Suite à un énième assassinat policier en pleine journée le 5 février 2021 dans la ville de Panguipulli (Chili), des émeutes avaient éclaté dès le soir même, laissant notamment la mairie et plusieurs bâtiments institutionnels en ruines. Elles avaient immédiatement trouvé un écho dans les quartiers de la capitale Santiago, comme on pouvait le lire dans cette synthèse, où plusieurs commissariats avaient été attaqués à Maipú et Puente Alto, tout en réduisant aussi trois bus du réseau RED (ex-Transantiago) en carcasses fumantes les dimanche 7 février et lundi matin suivant, après avoir fait descendre chauffeur et passagers avant de les flamber de la plus belle des manières.
Deux semaines plus tard, le 21 février, l’incendie du troisième de ces bus près de la place Grecia vient d’être revendiqué. Nous en livrons une traduction ci-dessous, en guise de continuité et de suivi de cette révolte :
Attribution de l’attaque incendiaire contre le bus RED
du 8 février
Notre attaque est dirigée contre toute entité, symbole et manifestation de l’oppression qui existe, entretenue par l’essence du capitalisme. Tout au long de notre vie, ils nous ont montré que nous ne sommes propriétair.e.s de rien, et face au pacifisme pacté lors d’un faux accord de paix [la réforme en cours de la Constitution suite au soulèvement de fin 2019], nous déclarons la guerre ! Pas de retour en arrière contre ceux qui nous forcent à obéir au quotidien !
Les idées, les souvenirs et les sentiments de chaque compagnon.ne.s tombé et séquestré par l’Etat $hilien sont dans chaque action. Dans la mémoire et dans la rue, nous restons assoiffé.e.s de vengeance contre cette fausse normalité revêtue de pandémie.
Tout comme le wallmapu [zone mapuche] se soulève, nous incitons les actions incendiaires à se diffuser.
Liberté pour les détenu.e.s et que la terre soit vengée !
[Traduit de l’espagnol de noticiasdelaguerrasocial, 21 février 2021]