La Caisse des allocations familiales utilise un algorithme
pour détecter les allocataires « à risque »
France Info, 9 décembre 2022
Depuis 2010, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) utilise des algorithmes pour noter les allocataires en fonction du risque qu’ils représentent. Une note qui joue ensuite dans les choix des contrôles effectués.
« On est devenu une mini-PME. On n’est plus là pour aider les gens, mais pour faire du chiffre. » Ainsi parle un « technicien conseil » qui travaille depuis plusieurs années au sein de l’une des 101 Caisses des allocations familiales (Caf) en France. « Notre prime d’intéressement est calculée en fonction des objectifs atteints par les caisses locales, explique le représentant CGT dans les instances nationales de la Sécurité sociale, Yves Alexis. Or parmi ces objectifs, il y a les délais de traitement, l’accueil… mais aussi la détection de fraudes. »
Et pour détecter ces fraudes, la Cnaf a recours à une méthode au nom très anglais : le « datamining ». C’est une technique numérique de statistiques prédictives qui, en croisant différentes données dans différentes administrations, est censée identifier les risques d’erreurs ou de fraude dans un dossier d’allocataire. Elle s’est généralisée au sein de la Cnaf à partir de 2010, avec l’utilisation d’algorithmes. « La Cnaf a été le laboratoire, le bon élève du datamining au sein des administrations françaises », explique le sociologue Vincent Dubois, professeur à l’Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg et auteur de l’ouvrage Contrôler les assistés. Genèses et usages d’un mot d’ordre (Ed. Raisons d’Agir). « Elle a développé une politique d’automatisation du déclenchement des contrôles. »
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C’est une conseillère du Prince envoyée de l’autre côté de la frontière, qui déclare aujourd’hui être très « choquée ». Grâce à ses affables services, elle ne pensait mériter que prébendes, honneurs, interviews, applaudissements. Jamais elle n’aurait pensé être réveillée en sursaut au milieu de la nuit, parce qu’une de ses voitures avait été livrée aux flammes. Jamais elle n’aurait pensé courir un tel « risque », d’après elle « inattendu ». Au fond, elle est juste une diplomate, la représentante à l’étranger d’un État. Et qui pourrait bien lui en vouloir juste pour cela ?


