Isère : des véhicules incendiés sur un parking du centre
pénitentiaire de Varces-Allières-et-Risset
Le Dauphiné, 9 septembre 2021 (extrait)
Acte d’intimidation ou représailles ? Quatre véhicules ont été détruits ou sérieusement endommagés par un incendie d’origine volontaire dans l’enceinte du centre pénitentiaire de Grenoble-Varces, au cours de la nuit mercredi 8 au jeudi 9 septembre.
Il était environ minuit et demi lorsque des bruits de pneus qui éclatent ont alerté le surveillant posté sur l’un des miradors qui toisent la prison et qui a alors vu les flammes s’élever du parking réservé aux personnels pénitentiaire. Un parking clôturé, situé au fond de l’enceinte, après le parking visiteurs, auquel on accède par un portail qui s’ouvre grâce à un digicode.
Aussitôt alertés, les sapeurs-pompiers ont rapidement éteint le sinistre mais deux voitures appartenant à des surveillants de nuit, un véhicule du centre hospitalier Alpes Isère de Saint-Égrève et un fourgon de l’administration pénitentiaire ont été plus ou moins calcinés.
En 2020, des véhicules déjà visés par des tirs de kalachnikov sur ce parking
Également sur place, les gendarmes de la compagnie de Grenoble ont alors découvert qu’un trou d’environ un mètre sur un mètre et demi avait été fait, vraisemblablement avec une pince coupante, dans le grillage délimitant ce parking et donnant sur la scierie voisine.
Dans les heures qui ont suivi l’extinction du sinistre, les techniciens en identification criminelle ont procédé aux constatations et relevé les traces et indices. L’enquête a été confiée aux gendarmes de la brigade des recherches de Grenoble qui vont évidemment chercher à établir si les propriétaires des deux voitures ont récemment été victimes de menaces ou subi des incidents dans l’exercice de leurs fonctions.
Ce n’est pas la première fois que des intrus pénètrent de nuit dans l’enceinte du centre pénitentiaire pour s’en prendre aux voitures des personnels : dans la nuit du 6 au 7 juillet 2020, avec de fusils de type kalachnikov. Sur place, une vingtaine d’étuis de projectiles, tirés à travers le grillage, avaient été retrouvés. L’enquête, confiée aux gendarmes de la section de recherches de Grenoble est toujours en cours et à ce stade, rien ne permet d’établir un lien entre ces deux affaires.