(Indymedia Lille, 24 mai 2024)
Dans la nuit du 22 au 23 mai, une antenne relais 5G a brûlé à l’Union au nord de Toulouse.
La conquête capitaliste de toujours plus de territoires est loin d’atteindre sa fin. Colonisation des terres, colonisation des corps et des esprits, le maillage de la digitalisation se densifie de plus en plus afin d’aboutir à un contrôle totalisant de nos vies.
On essaye de nous vendre la transition écologique pour sauver un monde à la dérive. La crise perpétuelle comme instrument de gouvernance n’est pas nouveau. Ce qui change c’est le rythme de plus en plus frénétique de la succession de ces crises, pour justifier des nouvelles transformations, pour conquérir de nouveaux terrains, de nouveaux marchés. La réalité est que pour les gagnants, ce monde se porte à merveille malgré la ferveur des mouvements sociaux ces derniers temps.
La crise écologique ne date pas d’aujourd’hui, les populations du sud y font face depuis des décennies. Mais c’est aujourd’hui que le capitalisme a besoin de gouverner avec cette crise, pour pouvoir se réinventer. Nos luttes ne peuvent pas se réduire à l’écologie, si l’on ne veut pas se retrouver au final à défendre l’expansion du capitalisme vert.
Le capitalisme pour s’étendre a besoin des flux, de marchandises, de managers et de main d’œuvre, des flux d’énergie et de communication. Troisième ligne de métro, autoroute A69, LGV Toulouse-Bordeaux et déploiement de la 5G sont autant de nouvelles infrastructures au service de l’accumulation effrénée de capital.
Heureusement les résistances se multiplient, les populations opprimées se révoltent de partout. Solidarité avec les révoltes kanaks, avec les zadistes de l’A69 et d’ailleurs. Et courage a tous ceux qui s’apprêtent à affronter la répression d’Etat.