Dans le West-Yorkshire, à Bradford plus précisément, on est en train d’assister à une singulière vague de sabotages automnaux contre les antennes de téléphonie mobile. Après l’incendie volontaire le 10 septembre dernier sur Otley Road d’un mât avec un appareillage 5G au sommet, suivi d’un deuxième le 17 septembre dans le quartier de Bierley et d’un troisième le 23 septembre sur Leeds Road, voilà qu’après que le mât de Bierley ait été bien remonté comme il faut, il est à nouveau parti en flammes le soir du 4 novembre.
Mais ce n’est pas tout, puisque si cette fameuse antenne-relais au croisement de Miles Hill Crescent et de Burnham Avenue a décidé de mettre fin à ses jours peu avant 18h30, elle n’était cette fois pas seule. L’antenne 5G a en effet réussi à convaincre une de ses collègues de l’accompagner quelques heures plus tard, vers 2h30 du matin, pour cesser de transmettre télétravail, école virtuelle et flicage bien réel.
Celle qui a suivi son geste fatal était distante d’à peine deux kilomètres, sur la New Cross Street dans le quartier de West Bowling. A croire que les bonnes idées sont aussi contagieuses que ces ondes sont néfastes !
La police du West-Yorkshire s’interroge à présent sur cet étrange phénomène d’auto-radicalisation des antennes-relais, et surtout sur les risques économiques qu’il pourrait provoquer si toutes les antennes 5G s’engrenaient les unes après les autres pour cesser de nuire. Disons simplement qu’on avoisine à présent la centaine d’antennes de téléphonie mobile qui ont été sabotées de façon anonyme au Royaume-Uni, souvent par le feu, depuis avril dernier et la période de confinement.
Contre tout virus, y compris celui de la pandémie technologique, le feu est en tout cas un bon remède. Au suivant !
[synthèse à partir de la presse anglaise du 5 novembre 2020]