’avoir voulu attaquer une antenne de Free, quelques infos supplémentaires sont sorties sur la cellule Oracle de la gendarmerie.

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La bleusaille gamberge

Indymedia nantes, 2 juin 2020

La bleusaille gamberge
Quelques notes à propos des récentes attaques d’antennes

Beaucoup l’auront remarqué, mais la période de confinement de 53 jours n’a pas seulement été marquée de notre côté de la guerre sociale par un auto-enfermement ou par des distributions de masques et de barquettes de nourriture, mais également par une offensive incendiaire contre de nombreuses cibles de la domination : de fourgons de la pénitentiaire à des véhicules de bailleur social, de ceux de constructeurs de prison à ceux de collabos de la machine à expulser, de transformateurs électriques à de gros câbles en fibre optique, de voitures d’élus à des mâts de vidéosurveillance, de voitures de la flicaille à des pylônes d’antennes-relais. Si la conflictualité générale, diffuse et anonyme n’a donc pas manqué, dans les quartiers comme dans les rues et les chemins de campagne déserts, c’est pourtant à propos des moyens de télécommunication qu’est plus que jamais revenue la petite ritournelle sur l’ «ultra-gauche» dans la sale bouche des porte-parole du pouvoir.

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Cellule Oracle et sabotages d’antennes

En Europe, l’ultragauche s’attaque aux antennes-relais
Journal du Dimanche, 1er juin 2020

Oracle : c’est le nom que la gendarmerie a choisi pour baptiser sa nouvelle cellule d’enquête. Pour la direction générale, le sujet est jugé très sensible. Tout juste accepte-t-on de confirmer son existence, très récente, et sa mission, superviser l’ensemble des enquêtes ouvertes concernant la mouvance d’extrême gauche : incendies de casernes ou de voitures de gendarmerie (Meylan, Limoges, etc.), de véhicules Enedis (cinq ont encore été brûlés samedi dernier à Bouguenais, en Loire-Atlantique) et bien sûr d’antennes-relais ; celle qui était visée, le week-end dernier, surplombait le cimetière d’Azille, dans l’Aude.
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A chacun son péché mignon

En période de confinement, certains n’ont plus grand chose à se mettre sous la dent. Ceci en raison notamment de la fermeture de nombreux commerces de bouche. Mais pour satisfaire leur appétit féroce, nos amis rongeurs, qui sont dotés d’un odorat des plus développés parmi les espèces qui peuplent la planète, ont trouvé un met tout aussi succulent et abondant.
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Le bel art du sabotage

Entre les idiots de la toile qui ne voient le capitalisme et l’État que sous forme de grandes figures médiatiques ou d’intérêts obscurs qui dirigeraient le monde, et les imbéciles heureux du mouvement rrrévolutionnaire incapables de saisir qu’un rapport social s’incarne aussi dans des hommes et des structures de la domination au coin de la rue, on assiste à un véritable concours de brassage de vent. Les premiers s’inventent de grands vilains expiatoires, si possible les plus éloignés et caricaturaux possibles, quand les seconds conscientisent sur les besoins primaires ou documentent les moindres recoins complexes de la misère et de l’oppression du moment.
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Aucune normalité

« Du jamais-vu en vingt ans », a déclaré mercredi 6 mai un haut dirigeant d’une compagnie de téléphonie française. A quoi faisait-il référence ? A la panique nationale qui se déchaîne en cette période de pandémie, aux profits que son entreprise tirera grâce au confinement qui contraint des millions d’usagers à rester coller devant des dispositifs électroniques depuis des semaines, à l’effondrement du niveau de pollution de l’air lié à la quarantaine… ? Non, il faisait référence à toute autre chose : au sabotage qui s’était produit le jour précédent en Île-de-France, la région où se trouve la capitale du pays avec ses ministères politiques et ses sièges de centres financiers et économiques. Un sabotage défini comme « intentionnel à grande échelle », qui s’est en plus produit 48 heures après qu’un journal parisien ait lancé l’alerte publique sur la « reprise de l’action directe » à travers tout l’hexagone contre les (infra)structures de la domination.

La mesure de confinement décrétée le 17 mars dernier par le gouvernement français pour endiguer la pandémie n’a en effet pas permis de stopper l’offensive – d’usure pourrait-on dire – qui se poursuit depuis des années contre le pouvoir sur tout le territoire. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, des centaines d’attaques ont eu lieu ces dernières années non seulement contre des casernes, des banques et des entreprises, mais aussi et surtout contre les moyens techniques qui permettent le fonctionnement normal de ce monde : pylônes, relais, parcs éoliens, antennes, centrales électriques et transformateurs de tous types… Des actions simples, à la portée de tous les enragés, menées avec les moyens les plus disparates, et justement pour cela tenues à l’écart des feux des projecteurs nationaux afin de neutraliser leur mauvais exemple, en les reléguant à de négligeables faits divers locaux. Ainsi, pendant que tout un chacun écoutait (tremblant ou réjoui) le bruit sourd des vitrines brisées qui tombaient dans les centre-villes au cours des grandes manifestations hebdomadaires, presque personne n’entendait croître jour après jour la forêt obscure de la révolte anonyme. Snobées par les aspirants stratèges des mouvements sociaux qui ont besoin de consensus, les actions directes n’ont été soutenues et amplifiées que par ceux qui ne font pas d’investissements pas sur la colère.

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La promesse du feu

La petite ville de 9000 habitants de Vauclin, située dans les Antilles sur la côte atlantique de la Martinique, présente depuis un mois quelques particularités qu’il serait bien dommage d’ignorer. Par exemple, quand on tire son propre nom de celui d’un colon – le comte de Vauquelin qui a débarqué à partir de 1720 pour faire fortune sur des plantations de canne à sucre et de tabac exploitées avec le sang et la sueur des esclaves–, de garder en mémoire ce que Progrès veut dire.

Avec la pandémie de covid-19, les colonies françaises subissent un traitement spécial, puisqu’elles sont quasi toutes placées sous couvre-feu permanent, et que les troupes militaires de l’opération Résilience ont vite été dépêchées sur place, pour empêcher là comme ailleurs d’éventuels pillages et protéger les infrastructures critiques. La Martinique n’y a pas échappé, avec l’obligation de rester chez soi entre 20h et 5h depuis le 1er avril, et l’arrivée le 19 avril du porte-hélicoptères amphibie Dixmude en provenance de Toulon, notamment chargé d’un hélicoptère de la gendarmerie et de deux autres Puma de l’armée de Terre. De la même façon que les flics et les pandores sont d’importants vecteurs de contamination du covid-19 parmi la population, notamment celle des réfractaires au confinement, les militaires ne sont pas en reste, comme le montrent les plus de mille marins à bord du porte-avion Charles de Gaulle testés positifs. Les assassins en uniforme du Dixmude qui avaient goûté aux charmes du Yémen lors de l’opération anti-piraterie dans l’Océan indien ou à ceux maliens lors de l’intervention française Serval, ne pourront donc certainement qu’admirer de loin le sommet du Mont Vauclin, culminant à un peu plus de 500 mètres.
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2017 : A quoi sert l’énergie ?

« Ils protestent contre l’énergie qui passe devant leur maison, mais ils la veulent bien chez eux ! » s’époumone ces jours-ci un philistin national-populaire face à ce qui est en train de secouer un petit village des Pouilles et de s’amplifier dans le reste de la région. Les affrontements entre forces de l’ordre et opposants se déroulent devant le site qui accueillera le chantier du Tap (Trans-Adriatic Pipeline), un gazoduc de 3000 kilomètres qui partira d’Azerbaïdjan jusqu’en Turquie (Tanap: Trans-Anatolian Natural Gas Pipeline), avant de passer en Grèce et en Albanie, de traverser la mer adriatique et d’accoster sur le littoral de Lecce. Dans cette lutte où il n’est pas toujours facile de comprendre où finit la raison et où commence le prétexte, le Salento n’est pas tout seul.

Standing Rock, par exemple, est une réserve indienne dans le Dakota du Nord, aux Etats-Unis. Hythe en revanche, est un petit village de moins de mille âmes, perdu au nord de l’Alberta, au Canada. Si on quitte le nouveau continent pour se déplacer en Europe, on tombe en Allemagne sur Niederzier, une commune de 15 000 habitants en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. En France aussi, nous viennent en tête plusieurs endroits, comme la Haute-Durance, dans les Hautes-Alpes, à la frontière avec le Piémont. Ou encore de petits bourgs en Bourgogne, en Haute-Vienne, dans la Loire, ou encore non loin de Paris. Tandis qu’en Finlande on pourrait citer Pyhäjoki ou le golfe de Botnie. Quel est le fil noir qui réunit tous ces points géographiques ? Pas seulement le fait que là aussi soient en construction – ou déjà en activité depuis des années, comme dans le cas allemand – des installations pour exploiter des ressources énergétiques, mais que ces projets voulus et imposés d’en haut rencontrent de fortes résistances d’en bas, avec des formes de lutte qui sortent souvent de l’étroitesse du légalisme pour déboucher sur une révolte ouverte (passant de la tristesse des pétitions à l’ivresse du sabotage). Pourtant, en tant que synonyme de force qui permet à la vie de se manifester, l’énergie ne court quasi pas le risque d’être remise en question. Tous la réclament, parce que personne n’aime la faiblesse, l’immobilisme, la paralysie (qui accompagnent le manque d’énergie). Ceci fait que l’accumulation d’énergie, l’extraction et l’exploitation de ses sources soit universellement perçu comme une évidence, toujours positive et donc bienvenue. On peut critiquer le recours à une source d’énergie particulière, jugée empoisonnante et dangereuse – comme celle atomique – mais pas le besoin en soi d’énergie. Ceci explique pourquoi d’un côté beaucoup d’opposants tendent plus à critiquer l’arrogance décisionnelle et les choix techniques portés par les différents projets énergétiques plutôt que leur objectif, et d’un autre côté que les concepteurs de ces projets affichent une sacrée stupeur chaque fois qu’on ose entraver ce qui à leurs yeux représente plus ou moins la continuation de la vie sur terre.

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